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Presquevoix...
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28 mars 2008

Paranoïa

- Il m’a dit que vous aviez dit que j’étais quelqu’un de peu fiable, voilà ! Maintenant je voudrais savoir si vous avez vraiment dit ça ?
Il l’écoutait en essayant d’avoir l’air de la prendre au sérieux. C’était la troisième fois cette semaine qu’elle lui faisait sa crise de paranoïa et il en avait marre. On l’avait déjà prévenu “ Si tu n’y mets pas un terme tout de suite, elle sera dans ton bureau tous les jours. Elle est folle à lier ! ” Maintenant elle était en face de lui, la bouche tremblante, l’air pathétique, la larme au coin de l’œil et il devait trouver quoi lui dire pour désamorcer le harcèlement quotidien qui menaçait de s’installer.
- Ecoutez Madame Durand, si on écoutait tout  ce que disent les gens, on ne vivrait plus. Les rumeurs circulent vite, surtout dans une entreprise alors notre, c’est rôle d’y couper court et non de favoriser leur circulation.
- Mais  il m’a  dit que vous lui aviez dit ça, il me l’a juré ; je ne vois pas où est la rumeur  !
Elle insistait. On lui avait dit qu’elle était coriace. Il ne voyait plus qu’une solution  à court terme, le retrait. Après il envisagerait autre chose. Il aurait mieux fait de tenir sa langue avec cet imbécile de Masson.

- J’ai un rendez-vous très important et je dois partir Madame Durand. Nous en reparlerons plus tard si vous le voulez bien.
C’est à ce moment-là qu’elle se rua comme une folle sur la porte du bureau et la ferma à clef.
- Ah non, vous n’allez pas vous en sortir comme ça ! Les autres aussi ont essayé de me faire passer pour une folle, maintenant ça suffit !
Elle était devenue rouge écarlate et avait mis prestement la clef dans sa poche. Elle s’agitait dans tous les sens et son ton menaçant l’avait tétanisé. Il n’arrivait plus à penser et maintenant son flot de paroles le submergeait.
- J’en ai marre d’être la risée de tout le monde, marre de passer pour la folle de service, marre d’être le bouc émissaire de cette entreprise de merde, marre qu’on me tape sur la tête pour que je m’enfonce encore plus, marre qu’on ne parle que de mes défauts, marre que mes collègues me discréditent tout le temps, marre des sourires en coin sur mon passage, marre que….
Soudain les mots qu’elle criaient lui parurent de plus en plus lointains, la voix de Madame Durand était devenue un tissu qui enveloppait son cerveau, il ne tenait plus sur ses jambes qui ressemblaient  à du coton, ses membres refusèrent obstinément de bouger, sa tête était comme prise dans du formol et il ne pouvait plus articuler un mot. Il revit rapidement sa femme, sa fille, son chien comme dans un film en version accéléré… puis il s’écroula sur le sol.
Affolée, madame Durand ouvrit prestement la porte du bureau  et hurla  un “ au secours ” rauque à plusieurs reprises, mais il était trop tard, personne ne réussit à le réveiller du sommeil cataleptique dans lequel il était plongé.

26 mars 2008

Le trou de la serrure

serrureIl lui sembla que, tout le temps qu’il passa à regarder, il ne respira pas*. Jamais il n’aurait dû coller son œil contre la serrure, non pour une histoire de morale dont il n’avait que faire, mais pour autre chose qu’il n’arrivait pas à définir. Il l’avait vue nue, offerte et il avait presque eu la tentation d’ouvrir la porte ; mais pour faire quoi ?  Pour lui dire qu’il n’était qu’un voyeur juste bon à l'aimer en la regardant par le trou de  la serrure ?  Elle lui aurait ri au nez, elle en aurait parlé à ses copines, il aurait été la risée de tous, on l’aurait fui ou montré du doigt et il aurait été encore plus seul qu’il ne l’était…
Il avait toujours eu peur de mourir de vivre et il ne pouvait respirer qu’en aspirant de petites bouffées de la vie des  autres, à leur insu. Il volait leurs mots, leurs phrases, leurs gestes, leur voix, il les emprisonnait dans la toile d’araignée de son âme pour les faire sien sans que personne ne s’en doute. Ce qui était aux autres était toujours plus beau, même s’il savait que cette beauté perdait instantanément de son éclat dès qu’il se l’appropriait et la cachait dans les plis de sa mémoire. 
Neutre, il traversait la vie comme il traversait les gens, sans  laisser de traces, mais un jour on entendrait parler de lui, un jour…

* phrase extraite du livre Crime impuni, de  Simenon

25 mars 2008

Mes chers remords

Je préfère avoir des remords que des regrets. Je suis faite comme ça. J’aligne les cadavres de mes remords sans compassion, je les contemple et hop, je les exécute froidement et les envoie ad patres !
Mon dernier remord en date, s’appelle Jordan. Je savais pertinemment que tout nous séparait Jordan et moi : il est petit, râblé, amateur de body building, ennemi affiché de la lecture et moi je les aime plutôt grand, mince, amateurs de théâtre et de littérature. Je peux dire que j’ai savouré le défi jusqu’au lit, comme à chacun de mes délits. 
A vrai dire, comme d’habitude, j’ai plus goûté le plaisir de l’interdit que le plaisir lui-même, quoique le sexe avec Jordan m’a laissé une saveur particulière… sans doute à cause de son acharnement à me conduire coûte que coûte au septième ciel ! Pas une seule fois il n’a renoncé - il n’aimait pas l’échec – un roc ! On l’aurait dit dopé à la testostérone ! Enfin, il a bien fallu en finir où il m’aurait achevée ; j’ai rompu hier ! Nous sommes restés ensemble sept jours exactement et quand je me levais le matin, je n’avais qu’une seule envie, me recoucher. Au bureau – je travaille chez un concessionnaire Peugeot - mes collègues commençaient à me faire des allusions grivoises sur mes nuits harassantes ; ce n’était plus possible !  Depuis hier, je suis seule, jusqu’au prochain…

20 mars 2008

Vivre en son miroir…

Voilà 15 ans qu’elle la voyait jouer son rôle de composition presque sans mot dire, mais tout ceci la fatiguait terriblement, comme l’aurait fatigué un voyage à bord d’un rafiot poussif qui lui aurait fait descendre l’Amazone en quinze jours, et aurait fait défiler devant elle l’ennui d’arbres toujours verts se découpant sur un ciel bas qui donne aux êtres et aux choses de mornes contours.  Ses moindres tentatives pour ébranler cette forteresse de certitudes se soldaient par des échecs, et ses proches avaient même été contraints d’accréditer le pays de légendes où elle se complaisait ; plutôt le mensonge que l’enfer ! 
Elle n’aimait qu’elle, n’écoutait qu’elle, ne voyait qu’elle ; sans doute mourrait-elle étrangère à elle-même, noyée dans sa marée de  faux-semblants.

10 mars 2008

L'habitude

Elle était toujours très ponctuelle dans ses retards* ; c'était d'ailleurs l’une de ses nombreuses qualités. Il se  demandait bien pourquoi il restait avec elle, surtout qu'à 4O ans, un homme est encore à l'âge des possibles.
Des femmes, il en avait connu des dizaines, mais à l'usage, qu'en aurait-il été ? Au moins, elle…
Loin était l’époque où il flânait sous les jupons des filles. Il en ressentait sans doute une petite amertume mais depuis trois ans, son goût de l'aventure avait laissé place au goût de l'habitude…
Il aurait  sans doute pu vivre seul, il en convenait, mais en aurait-il été capable ? Le conformisme, la paresse, toutes choses qui, en somme, conduisent un homme à se laisser dévorer par  l'orthodoxie du couple, lui avaient sans doute  retiré à jamais la saveur  des fruits sauvages. D’ailleurs, depuis un an, il grossissait…

* citation extraite du livre de Blandine Le Callet, « Une pièce montée » ; livre assez "convenu", mis à part peut-être les trois premiers chapitres.

7 mars 2008

Le cadeau d’anniversaire

Pour son anniversaire, il avait décidé de l'étrangler. C’était une idée qui lui trottait dans la tête depuis quelques temps. Il n’y avait attaché aucune importance jusqu’à ce jour précis où sa femme lui avait demandé ce qu’il voulait pour son anniversaire. Il ne savait plus quoi demander… des livres et des disques remplissaient sagement ses étagères, son armoire était pleine de pantalons, de pulls et de chemises ; il avait un ordinateur, une imprimante, une télévision grand écran, un lecteur enregistreur de DVD, une caméra numérique, un appareil photo… non, il avait tous les biens matériels qu’un homme appartenant à la bourgeoisie moyenne peut désirer. Il ne lui manquait qu’une chose : le bonheur ! Mais que peut attendre un homme de soixante cinq ans, ni beau ni laid à l’âge où il dévale la pente de la vie ? C’était la question qu’il s’était posée jusqu’à ce qu’il la rencontre. Elle, sa « fleur de jouissance », son « bonbon sucré » – comme il l’appelait lorsqu’elle le retrouvait lors de moments volés  – ou « ma petite mienne » – comme il lui chuchotait au creux de l’oreille lorsqu’il voulait faire l’amour avec elle.
Il en était arrivé à la conclusion qu’étrangler sa femme était le cadeau d’anniversaire qui lui ferait le plus plaisir, mais a-t-on jamais imaginé un homme demander pareil sacrifice à sa femme ? Même lui n’en serait pas capable ! Si sa femme avait connu ses pensées les plus profondes, elle ne le regarderait certainement pas avec ces yeux-là ; mais dans un couple, n’est-on pas souvent le dernier à savoir ce que l’autre pense de nous ? Lorsqu’il l’observait, c’était la médiocrité de sa propre vie qu’il voyait en miroir. Sa femme acceptait presque avec bonheur l’âge qui s’installait doucement et la détachait des rives du désir. Tout son plaisir consistait à s’occuper de ses petits enfants qui, pour lui, étaient non seulement un fardeau – il les avait toujours trouvés bruyants et mal élevés  - mais l’annonce qu’il allait devoir leur céder sa place  pour disparaître à jamais.
A partir du jour où Léa avait accepté de devenir sa maîtresse, sa femme lui était devenue insupportable, non par ses exigences, mais bien parce qu’elle n’en avait aucune. Il en avait maintenant presque la certitude :  ce qu’il voulait étrangler, ce n’était pas sa femme, mais l’acceptation tranquille de la mort qu’il croyait lire dans ses yeux.

5 mars 2008

Sa maladie a été son salut

Elle se demandait comment elle avait pu s'attacher à lui, si banal, alors que les  hommes qui l’attiraient étaient en général grands et plutôt carrés…
La première fois qu'elle l'avait vu, il était assis sur un banc, près de Notre Dame. Il lisait un livre et prenait des notes fébriles alors que l’air, d’une humidité glaciale, encourageait plutôt à se replier dans les cafés enfumés. Elle ne l'avait pas abordé.
La deuxième fois, il était assis sur un banc, au jardin du Luxembourg. Il lisait toujours mais sa tenue avait changé : il avait troqué son costume gris pour un pantalon de velours et un pull. Elle avait hésité à l'aborder puis avait fini par passer son chemin.
La troisième fois, il était dans la salle d'attente de son médecin et lisait toujours. Elle se pencha vers lui, mais avant qu'elle n'ait pu lire le titre de son livre, il  lui annonça "L’annulaire" de Yoko Ogawa. Elle en fut un peu gênée, rougit et se crut obligée de lui confesser que comme elle le voyait pour la troisième fois, elle finissait par s’intéresser à ses lectures, forcément !
S'il en fut étonné, il n'en montra rien. Il se contenta juste de lui sourire et de fermer son livre, puis il se rapprocha d'elle - elle ne recula pas - et dans la tranquillité de cette salle d'attente où ils se trouvaient seuls, il l'embrassa, avant même qu'elle n'ait eu le temps de lui dire que ce livre-là faisait justement partie de ceux qu’elle n’oublierait jamais…

3 mars 2008

J’aurais pu mais je n’ai pas pu

NB : ce texte est une fiction

Je pense qu’il est plus facile de rendre heureux le mari d’une autre que le sien ! Comme tant d’autres femmes, j’aurais pu le vérifier, mais ça ne s’est pas fait ; au dernier moment, je n’ai pas pu sauter le pas, question d’éthique, ou de confort, allez savoir ; difficile de ne pas être subjective quand il s’agit de moi ! Donc théoriquement, j’aurais pu rendre cet homme – que nous pourrons appeler Hubert, Michel, Henri ou Paul - plus heureux que mon mari, qui d’ailleurs n’est pas mon mari parce que nous ne sommes pas mariés. De toutes façons, mariés ou pas, le résultat est le même,  mais le tout  sans le paquet cadeau de la cérémonie sacrificielle.
Je dois avouer que mon vrai faux mari ne m’a jamais dit qu’il était malheureux, il ne m’a pas dit non plus qu’il était heureux... mon mari ne me dit rien, jamais ; mon mari est un sphinx ! Je pourrais lui poser la question, c’est vrai, mais je crois que je préfère ne pas savoir, allez comprendre pourquoi…

29 février 2008

Des lendemains qui déchantent

NB : ce texte est une fiction.

Elle le regarde dormir, le visage tourné vers la fenêtre et soudain elle éprouve le besoin  de partir. Mais qu’est-ce qu’elle fiche dans cet immeuble, dans cette pièce, dans ce lit où elle est  nue ! Bien sûr elle n’y est pas arrivée par hasard et elle y est même venue de son plein gré mais maintenant, elle n’est plus très sûre de vouloir être là où elle est. Elle le regarde à nouveau, le cheveu noir coupé très court, le corps long et fin, avec cette façon de dormir comme un enfant repu de rêves.

Elle l’a rencontré la veille, dans une boîte de nuit, avec Léa. Elle y était allée pour tuer l’image de Victor – son homme du moment – et elle n’avait rien trouvé de mieux que de tuer l’image d’un homme avec celle d’un autre. Victor l’épuisait. Et comment s’appelle-t-il au fait ce type allongé ? Elle ne s’en souvient même plus. Peut être ne lui a-t-elle même pas demandé hier, dans la précipitation. Paul, ça lui irait bien, il a une tête à avoir un prénom à une syllabe : Paul ou Jean… Enfin ça n’a pas beaucoup d’importance maintenant parce que tout s’est déjà passé.

Tiens, il vient de dire quelque chose, elle tend l’oreille pour l’épier dans son sommeil. Il gémit – “ Yé n’y arrivé pas, yé né pé pas... ” – il a un drôle d’accent, elle ne l’a pas remarqué la veille. Ses cheveux sont d’un noir bleu. Elle pense que c’est ce qu’elle a préféré chez lui. Victor lui, a les cheveux blonds et la peau laiteuse jusqu’à l’écœurement, quand il est nu. Cette différence là était indispensable, sinon aurait-elle pu aller jusqu’au bout avec l’autre ? La danse l’a un peu assommée, elle était dans un autre monde. Elle croit même que Jean – ou peut être Juan, parce qu’avec cet accent ! – l’a embrassée longuement. Enfin ça n’a pas prêté  à conséquence, tout le monde le fait dans ces boîtes, c’est une façon de remercier son partenaire. C’est ainsi, en tous cas, qu’elle a vu les choses, hier après la danse.

Il bouge à nouveau. Est-ce qu’il a ouvert un œil ? Mais non, il n’y a pas à s’inquiéter. Elle se lève silencieusement pour aller chercher sa robe qui gît sur le sol, non loin du lit. Comment peut-elle l’avoir laissée en paquet à cet endroit ? Elle devait être bien pressée ! Ou lui. Elle ne se rappelle plus comment elle est arrivée chez Juan : à pieds ? En taxi ? Aucun souvenir précis, pourtant elle n’a pas les symptômes habituels de la gueule de bois. En enfilant sa robe, elle remarque un préservatif usager qui traîne sur le sol, puis un autre près du lit. Avec Victor elle n’utilise pas de préservatif. Tout est naturel, surtout le sexe, mais il l’épuise. Victor aime le sexe, on ne le dirait pas en voyant sa peau laiteuse de bébé mais pourtant c’est ainsi.

Juan gémit à nouveau. Elle se penche au-dessus de lui pour l’écouter, mais il ne dit rien de sensé. Elle a presque envie de lui caresser la tête mais il se réveillerait et elle serait obligée de lui parler alors qu’elle ne se souvient toujours ni de son prénom exact, ni de rien qui puisse le concerner. Si elle n’avait fait que danser avec lui, elle ne se serait jamais aperçue que lui et Victor étaient si différents et elle ne repartirait pas frustrée de son appartement ! Ce besoin d’aller jusqu’au bout et d’en assumer les conséquences la perdra ; peut-être vaut-il mieux rester à mi-chemin. La prochaine fois, si prochaine fois il y a, elle se le tiendra pour dit.

Au moment où elle s’éloigne du lit, il ouvre ses yeux noirs mais ne lui parle pas. Il lui fait juste un minuscule signe de la main. C’est au moment où elle  ferme la porte qu’elle se souvient que la veille, elle a passé une longue minute à essayer de lui enfiler un préservatif qui ne se laissait pas enfiler. Elle qui pensait que c’était aussi facile que de mettre une chaussette, elle se trompait. Peut-être avait-il un sexe mal fichu ? C’est ce qu’elle lui a dit, d’ailleurs, en s’énervant sur le caoutchouc, elle s’en souvient maintenant. Évidemment sa remarque ne lui a pas plu : résultat, il s’est trouvé dans l’obligation de déchausser le premier préservatif et de partir à la recherche de la boite qui contenait le stock. A ce moment précis, elle a revu la peau laiteuse de Victor, son sexe nerveux et c’est en vain qu’elle a cherché à se débarrasser de cette image. La mise en place du deuxième préservatif, que Juan a glissé lui-même sur son organe rétif, n’a fait que conforter la présence du sexe de Victor dans son esprit – lui, au moins, n’avait besoin d’aucune aide ! - et elle s’est vue dans l’obligation de faire des comparaisons entre les deux hommes pendant toute la durée de leur étreinte. C’était absolument impossible de  prendre son pied  avec l’un sous l’œil de l’autre. Ce n’est pas que Juan s’y prenait plus mal qu’un autre, mais la longueur des préparatifs avait rompu le charme. C’est peut-être pour ça qu’elle partait comme une voleuse.

28 février 2008

Dis, ça dure longtemps la mort ?

- Dis maman, quand on est mort, c’est pour combien de temps ?
- Ben …
- Alors ?
- Toujours !
- C’est quoi toujours ?
- Je sais pas moi, toute la vie !
- Oui mais quand on est mort, ça peut pas être pour toute la vie, puisqu’on est mort !
- Ecoute, quand on est mort, on est mort, voilà, c’est fini, point barre !
- Oui mais…
- On verra ça plus tard, hein ? T’as vu l’heure qu’il est ? Et puis la mort, t’as toute la vie pour y penser, maintenant faut penser à aller au lit !

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