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Presquevoix...
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30 juin 2010

Peinture

- Tu connais Gasiorowski ?
- Non, pourquoi ?
Il ne lui répondit pas et il l’abandonna à la terrasse du café. Jamais elle ne le revit. Après son départ elle s’était mise à la peinture, elle avait étudié l’oeuvre de Gasiorowski de long en large, elle avait même peint à la manière de Gasiorowski  mais elle n’avait trouvé aucune réponse. Dix ans avaient passé et elle ne savait toujours pas pourquoi  il l’avait quittée parce qu’elle ne connaissait pas Gasiorowski.

29 juin 2010

Le cadeau idéal pour un mari idéal ?

Mardi, en ouvrant Libération j’ai lu ce titre réjouissant : « Philips dégaine le fer qui fait mâle »
Il s’agit donc d’une ligne de fer « racée et virile » souligné d’un bouton rouge éclatant » - un coquelicot en guise de bouton, peut-être...
Mesdames, plus de bras de fer avec vos maris pour le repassage des chemises ! Voici un cadeau idéal pour vos chers et tendres  qui pourront s’affairer, sans s’enferrer, le fer à la main !

28 juin 2010

Les deux manuscrits

Il avait écrit un roman et l’avait envoyé à 30 éditeurs. Un seul lui avait laissé un petit espoir tout en lui  conseillant de  revoir son manuscrit de fond en comble. Cette nouvelle le terrassa : comment pouvait-on entièrement retravailler la chair de sa chair ? Il enferma jalousement son « oeuvre » dans un tiroir. Elle y sommeilla  deux ans. Quand il  relut le manuscrit, sa déception fut telle qu’il le détruisit immédiatement.
Un an plus tard, il écrivit un deuxième roman qui  plut à un petit éditeur normand prêt à passer contrat avec lui. Un mois avant la publication, l’éditeur faisait faillite.  Sa déception fut à la hauteur de son désir de reconnaissance.
Depuis cet échec, il n’écrivait plus, il  attendait un signe du destin...

PS : fragment écrit suite à une conversation tenue vendredi dernier dans le train Caen-Rouen.

27 juin 2010

C’est par où ?

Dans la vie il n’avait eu qu’un but, la contredire ; et c’est allé de mal en pis... Pour lire le texte, c'est ici.

Le texte est de gballand et le montage de Patrick Cassagnes

26 juin 2010

L’eau de javel

La veille, il était allé chercher de l’eau de javel à la quincaillerie. A la caisse il avait dit d’un air étrange :
- C’est pour moi. Il faut que je me lave de l’intérieur, tout est encrassé, après ça ira mieux !
L’employé avait encaissé l’eau de javel sans sourciller...

24 juin 2010

Les voisins

Les voisins me mettent le bourdon. La folle du quatrième continue de jeter ses croûtons de pain aux oiseaux du haut de sa fenêtre en visant systématiquement les gens qui passent dans la cour intérieure,  le vieux du rez-de-chaussée a recueilli un quatrième chien, il est vrai que les trois autres n’aboyaient pas assez fort, le pachyderme du deuxième a remplacé les poteaux de l'étendage collectif par des perches gratuites en fer rouge qui n’ont  pas plu au parano du deuxième qui a voulu lui casser la figure en l’accusant de choisir le rouge justement parce qu’il détestait cette couleur. Quant au voisin du troisième, celui qui fait hurler sa télé du matin au soir, il a donné du fil bleu pétrole au pachyderme des « étendages » qui a déclaré satisfait :
- Le bleu et le rouge, c’est beau  !
Demain, c’est dit, je m’achète une vuvuzela. Ensuite je m'installerai dans la cour intérieure sur mon siège pliant en toile bleue et moi aussi je leur mettrai le bourdon...

23 juin 2010

Les cure-dents

Il collectionnait les cure-dents et bien lui en prit. N’était-ce pas grâce à un cure-dent - du moins l’imaginait-il - qu’il avait réussi à extraire cette haine tenace contre son père qui s’était logée dans un minuscule recoin de l’hémisphère droit de son cerveau ?

22 juin 2010

Mensonge

« Je mens donc je suis », telle est ma devise. Mon dernier mensonge en date : j’ai dit à un collègue de travail que je l’aimais. Bien sûr rien ne m’y obligeait puisque je ne l’aimais pas ; seulement il me regardait d’une telle façon...
J’avoue que j’ai dû y mettre du mien, il est tellement laid. Quand je lui ai fait ma déclaration, il m’a regardé l’air incrédule et a fini par répondre :
- Tu es sûre, vraiment ?
- Mais oui, ai-je insisté.
Quand il a voulu m’embrasser, je l’ai laissé faire. L’espace d’un instant  il est presque devenu beau.
Quand je mens, c’est ce moment-là que je veux toucher. Je suis intimement persuadée qu’un zeste de bonheur efface l’amertume. Certains esprits chagrins me diront : on ne bâtit pas une vie sur des mensonges. Et alors ? Moi, je ne bâtis rien, je panse...

21 juin 2010

Faire de l’exercice

Hier, mon fils révisait son bac français  sur le canapé. Le pauvre  avait l’air harassé. Soudain il m’a dit :
- Il faut que je fasse de l’exercice !
Et aussitôt il a pris la télécommande de la télévision.

20 juin 2010

L’oiseau blessé

Difficile d’oublier un monstre... Pour lire le texte, c'est ici.

Le montage est de Patrick Cassagnes et le texte de gballand

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