Les deux manuscrits
Il avait écrit un roman et l’avait envoyé à 30 éditeurs. Un seul lui avait laissé un petit espoir tout en lui conseillant de revoir son manuscrit de fond en comble. Cette nouvelle le terrassa : comment pouvait-on entièrement retravailler la chair de sa chair ? Il enferma jalousement son « oeuvre » dans un tiroir. Elle y sommeilla deux ans. Quand il relut le manuscrit, sa déception fut telle qu’il le détruisit immédiatement.
Un an plus tard, il écrivit un deuxième roman qui plut à un petit éditeur normand prêt à passer contrat avec lui. Un mois avant la publication, l’éditeur faisait faillite. Sa déception fut à la hauteur de son désir de reconnaissance.
Depuis cet échec, il n’écrivait plus, il attendait un signe du destin...
PS : fragment écrit suite à une conversation tenue vendredi dernier dans le train Caen-Rouen.