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Presquevoix...
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28 juin 2010

Les deux manuscrits

Il avait écrit un roman et l’avait envoyé à 30 éditeurs. Un seul lui avait laissé un petit espoir tout en lui  conseillant de  revoir son manuscrit de fond en comble. Cette nouvelle le terrassa : comment pouvait-on entièrement retravailler la chair de sa chair ? Il enferma jalousement son « oeuvre » dans un tiroir. Elle y sommeilla  deux ans. Quand il  relut le manuscrit, sa déception fut telle qu’il le détruisit immédiatement.
Un an plus tard, il écrivit un deuxième roman qui  plut à un petit éditeur normand prêt à passer contrat avec lui. Un mois avant la publication, l’éditeur faisait faillite.  Sa déception fut à la hauteur de son désir de reconnaissance.
Depuis cet échec, il n’écrivait plus, il  attendait un signe du destin...

PS : fragment écrit suite à une conversation tenue vendredi dernier dans le train Caen-Rouen.

Commentaires
G
J'ai d'ailleurs essayé de le lire, mais j'ai vite arrêté. je laisse mûrir.
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D
il y a un livre de Maurice Blanchot qui s'appelle "Le livre à venir".<br /> <br /> Il a trouvé éditeur en son temps.
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G
pagenas : à qui le dites-vous !Je crois que le train du destin ne passe qu'une fois.<br /> <br /> Caro-carito : amusante conclusion que celle de votre père. Je ne l'avais jamais entendue.
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C
Parole paternelle que j'accolerai à l'attente de discours du destin: celà, seul Dieu le sait et il n'est pas bavard...
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P
Le train du destin ne passe pas souvent, surtout les jours de grève...
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