Chère Patricia,
J’ai choisi ce dessin de toi. Peut-être parce que d’une certaine façon, il te ressemble, non tel que tu es, mais tel que je t’ai perçue à travers nos commentaires sur nos blogs respectifs, nos échanges par mail et nos rencontres.
Soucieuse de l’autre, tu souhaitais le voir mettre en avant ses possibilités et non seulement tu le souhaitais mais, infatigable, tu t’y employais corps et âme. Je me souviens, qu’amusée de cette énergie que tu déployais, je t’ai demandé pourquoi tu ne l’utilisais pas pour mettre en avant le travail qui était le tien. Tu as souri en me répondant que tu en étais bien incapable. Peut-être ne croyais-tu pas en toi ? Peut-être avais-tu peur des refus ? De l’échec ? Tu as eu l’art et la manière de mettre l’autre en valeur avec gentillesse. Et toujours ce souci de ne pas blesser, de ne voir que les choses positives autour de toi, au risque de fuir ce qui heurte sans y prêter – peut-être – l’attention que cela aurait mérité.
Si j’inventais un conte rien que pour toi, ce serait « la femme aux rêves ». Dans ce conte tu serais habillée de couleurs tendres, comme ton hortensia et, dans un vaste jardin que quelques nuages viendraient taquiner, tu peindrais une vie idéale, une vie aux couleurs de tes rêves. Et jamais tu ne te réveillerais, parce que je crois – mais il est possible que je me trompe comme chacun se trompe en côtoyant les êtres aimés - que tu ne voulais voir la vie qu’avec les couleurs qui étaient les tiennes.
Comme tu appréciais Fernando Pessoa, voici une citation qui, je le pense, s’accorde bien avec ce désir de beauté et de bonté qui sont les tiens : « De rêver, personne ne se fatigue, parce que rêver c’est oublier, et oublier ne pèse pas ; c’est un sommeil sans rêves où nous sommes réveillés ».
Je te dis adieu Patricia et je laisse ici les références de ton blog où je choisissais – et choisirai encore, parfois - dessins et peintures pour écrire des textes.