Le mont Ventoux
On les a déposés en haut du mont Ventoux en taxi, avec leurs vélos ; ils n’ont pas eu envie de « crever » dans la montée. Sur la route où les lacets se déroulent comme autant de serpents, des non-professionnels, arqueboutés sur leur guidon, la sueur dégoulinant sur leur visage crispé, colorent le paysage de leur maillot rouges, bleus, verts ou jaunes ; elle se demande pourquoi les amateurs se donnent toujours des airs de professionnels.
Arrivés tout en haut, le taxi les lâchent avec leurs vélos au milieu d’une horde de cyclistes, sans doute partis à 6 h du matin, pour arriver au sommet à 10 heures. Ils descendent leurs vélos – gênés. Frais et dispos, ils admirent le paysage - sans la fierté de l’avoir conquis – puis ils abordent la descente en tentant de négocier au mieux les virages…