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Presquevoix...
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17 décembre 2008

La main ( gballand )

Avant-hier, le directeur m’a convoquée dans son bureau, au vingtième étage de la Tour Breteuil, pour connaître mon avis sur l’entreprise MAP. Je le lui ai donné sans mâcher mes mots, mais au moment où j’ai voulu sortir, il m’a coincée contre l’armoire en fer tout en me chuchotant que je l’excitais et qu’il aimait mon côté rebelle. Sa chemise était  bleu pâle et il sentait la sueur. J’ai gardé sur moi son odeur acre  pendant toute la journée. Je me demande pourquoi je n’ai rien fait pour l’empêcher de me toucher... Oh, il n’y a rien eu de grave, juste une main entre mes cuisses… J’ai bien vu son geste d’impatience lorsque je lui ai demandé d’arrêter, pourtant, en parfait gentleman, il n’a pas insisté et je suis sortie de son bureau la tête haute.  Seulement voilà, maintenant, j’y pense tout le temps…

16 décembre 2008

Le modèle ( texte de gballand)

Il était arrivé à l'atelier  avec son carton  à dessin sous le bras et son âme en bandoulière ; la séance de dessin lui permettrait peut-être de se vider la tête. Ce jour-là le modèle était un homme nu, allongé, le visage impassible. Il ne l'avait encore jamais vu à l'atelier. Il s'installa sur la chaise, sortit son fusain et déplaça légèrement le chevalet.

Avant de commencer, il regarda autour de lui, l'atmosphère était studieuse. Il finit par poser les yeux sur le modèle, mais les rabaissa aussitôt, le visage empourpré. Trente secondes plus tard, il releva les yeux pour les rabaisser à nouveau ; le modèle était toujours en érection. Il tripota son fusain nerveusement, replaça la feuille sur le chevalet,  releva les yeux pour contempler le visage du modèle, mais aucune émotion ne s'y lisait, il le constata d'un rapide coup d'œil ; par contre, son sexe était toujours dressé. Son cœur battait si vite qu'il eut peur de faire un malaise. Il fallait qu'il se ressaisisse et commence à élaborer quelque chose sur sa feuille, des formes simples, histoire de chasser son trouble et de se donner une contenance

Il prit quelques inspirations profondes et se força à regarder le modèle. Tout était redevenu normal et le sexe reposait tranquillement comme un animal inoffensif. Sa main  tremblait sur la feuille et les lignes qu'il traçait ne ressemblaient à rien ; n'allait-il pas passer plus de temps à gommer qu'à dessiner ? Il respira à nouveau, tenta de crayonner, mais le cœur n'y était pas. Etait-il le seul à être gêné ?


Il leva à nouveau les yeux vers le modèle et lui trouva des hanches étrangement étroites ; son buste était presque imberbe, quant à son sexe, il semblait vouloir se dresser à nouveau. Comment ce type pouvait avoir autant d’érections ? Il était  prêt à tout ranger et à partir quand sa voisine de droite lui souffla.

- C'est la première fois ?
- Oui, répondit-il en rougissant.

Et c'est à ce moment-là qu'il se rendit compte que, oui, c'était la première fois, qu’il ressentait un tel trouble devant la nudité d’un homme.

14 décembre 2008

Se perdre… (texte de gballand)

museeIls étaient au bar des fleurs et Marie lui avait dit en souriant.

-         - Souvent je me perds de vue.

Sa remarque l’avait pris au dépourvu. Pour éviter le silence, il avait renchéri.

-         Achète des jumelles !

Elle n’avait pas trouvé ça drôle, et leur face à face s’était terminé  dos à dos.

Il avait essayé de lui téléphoner le lendemain, pour s’excuser, mais il tombait toujours sur le répondeur. Lassé, il avait fini par laisser un message qui disait.

-         Désolé pour hier. Rappelle-moi vite, je ne voulais pas te blesser.

Mais Marie n’avait jamais rappelé et il n’avait jamais pu lui expliquer. La vie avait suivi son cours et Mélanie, Julie, Agnès… avaient presque réussi à effacer Marie.

En deux ans, il ne l’avait jamais croisée, étrange dans une si petite ville. Jusqu’au jour où il crut la voir au musée des Beaux-Arts. C’était elle, certainement, il n’y avait qu’elle pour marcher ainsi. Il alla à sa rencontre dans le silence de la salle dédiée aux impressionnistes et il l’appela.

- Marie !

Elle fit volte face.

- C’est à moi que vous vous adressez ?

-         Tu ne me reconnais pas ? Antoine !

Elle l’observa attentivement et répondit.

-         Non, je n’ai jamais connu d’Antoine.

-         Enfin Marie, tu te souviens bien, cette histoire de jumelles, il y a deux ans, et à cause de ces jumelles tu t’es fâchée avec moi !

-         Non, je ne vois vraiment pas, désolée ; Antoine, ça ne me dit rien. Mais au fait, votre Marie, qui est-ce qui vous dit qu’elle veut vous revoir ?

Et elle tourna les talons. Perplexe, il murmura «  Combien de mensonges  faut-il pour faire une vérité ? »

* photo vue sur ce site

12 décembre 2008

Maman ( texte de gballand )

Aujourd’hui maman est morte* et je suis soulagée. Maman s’est suicidée en se jetant du troisième étage. Bizarre, parce que maman était parfaite. Papa, lui, dit que maman est tombée en faisant les carreaux. Papa a toujours vu la vie comme ça l’arrangeait. Comment peut-il croire que maman faisait les carreaux ? Elle  détestait les faire ! Inutile de discuter avec papa, papa vit dans le déni ; il m’écœure.

J’ai toujours cru que maman avait droit de vie ou de mort sur moi, mais ce n’est pas moi qui suis morte, c’est elle. Quand j’étais petite, les bras de maman me faisaient peur. Quand ils m’entouraient, je croyais qu’ils allaient m’étouffer. Tout le monde disait que nous nous entendions tellement bien ! Moi aussi je l’ai longtemps cru. Pourtant je peux dire aujourd’hui que maman était mon bourreau.

Depuis un an, maman commençait à avoir des doutes. Ils sont arrivés sur la pointe des pieds et avec les mois, ils ont tissé leur cocon de deuil. Il y a une semaine, maman m’a dit avec force : « Tu dois vivre ta vie ! ». Je l’ai regardée à deux fois, mais elle ne m’a rien dit d’autre, et moi, je suis restée silencieuse, comme d’habitude.

Aujourd’hui je descends les escaliers, ma valise à la main, je passe le seuil de la porte et je ne regarde pas derrière moi. Papa doit m’observer derrière le rideau de la fenêtre de sa chambre, peut-être qu’il pleure, mais je ne me retournerai pas pour lui dire adieu…

Aujourd’hui maman est morte, c’est mon anniversaire : j’ai vingt ans.

* Consigne proposée par les impromptus littéraires, à partir de la première phrase de l’Etranger de Camus

10 décembre 2008

Méprise ( texte de gballand )

Elle le sentait derrière elle depuis longtemps, mais elle faisait comme si de rien n’était. Heureusement, c’était l’heure de pointe, les couloirs grouillaient de gens pressés de rentrer dans leur boîte pour s’anesthésier devant le journal de 20 heures. Seulement, une fois sur le quai, elle n’y tint plus. Elle se tourna vers l’homme qui la suivait et hurla.

- Vous n’avez rien d’autre à faire que de suivre les femmes dans le métro !

Il tourna les yeux dans sa direction, interloqué, suffoqué qu’on puisse s’adresser à lui sur ce ton-là. Que lui avait-il fait ? Il l’avait regardée plus qu’il n’aurait dû ? Il avait marché derrière elle sans s’en apercevoir ? Elle avait été gênée par sa présence ? La femme continuait à vitupérer et il ne trouvait rien à répondre. Soudain, il fouilla dans son sac et en sortit sa canne blanche, pliée en quatre. Il la déplia rapidement et la tint ostensiblement à la main. Le métro arrivait. Il décida de rester sur le quai, il attendrait le prochain. Il ne valait mieux pas qu’il prenne le risque de se retrouver dans le même compartiment que cette folle.

Quand le métro partit, il fut soulagé, mais il sentit immédiatement une présence derrière lui, comme un souffle légèrement haletant.


- Que voulez-vous ? dit-il fermement.
- M’excuser, répondit une voix de  femme qui s’évanouit aussitôt.

8 décembre 2008

L’homme en slip (gballand)

Il est en slip sur le pallier, sa chemise lui arrive en haut des cuisses, une chaussette est  remontée, l’autre non, et il regarde dans le vague, l’air perdu. Elle lui demande un peu étonnée.

- Tu vas travailler en slip aujourd’hui ?
- Oui, comme ça  j’irai à l’hôpital, répond-il en souriant
- Et tu y feras quoi à l’hôpital ? dit-elle machinalement.
- Rien justement. C’est bien de rien faire, non ?

Elle hausse les épaules et continue de taper sur le clavier la fin d’un exercice qu’elle devra donner aux élèves le jour même. Avant de partir, elle lui crie un « au revoir » sonore. Elle ne monte pas le voir, pas le temps, ses photocopies ne sont pas faites et elle met une demi-heure avant d’arriver au travail.


Sa journée se déroule comme à l’habitude, sans joie ni peine particulière. Au moment d’aller à la cantine, son téléphone sonne, elle décroche. Après une entrée en matière assez longue, une voix administrative lui annonce.

- Votre mari errait dans les rues en slip, alors on l’a amené à l’hôpital.
- Quel hôpital ? S’entend-elle dire.
- Sainte Anne. Passez à 16 heures, Secteur 3, vous pourrez voir le psychiatre, M. Tardif, il vous expliquera.

Elle remercie, raccroche et décide de ne pas assurer ses cours de l’après-midi. Elle repense à la conversation du matin. Pourquoi avait-elle passé sous silence ce qu’il lui avait dit ? Pourquoi avait-elle oublié ce qu’il ne lui avait pas dit mais qui maintenant, lui semblait si clair…

5 décembre 2008

Faire le guet ( gballand )

Elle s’était fait porter pâle au bureau. Postée derrière la fenêtre de sa cuisine elle faisait le guet. La veille, elle était partie trois fois de son poste d’observation et elle l’avait raté. Aujourd’hui, elle avait pris ses précautions. La radio crachait ses informations en boucle : la crise, toujours la crise et les banquiers qui s’en mettaient plein les poches ! Le Krach boursier finissait par lui monter à la tête.

Soudain, elle le vit. Voilà ! Elle le tenait, c’était lui, le mufle, l’abruti, le connard, avec son chien au bout de sa laisse. Il fallait qu’elle attende encore un peu…. Au bout de deux minutes, elle sortit, vérifia calmement devant la porte du garage ; oui, elle était bien là, la même que celles qu’elle avait ramassées les  jours précédents, même taille, même consistance. Exaspérée, elle courut vers le type qui s’éloignait,  se plaça devant lui et vociféra.

- Vous avez laissé quelque chose devant chez moi.
- Moi ? Ça m’étonnerait !
- Et cette merde, là-bas !
- C’est le chien.
- Et alors, il est bien à vous, non ?
- Non.
- Vous vous foutez de moi ?
- C’est celui de mon voisin.

En même temps qu’il parlait, l’homme essayait de tirer le chien qui  la regardait d’un air interrogateur.
- Si vous ramassez pas votre merde, j’appelle la police, le menaça-t-elle.
Il imprima un nouveau mouvement nerveux à la  laisse et cette fois, le chien se laissa traîner.
- La police a autre chose à foutre que d’écouter des hystériques dans votre genre ! cria-t-il tout en essayant de passer alors qu’elle lui barrait le passage.

Quand le policier la relâcha, le lendemain matin, après une garde à vue de 24 heures, il la sermonna. « Et s’il y a une prochaine fois, évitez de lui fracturer la mâchoire, hein ? »
Elle ne répondit rien, mais elle, elle n’avait aucun remords ; il l’avait bien cherché, non ?

4 décembre 2008

La première ( gballand )

Il fallait qu’il la rencontre. Au début,  une idée désintéressée, un simple regard sur le chemin à mi-parcours, un avant-après toujours séduisant lorsque l’âge ne se porte plus mais se supporte, puis l’idée s’était imposée pour devenir nécessaire, impérieuse ! Depuis 20 ans il n’avait eu aucune nouvelle d’elle, mais maintenant, il voulait la voir en chair et en os, savoir ce qu’elle faisait, où elle vivait, avec qui, si elle avait des enfants et pourquoi…mais pourquoi…

Le pourquoi lui restait en travers de la gorge. Il ne se rappelait plus pourquoi elle avait voulu rompre avec lui. L’histoire ne se voit jamais de la même façon si on abandonne ou si on est abandonné. Avec quel acharnement il  la couvrait de messages, tous aussi obstinés les uns que les autres : “ Pourquoi ne pas nous voir juste une fois ? ” ou “ Nous aurions tellement de choses à nous dire… ” ou “ Que de malentendus entre nous… pourquoi ne pas les éclaircir ? ” Ou, plus passionné, “ Où tu veux, quand tu veux ! ”.

  Pourquoi ne lui répondait-elle pas ? Son imagination, d’ordinaire si conventionnelle, se projetait, impitoyable, sur le personnage qu’était devenu la première femme connue. La première, le premier élément du puzzle, celui qui détermine la place des autres, l’achèvement de la fresque… ou son inachèvement.

Comme sa vie de couple devenait terne, morose, insipide, mijotant dans la cocotte minute d’une famille qui  le décevait - l’ennuyait même – loin des bonheurs qu’il avait convoités dans son  illusion de  félicité familiale, il lui fallait revenir à la première. Il voulait la voir,  retrouver le premier émoi, le premier mensonge.

2 décembre 2008

Mais pourquoi elle m’aime ? (gballand)

r_troviseurÇa y’est, j’ai réussi à la semer. Pourquoi moi ? Qu’est-ce qu’elle me veut ? Pourquoi elle me persécute ? Je lui avais pourtant bien dit : on se voit, on couche  et c’est tout ; pas de passé, pas d’avenir, rien que du présent ! Encore un coup d’œil dans le rétro, non, je l’ai dé-fi-ni-ti-ve-ment semée, larguée, elle a disparu. Mais qu’est-ce que je lui ai fait ? Elle se colle à moi, elle m’use, elle me mine. Pourtant on ne peut pas dire que je ne suis pas clair avec les femmes ! Je les préviens, il suffit de les prévenir, c’est pas difficile, mais cette hystérique  a décidé de m’aimer malgré moi, c’est de la démence ! Encore un coup d’œil dans le rétro, non, rien à signaler, la route est déserte !

Je ne lui ai rien demandé moi, je ne leur demande jamais rien d’ailleurs, juste coucher, une fois... ou plus si affinités. Mais cette mante religieuse, avec son amour vampirique, elle me suce, elle me dévore. Si elle n’avait pas décidé de m’aimer malgré moi, je ne serais pas en train de rouler sur cette route de campagne cafardeuse. Je hais la nature. Elle me dit qu’elle ne peut pas vivre sans moi, mais moi je vis très bien sans elle et je n’ai besoin de personne pour être heureux ! Vite, le rétro, j’entends une voiture ! Ah non, juste un tracteur qui retourne son champ puant.

Elle ne comprend pas le mot Fin, la cinglée ! Fin, point barre ! Pourtant tout avait bien commencé… Sa poitrine un peu lourde, juste comme je les aime, que je pétrissais consciencieusement et il y avait du boulot… Je pétrissais, pétrissais... un geste professionnel que je ne peux pas m’empêcher de reproduire quand je sors du boulot, il faut que je pétrisse encore et toujours, le goût du travail bien fait quoi… ça me perdra ! Et puis ses deux petits tatouages miraculeux posés sur sa fesse droite que je n’avais pas encore réussis à déchiffrer…et à cause de son amour hystérique je n’y arriverai pas…je n’y arriverai pas. Elle va m’enlever ce plaisir, cette névrosée, et pourtant je touchais au but... je touchais au but...JE TOUCHAIS AU BU U U U UT… !

* photo vue sur ce blog

30 novembre 2008

Le dernier voyage ( gballand )

« Je sais exactement où vous êtes, vous ne m’entendrez pas arriver. Vous n’avez pas besoin de vous habiller, restez en pyjama, ce sera parfait. Pour quoi vous habiller alors que vous allez passer de l’autre côté ? Surtout ne me dites rien, je sais que vous avez peur, que vous voudriez peut-être même changer d’avis, mais ce n’est plus possible ! Vous avez apposé sur la feuille votre index trempé dans l’encre de votre sang et vous saviez parfaitement, au moment où cela a été fait, qu’il serait impossible de revenir en arrière. Vous allez mourir dans six heures. Voyez les choses sereinement, ne résistez pas. Plus vous résisterez, plus l’attente vous paraîtra odieuse ; n’en aviez-vous pas assez de cette comédie que vous ne pouviez plus jouer ? Vous êtes tous pareils, tristes vivants ! Vous  prenez des mines effarouchées et vous finissez par avoir peur de ce que vous avez vous même librement choisi. Gardez la tête froide et souvenez-vous que pour vous la vie n’était qu’une suite de drames, une suite d’insatisfactions, une suite de remords ; c’est vous qui me l’avez dit ! Et si l’envie vous prenait à nouveau de faire le bilan, bonheurs d’un côté et malheurs de l’autre, vous verriez que vous avez pris la seule décision possible : mourir. A quoi sert de vous agripper aux parois glissantes de la vie et d’y abîmer vos mains déjà si fatiguées ? A quoi sert de vous inquiéter de ce qui viendra demain puisque demain ne sera pas meilleur qu’aujourd’hui ? A quoi sert de crier votre soif de vivre alors qu’il y a une semaine encore vous méprisiez les petits bonheurs que la vie vous apportait ? A quoi bon vouloir recommencer alors que si vous recommenciez vous feriez exactement les mêmes erreurs ? »

Allongée sur son lit, en pyjama, l’écouteur collé à l’oreille, elle  entendait la voix  murmurer  son discours implacable, elle voulait l’interrompre ou raccrocher, mais elle ne pouvait pas. Etait-ce une vraie voix ou un enregistrement qu’on passait à tous ceux qui, comme elle, étaient dans le sas de la mort ? Elle avait envie de crier : STOP ! JE NE JOUE PLUS ! Mais elle savait qu’il était trop tard…

« Il vous reste exactement 6 heures avant mon arrivée. Je vous conseille de rester allongée ; si vous bougez, vous risquez de mourir avant terme et ne pourrez espérer bénéficier de l’offre promotionnelle qui vous a tant séduite. Ne bougez pas et attendez-moi sagement les 6 heures qui vous restent. Je sais que l’attente est douloureuse mais bientôt le mot « attente » aura perdu pour vous toute signification. »

La voix raccrocha et elle resta étendue, le visage pâle, les yeux fermés, le corps immobile, les mains sur le ventre, elle l’attendait.

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