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Presquevoix...
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22 septembre 2007

Les soldates de la paix

Le 21 septembre était la journée mondiale de la paix ! Je ne le savais pas et j’ai appris sur Radio- Canada, qu’à l’occasion de cette journée, les soldates de la paix allaient être présentes à la Place des Arts au centre ville de Montréal.

Curieuse, j’ai donc pris le bus 129 et à 13h30 je me suis retrouvée sur la place en question. Je dois avouer que j’ai été un peu déçue car la majorité des stands étaient déjà vides et les autres organismes rangeaient le leur. J’étais trop tard pour la manifestation mais heureusement encore assez tôt pour découvrir ces statuettes en argile, façonnées et crées par des personnes croyant à la paix. Elles étaient disposées en rangs, sur les escaliers menant à la place. Il y en avait 800, de belles et de moins-belles mais toutes avec une petite flamme à leurs pieds ou dans leurs mains et chacune mesurant une vingtaine de cm.

Le projet est d’en réunir suffisamment dans le monde pour en avoir 6000, le même nombre que l’armée en terre cuite du fondateur de l’empire de Chine, J.C.Qin Shahuangdi. J’ai trouvé l’idée intéressante, mettre en compétition les énergies masculines de cette armée chinoise et celles féminines de ces soldates de la paix. Pourquoi pas, la paix mérite, d’après moi, qu’on fasse tout ce qu’il faut pour la voir surgir une fois pour de bon et partout dans le monde.

L’initiatrice de ce projet ? Claude Desjardins, « sculpteure guidée par l’environnement et entrepreneure sociale ».

http://www.soldiersofpeace.ca/

20 septembre 2007

Ségolène

Le 19 septembre, à l’université de Montréal, section CERIUM (centre d’études et de recherches internationales), j’ai été écouter la conférence donnée par Madame Ségolène Royal sur la francophonie. J’y suis allée par curiosité, ayant enfin l’opportunité de voir pour de vrai cette ancienne candidate aux élections françaises. Arrivée sur place, j’ai constaté que je m’étais trompée dans les horaires, la conférence était prévue pour 11h30, je croyais 11h ce qui fait que j’étais arrivée une heure trop tôt. Bien m’en a pris car sitôt montée à l’étage de l’amphithéâtre, une file longue de 20 à 25 mètres se tenait déjà dans le couloir. J’ai donc pris place dans la queue, sortant de mon sac le livre que j’avais pris et c’est Flaubert qui m’a tenu compagnie pendant les 45 minutes d’attente. Derrière moi, les gens se mettaient sagement en rang et quand nous avons pu pénétrer dans l’auditoire, je faisais partie des dernières personnes à pouvoir s’y asseoir. Les autres ont été dirigés vers des auditoires où un écran permettait de suivre la conférence. Ouf, je n’avais pas attendu pour rien. J’ai observé autour de moi et j’ai regardé l’assemblée : il y avait ceux qui lisaient, ceux qui jouaient avec leur téléphone cellulaire, ceux qui discutaient, ceux qui mangeaient, ceux qui tournaient la tête de tous les côtés espérant apercevoir un visage familier, des jeunes, étudiants ou curieux comme moi, des plus âgés, bref, un public assez mélangé.

Mme Royal a fait son entrée par une porte de côté à 12h, précédée, entourée, vampirisée par une foule de journalistes. La foule s’est levée et lui a fait une ovation. L’accueil a été on ne peut plus chaleureux. Après les discours d’usage de ses hôtes, elle s’est approchée du pupitre et a parlé pendant 25 minutes (conférence disponible sur le site http://www.cerium.ca/).

Ce que j’ai aimé ? Son discours rencontrait des valeurs qui sont les miennes, je m’y suis retrouvée plusieurs fois. Ses citations m’ont fait réfléchir : « Tenir à sa langue c’est se respecter soi-même », « Une langue, c’est une manière d’être » et bien d’autres encore. Son poème sur le Québec m’a plu, sa répartie et son sens de l’humour également.

Bref, j’ai passé un moment agréable et je ne regrettais pas cette longue attente dans les couloirs sombres du bâtiment alors que le soleil et la chaleur de ce doux mois de septembre encourageaient plus à la promenade.

19 septembre 2007

Le recyclage

Quand nous avons pris possession de l’appartement que nous occupons, la propriétaire nous avait laissé une liste succincte d’informations à savoir mais la plus importante : les jours de ramassage des poubelles !

Montréal recycle, ce qui est positif dans un pays où les emballages occupent un volume considérable dans le circuit des déchets. Un contenant rectangulaire en plastique vert reçoit de ma part papier, verre, plastique, emballage en PET, alu, boîtes de conserve et cannettes. Une fois par semaine, un camion gobe tout ce fatras sans distinction, tout dans le même panier, le tri se faisant après m’a expliqué une amie.

A Lausanne, ma ville en Suisse, nous avons un container pour le verre, un pour le papier, un pour les déchets végétaux et le ramassage se fait par éléments bien distincts chaque semaine, le fer blanc une fois par mois. Le PET et l’alu sont à ramener au magasin. Lausanne est une ville écologique qui offre des prestations que d’autres villes en Suisse n’offrent pas, mes parents qui habitent Montreux (le festival de jazz de Montreux, cela vous dit quelque chose ?) n’ont pas ce service à leur porte.

Le recyclage fait son chemin dans la tête des citoyens concernés mais cela reste encore au stade des balbutiements. Une image s’impose à moi : celle d’un dimanche après-midi sur les quais longeant la Meuse à Liège en Belgique. Il ventait très fort et le marché du matin avait fait place à quantité de déchets qui attendaient le service de voirie. Des dizaines de sacs en plastique volaient au vent et tombaient dans l’eau. Un sac en plastique met des années avant de disparaître et des oiseaux, des animaux marins sont régulièrement retrouvés morts étouffés par le plastique ingéré.

Ce genre de situation met en cause plusieurs acteurs : ceux qui sortent les sacs en plastique  plus vite que leur ombre pour y déposer la marchandise vendue, ceux qui partent faire des courses sans prendre un cabas, ceux qui acceptent un autre sac en plastique d’un autre commerçant en n’imaginant pas que deux articles peuvent se retrouver dans le même contenant sans rougir et ceux qui laissent leurs déchets après leur passage.

J’ai entendu à la radio que Montréal pensait taxer les sacs en plastique, histoire d’en limiter l’usage. Je trouve dommage de devoir passer par le porte-monnaie pour faire changer les habitudes mais comment faire autrement ?

18 septembre 2007

La gentillesse des québécois

Quand j’entre dans une boutique, une échoppe, un magasin, chez le loueur de voiture, je suis toujours accueillie par un sourire et un « Bonjour, comment ça va ? ». Je repars sans rien acheter et à mon « au revoir » on me répond toujours avec le sourire un « Ca fait plaisir ! ».

Quand je monte dans le bus par la porte avant pour montrer mon ticket de transports, le chauffeur salue avec le sourire.

Quand je traverse une rue sans feux de signalisation, l’automobiliste s’arrête (presque) toujours pour me laisser passer, sans impatience de sa part parce que je ne marche pas assez vite.

Quand notre carte de débit n’a pu être lue par l’appareil du restaurant où nous avions mangé, il nous a été proposé de revenir le lendemain pour payer la note vu que nous n’avions pas assez de cash sur nous.

Quand nous avons testé le gîte «  Le Lupin » dans le village Mont-Tremblant dans les Laurentides, l’accueil de Pierre, notre hôte, était tout en amabilité et en services : nous trouver la bonne adresse pour la suite de nos activités, nous décrire l’histoire de la région, être sûr que nous étions bien installés, que le séjour se passait bien, que nous n’avions besoin de rien, etc.

Je reste songeuse et je rêve. Je rêve de Lausanne, ma ville et je repense aux mêmes exemples cités ci-dessus mais se déroulant en territoire helvétique. Enfin une question surgit dans mon esprit : quand ai-je eu un sourire du conducteur de bus ? Je ne m’en souviens pas !

17 septembre 2007

Les tam-tams du Mont-Royal

D’abord tendre l’oreille, ensuite s’approcher, puis regarder et petit à petit, se mettre à bouger, vibrer au rythme des percussions et si on a envie, danser !

Il fait beau, l’air est doux, l’herbe est verte et tondue de près. Dans ce parc, véritable poumon vert de Montréal, se promener un dimanche permet de découvrir au hasard des endroits, des facettes de la vie d’ici qui font de cette ville un lieu particulier. Tous les dimanches pendant la belle saison et ceci depuis quelques années, des percussionnistes, des spectateurs et des danseurs se retrouvent autour de la statue de Sir George-Etienne Cartier au pied du Mont-Royal, en face du parc Jeanne Mance.

Jeunes, moins jeunes, personnes seules, famille, chacun est là pour un plaisir particulier. Au centre de la foule, les percussionnistes. Ils sont nombreux, de tous âges, hommes ou femmes, tous passionnés. Ils jouent debout ou assis sur les bancs à proximité ou dans l’herbe, pour un concert composé de mille mains. De temps en temps un coup de sifflet, le rythme s’accélère, les yeux de certains joueurs s’accrochent comme pour puiser l’énergie chez l’autre. Des jeunes femmes bougent leur corps au gré du tempo, sensuelles dans leurs mouvements, d’autres personnes prennent leur plaisir à simplement bouger en harmonie. Après une cadence d’enfer tout s’arrête et c’est l’applaudissement général. La pause ne dure pas car aussitôt un joueur se remet à tambouriner et les autres suivent.

Ce qui me plaît, c’est la diversité des joueurs, des danseurs et de la foule. A côté de moi, des quinquas timides, qui tapotent leur percussion. Au centre de la piste de danse, un homme aux cheveux gris et rares qui époustoufle la foule par ses acrobaties dignes d’un danseur de hip-hop. Et moi, et moi qui regarde tout cela en trouvant que ce lieu est un véritable lieu d’enchantement.

Ce que j’apprécie, c’est qu’il n’y a pas de vente de « bouffe », pas de stands sinon ceux de vendeurs d’artisanat. Je vous le dis : si vous passez par Montréal, ne manquez pas les tam-tams !

http://tamtamsmontreal.net/

13 septembre 2007

L’érable devant mon balcon

Ma rue est bordée d’arbres divers et j’ai la chance d’avoir un bel érable devant mon balcon. Ce feuillu dépasse le toit du triplex où j’habite et ses branches effleurent la balustrade en fer forgé de cette surface extérieure qui me permet parfois de bouquiner le nez à l’air.

Observer un arbre de si près alors qu’on se situe au niveau de ses plus hautes branches est un exercice ma fois intéressant. L’autre jour, j’ai suivi le cheminement d’un écureuil et j’ai pu assister à ses acrobaties et cabrioles. Il a même failli venir me manger dans la main, curieux et peu farouche comme peuvent l’être ces petits animaux, sorte de rats de ville aériens qu’on voit un peu partout ici, dès qu’il y a de la verdure.

L’érable devant mon balcon rougit, en fait, une seule branche prend de nouvelles teintes pour l’instant. Je le contemple chaque jour et chaque jour je lui cherche d’autres feuilles aux couleurs changeantes. Au loin, j’aperçois le Mont-Royal et sa couverture verte. Mon regard passe de l’un à l’autre et je me réjouis déjà de la promesse des couleurs flamboyantes d’automne.

12 septembre 2007

Les cafés…particuliers !

Non, je ne parle pas de ce breuvage tant prisé par les québécois et édulcoré à tous les goûts selon la saison (actuellement à la citrouille), je parle de l’établissement et du partenaire avec lequel il s’associe parfois. Je connais le café-internet, éventuellement le café-librairie, je n’étais jamais entrée dans un café-banque, ni un lavamatik-kafé, ni un céramic-café.

J’entre dans le café et la banque par la même porte et je me retrouve dans un espace ou la partie de gauche est composée de petits bureaux où un employé de banque propose services et conseils aux clients. Au fond, un distributeur de billets bien sûr. A droite, un comptoir, des thermos de café aux diverses saveurs, des pâtisseries locales et au mur, un panneau proposant un petit choix de menus pour le midi. Au centre de cet espace partagé, des tables, chaises et fauteuils. Hmm ! discuter argent, prêt et remboursement en humant l’odeur du café ou moins sympa, l’odeur de la pizza ou du burger…

Le céramic-café *semble plus convivial dans le sens qu’il propose deux activités un peu moins incompatibles à mon goût. Celui visité sur St-Denis offre des tables où sont disposés pinceaux et flacons de peinture, aux murs et à l’étage des porcelaines à peindre et au comptoir une petite carte de breuvage et de gâteaux. Le client peint pendant la durée choisie et paie en conséquence, puis revient prendre son œuvre une semaine plus tard, le temps pour elle de passer au four.

Quant au lavamatik-kafé, je vous en parlerai quand je l’aurai testé vu qu’il est au coin de ma rue et que je vais devoir y aller bientôt pour sécher mon linge !

11 septembre 2007

Un Squeegee

Non, ce mot au son anglophone n’est pas une nouvelle marque de boisson gazeuse sucrée, ni une barre chocolatée. C’est ainsi qu’on nomme au Québec une personne qui nettoie le pare-brise d’un automobiliste en attente du feu vert au coin d’une rue.

A deux blocs de chez moi j’en vois souvent. Ce sont des jeunes marginaux, qui tentent de gagner un peu d’argent. Je me suis demandée si ce job valait la peine de prendre le risque de se faufiler ainsi dans la circulation pour gagner quelques pièces ? Je n’ai jamais pris la peine de m’arrêter assez longtemps pour constater si ça marchait, si les automobilistes acceptaient ce service payant mais ce que j’ai appris par les médias et constaté par moi-même, c’est que la police amendait cette activité par des contraventions de 120 $, ce qui énorme pour ces personnes dont le métier s’apparente à des musiciens de rue ou vendeurs de journaux. Ne pouvant payer l’amende, le jeune se retrouve en prison alors qu’en nettoyant les pare-brises, il essaie simplement de survivre. La ville de Québec a adoucit sa politique anti-squeegee en offrant au jeune pris en flagrant délit le choix entre une amende ou une consultation avec un intervenant social. Montréal cherche sa solution en partenariat avec des organismes d’entraide.

10 septembre 2007

Etre voilée et voter, est-ce incompatible ?

En ce mois de septembre, des élections partielles ont lieu au Québec et font la une des médias, non point au sujet des candidats à élire mais plus pour une décision prise par Elections Canada* qui permet aux femmes voilées de voter. Cela suscite beaucoup de réactions tant dans la presse qu’auprès des québécois. « Permettre à des électrices de garder leur burga (voile complet) ou le nigab (voile qui ne laisse que les yeux découverts) pour aller aux urnes est contraire à la loi électorale modifiée en juin », « le vote doit être un acte citoyen qui se fait à visage découvert » **

La nouvelle loi C31 oblige tous les électeurs et toutes les électrices à fournir une preuve de résidence en plus d’une preuve d’identité pour pouvoir voter mais comment savoir que la personne voilée est bien la même que sur ces papiers présentés ? Pour l’obtention d’une pièce d’identité ou d’un permis de conduire, la femme doit montrer son visage. Autoriser une femme voilée à voter sans montrer son visage ne risquerait-il pas de déprécier cet acte citoyen en ne lui accordant pas l’importance auquel il a droit ? Le débat est lancé, fait rage et n’est pas prêt de s’éteindre et ce qui est intéressant c’est de savoir qu’il a déjà été à la une il y a une année et semble-t-il pour les mêmes raisons lors d’autres votations.

*www.elections.ca

**journal « le Devoir », 8/9 septembre 2007

9 septembre 2007

Toronto, le gazouillis et le coucou

Toronto, ses gratte-ciels, ses autoroutes à huit pistes, son port de plaisance, son bord de lac avec ses croisières pour touristes, ses centres d’achat censés être des endroits enchanteurs où le porte-monnaie se vide plus vite que son ombre, son quartier chinois plus vrai que nature, sa petite Italie et son… « coucou » !

Oui, son « coucou » et ses gazouillis d’oiseaux, un moyen sympa d’avertir une personne malvoyante je suppose ou étourdie comme je le suis parfois, le nez en l’air ou les pensées ailleurs, qu’elle peut traverser le passage piéton devant lequel elle attend. Subtilité de la chose, pour ne pas se tromper de sens, le son du « coucou » avertit que c’est le passage piéton Nord-Sud qui est accessible et le gazouillis des oiseaux avertit que c’est celui orienté Est-Ouest.

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