Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Presquevoix...
Archives
7 décembre 2007

Les derniers jours de la voiture

017

La tempête de neige, c’est chouette. Avec le froid, la masse légère se transforme en glace et quand une voiture est prise dans cette masse, c’est pas mal de travail pour l’en sortir.

Avec mon appareil photo, j’ai croqué quelques unes de ces automobiles ensevelies et je me disais que j’étais chanceuse de ne pas avoir de voiture à Montréal.

 Je me disais aussi que la voiture pouvait être un fardeau dans certaines circonstances surtout en milieu urbain même si « il serait fou de s’en priver complètement lorsque nécessaire » selon le résumé du travail cité ci-dessous dans le journal de l’Université de Montréal*. La voiture serait un « accélérateur de vie sociale » selon une publicité dans le métro et à la TV. Margaret Thatcher aurait dit «qu’un homme de plus de 26 ans qui utilise l’autobus peut estimer que sa vie est un échec ». Selon cet essai, « dépendre de la voiture c'est commettre un préjudice contre sa propre autonomie » et je ne m’étends pas sur les méfaits environnementaux, le stress urbain et la laideur urbaine que nous devons à la voiture. 

Si je reviens à l’automobiliste montréalais, même s’il aurait préféré oublier son véhicule tout l’hiver sous son tas de neige, ce n’est pas possible. Ceux qui parquent sur la voie publique doivent à un moment donné enlever leur voiture afin de permettre le déblaiement des rues. Bon, non seulement il faut pelleter pendant des heures, mais il faut également trouver un autre endroit pour parquer qui ne soit pas non plus interdit pour cause de déblaiement.

 Bon, ben moi je me dis ces jours que je préfère continuer à utiliser mes pieds pour me déplacer. Je peux vous assurer que cela ne m’a pas pris plus de temps que de rester bloquée dans les bouchons et en plus je me fais du bien, génial, non ?

*Martin Blanchard et Christian Nadeau. « Cul-de-sac : l’impasse de la voiture en milieu urbain », Montréal, Héliotrope, 2007

 

5 décembre 2007

Hibernation

Avec l’hiver qui s’est nettement installé, je commence à comprendre un peu mieux pourquoi, lors de la saison chaude, les montréalaises et leurs chums se retrouvent à squatter tous les espaces verts et à l’air libre de cette ville qui n’en manque pas, à vivre pleinement ces soirées longues et chaudes.

Le froid me donne des envies d’hibernation et je rêve de me réincarner en oursonne. Sortir et devoir m’emmitoufler des pieds à la tête ne me fait pas toujours envie. Les sols gelés qui sont des véritables glissades encore moins. L’astre du jour m’appelle mais je résiste à son invitation car qui dit soleil en hiver, dit aussi très, très froid à Montréal !
Les personnes que je croise disparaissent derrière les écharpes et les bonnets et il y a comme un air de repli sur soi un peu partout. Les couleurs des vêtements sont sombres, le noir domine, les gens se calfeutrent et l’ambiance générale n’est plus la même.

Je revois alors avec nostalgie les tams-tams du Mont Royal, les groupes dispersés dans les parcs, les rires aux terrasses jusqu’à tard le soir. Je repense à cette ambiance de métropole méditerranéenne que j’ai ressentie durant toute la belle saison et je comprends mieux ce besoin de vivre dehors et de profiter de chaque minute de chaleur à la sortie d’une période si froide.

J’aime l’hiver et sa beauté mais il est vrai que pour les contacts, ce n’est pas trop le fun.

4 décembre 2007

Absence

011

Absente pour cause d'hibernation, prière de revenir au printemps...

3 décembre 2007

Montréal ce 3 décembre

008


Promeneur solitaire, où vas-tu ainsi dans la tourmente? Je te suis mais mon pas est plus lent, ma journée autre et mon but différent.

Vais-je te suivre où...


010



                    ...m'en aller sur des chemins moins faciles?





3 décembre 2007

Tempête

sabbatique_au_Qu_bec_246

La tempête s’est abattue sur Montréal, un blizzard venant du Colorado a fondu sur la ville dans la nuit au grand bonheur des enfants dont l’école a fermé pour cause de gros temps.
Trente cm de neige à ma porte et les flocons qui continent de tomber en tourbillonnant car le vent est de la partie. Malgré les bourrasques, un calme feutré règne en maître.

 Par ma fenêtre, je scrute au dehors : un cycliste passe, zigzague et se « plante » dans la haute neige car la rue n’est pas bien déblayée, les gens sortent avec leur pelle et creusent un petit chemin devant leur porte, les piétons marchent sur la route car les trottoirs ne sont pas dégagés, quelques rares téméraires dégagent leur voiture pour s’en aller en des endroits absolument vitaux à atteindre sinon ils auraient écouté la radio qui invite les gens à prendre le métro ou à rester chez eux.

 Une telle neige en ce 3 décembre est un évènement exceptionnel selon Environnement Canada. J’avais une telle envie de vivre un vrai hiver québécois que je l’appelais de toutes mes forces et…j’ai été exaucée. Aurais-je des dons que j’ignore ?

30 novembre 2007

Dans le bus.

A attendre le bus sur ce trottoir exposé au vent, je commence à geler sur place. Je remonte le col de ma veste, j’enfonce encore plus mes mains gantées dans mes poches et je rentre ma tête dans mes épaules. Je scrute l’horizon pour l’apercevoir mais rien. La file des personnes s’étire bien sagement à côté de moi, pingouins bien sagement alignés, emmitouflés et patients.
Enfin l’autobus arrive, je sors mon abonnement, je monte et me dirige vers le fond pour trouver un endroit où me poser. Le bus étant plein, je reste au centre, debout, et les deux pieds bien ancrés, je cherche à remettre mon abonnement dans mon portefeuille qui lui ensuite ira droit dans mon sac à mains. Le bus démarre brusquement, je me retrouve déséquilibrée et je pars en arrière sans avoir le moyen de m’accrocher aux barres, mes deux mains occupées. Je me sens heureusement retenue par des bras et replacée en position verticale, je me retourne et adresse un sourire au monsieur moustachu qui m’a rattrapée. Après quelques secondes de réflexion, la surprise passée, je me retourne vers lui et lui demande :
- 
Est-ce que je vous ai marché sur les pieds ?
Vu sa réponse négative, je continue.
- 
Je ne vous ai pas fait mal au moins ?
Il me répond alors.

- Non…et vous pouvez recommencer !

29 novembre 2007

Dépendance

Ces ondes, ces machines qui nous relient à autrui, serait-ce une forme de dépendance aussi forte que certaines autres ?

Dépendance autorisée et non contrôlée ?

Dépendance relationnelle aux autres mais par l’intermédiaire d’une machine ?

Dépendance à un monde virtuel ?

Ou/et…

Moyen de garder le lien ?

Moyen de maintenir les contacts ?

Moyen de suivre ceux qu’on aime ?

Moyen de communiquer, de transmettre, de partager ?

Ange ou démon ?

Je regarde cet ordinateur qui me lie et me relie et je ne sais que penser…

27 novembre 2007

Bug

Comment réagir quand la machine en qui vous aviez placé votre confiance vous lâche...

Comment surmonter la perte de tout ce que vous aviez enregistré, ces mots qui ont formé des phrases, puis des textes, puis des souvenirs...

Comment repartir à zéro sur un ordinateur qui n'est pas le vôtre, qui est inconnu et qui ne met pas les accents sur les bonnes lettres...

Comment trouver le point d'interrogation sur ces touches qui ont plusieurs fonctions...

Comment surmonter le découragement...

Avec le temps... vraisemblablement.

26 novembre 2007

Les trottoirs de Montréal.

Nicolas_et_Sylvie_en_we_006

Dix cm de neige, moins 6 degrés, rien de tel pour transformer des trottoirs en embûches dangereuses. Une couche de glace de 5 cm sur du béton ou des pierres lisses et vous avez toutes les chances de tomber une fois malgré de bonnes chaussures. C’est ce que j’ai expérimenté cette fin de semaine dans le centre-ville de Montréal. Parfois, la glace vive était remplacée par de la « semoule », ce mélange composé de neige et de sel où je pataugeais péniblement pour passer d’une rue à l’autre.

Envieuse je regardais passer les voitures circulant sur une chaussée dégagée mais je n’osais m’aventurer sur leur territoire, de peur de me faire bousculer par ces véhicules qui devaient quand même se contenter de voies rétrécies par les tas de neige.

Un peu plus loin, je croisais une personne en train de gratter les vitres de sa voiture, une autre en train de casser le muret de glace que le chasse-neige avait édifié le long de la carrosserie et je me disais que chacun avait ses petits ennuis en ce début d’hiver…

Je suis revenue avec plaisir vers ma rue où le gravier répandu donnait un illusoire sentiment de sécurité et permettait une marche moins chaotique.

25 novembre 2007

Mot doux.

Rue St Paul dans le Vieux Montréal, il est bientôt midi. Nous regardons les menus affichés aux devantures des restaurants. Il fait très froid, le soleil, bas à l’horizon, n’arrive pas à poser ses rayons par-dessus les maisons qui bordent cette rue, une des plus anciennes de la ville. Sur l’autre trottoir, en face de nous, un homme fait la manche. Il tend son gobelet de carton aux passants, les gens continuent leur chemin, indifférents, tous emmitouflés sous leur capuchon, bonnet et écharpe. Malgré les refus, il semble rester optimiste. J’observe quelques minutes cet homme, d’âge certain, vêtu d’un imperméable passé vraisemblablement sur plusieurs couches de vêtements vu son air boudiné d’homme « michelin ». Je traverse la rue, il me voit avancer dans sa direction, je dépose un dollar dans son gobelet. Il me regarde étonné semble-t-il de mon geste et me dit : « vous avez traversé la rue pour me donner une pièce… » puis  il poursuit et me demande : «  Quelqu’un vous a-t-il déjà dit je vous aime aujourd’hui ? ». Je fais non de la tête alors il me le dit avec un beau sourire.

<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 > >>
Presquevoix...
Newsletter
8 abonnés