Les derniers jours de la voiture
La tempête de neige, c’est
chouette. Avec le froid, la masse légère se transforme en glace et quand une
voiture est prise dans cette masse, c’est pas mal de travail pour l’en sortir.
Avec mon appareil photo, j’ai
croqué quelques unes de ces automobiles ensevelies et je me disais que j’étais
chanceuse de ne pas avoir de voiture à Montréal.
Si je reviens à l’automobiliste
montréalais, même s’il aurait préféré oublier son véhicule tout l’hiver sous
son tas de neige, ce n’est pas possible. Ceux qui parquent sur la voie publique
doivent à un moment donné enlever leur voiture afin de permettre le déblaiement
des rues. Bon, non seulement il faut pelleter pendant des heures, mais il faut
également trouver un autre endroit pour parquer qui ne soit pas non plus
interdit pour cause de déblaiement.
*Martin Blanchard et Christian Nadeau. « Cul-de-sac :
l’impasse de la voiture en milieu urbain », Montréal, Héliotrope, 2007