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Presquevoix...

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16 avril 2009

Vous écrivez ? (gballand)

Vous écrivez tous les jours, vous remplissez des pages et des pages virtuels, vous faites de la navigation côtière, au fil de vous, les personnages se mêlent et se démêlent, vous plongez au cœur de l’inconscient, vous vous lisez, vous vous relisez, vous posez des questions au narrateur, il vous répond, vous lui répondez…   parfois des proches croient se reconnaître dans vos textes, vous  souriez ; comme si votre imaginaire se limitait à eux !

15 avril 2009

L’amour… ? (gballand)

Elle tombait toujours sur le même type d’homme, grand, brun, visage émacié, névrosé, il était temps de changer. Pour fêter son trentième anniversaire, elle choisit un homme  rond, blond et joufflu. Mais l’avait-elle  choisi ou avait-elle laissé faire sa névrose ? Au bout d’un mois, elle déchanta. Faire l’amour  avec lui devenait une corvée, elle décida de rompre.
Quand elle le lui dit, il ne cacha pas sa joie et lui avoua.
- A la bonheur, moi aussi je commençais  à m’ennuyer ; la chair devenait triste.
Sa confession l’anéantit : comment  avait-il pu se permettre ?
La semaine qui suivit sa déclaration, elle mit tout son savoir-faire à le reconquérir, un défi. Quand elle le sentit suffisamment épris, elle put enfin lui dire triomphante.
- Je te quitte, tu m’ennuies. 
Il ne s’en remit pas.

14 avril 2009

J'avais oublié (MBBS)

« J’aimerais être une chanteuse » me dit ma fille. « Moi, une actrice » me dit sa copine. « Et ben moi, un explorateur » poursuit mon fils.

Je les regarde et je souris. Rêver à des carrières hors du commun, quoi de mieux à cet âge où la vie n’a pas encore commencé à remplir ces petites têtes des soucis qu’il leur faudra affronter plus tard. Mon fils me demande.

- Et toi maman, tu voulais être quoi quand tu étais jeune ?

Etait jeune…Cela fait toujours un peu mal quand je reçois ce genre de constatation mais une mère, peut-elle être jeune pour ses enfants ? Je me souviens de cette fois où ma fille n’avait pas voulu de moi pour une activité me jugeant à l’époque déjà trop vieille. Je lui avais alors demandé quelle maman parmi celles présentes elle aurait aimé avoir. Me montrant la mère d’une de ses copines, j’avais tiré un peu la tête en constatant que ladite femme semblait avoir le même âge que moi mais son visage était encadré de longs cheveux blonds alors que je porte court et brun. Syndrome de Barbie ?

- Alors ? demande mon fils, me ramenant à la réalité du moment.

- Je voulais devenir…avocate, pour défendre mon père contre tous les méchants qui lui faisaient du mal.

- Parce que des gens embêtaient Papi ?

- C’est ce que je croyais à l’époque mais après j’ai compris que cela faisait partie de la vie de tous les jours, que les gens, jeunes ou vieux, ont parfois, d’autres personnes qui leur causent des soucis ou des ennuis.

- Et toi maman, tu en as eu des gens qui t’embêtaient ?

Et là, comme un flash, je vois remonter à la surface de mes souvenirs des visages, des lieux que je pensais avoir enfouis et oubliés. Je visualise soudain cet homme, ce professeur dont j’étais devenue la souffre-douleur, qui prenait un plaisir sadique à faire rire le reste de la classe à mes dépens, qui disait que je parlais l’allemand comme si j’avais une patate dans la bouche et qui, en m’imitant pour le plus grand plaisir de mes camarades, fracassait ma confiance en moi et m’humiliait.

- Oui, j’en ai eu des personnes qui m’ont fait du mal mais tu vois, Julien, je ne veux pas y penser car elles n’en valent pas la peine.

Le téléphone sonne, je réponds et quand je reviens au jardin, il n’y a plus personne, chacun est retourné à ses occupations. Je reste seule avec le fantôme de ce professeur surgit du passé comme un diable hors de sa boîte…je ne regrette rien même après toutes ces années. En fait, il n’a eu que ce qu’il méritait, j’ai même réussi le crime parfait et personne n’en a jamais rien su…c’était si « normal » que même moi, j’avais oublié…

14 avril 2009

L’athlète (gballand)

Hier, mon mari s’est allongé sur le pallier du premier étage et il a commencé à faire de vagues mouvement avec ses jambes. Je me suis inquiétée.

- Qu’est-ce que tu fais ? Lui ai-je demandé.
- Je me sculpte un corps d’athlète !

J’ai préféré ne rien ajouter, de peur d’être maladroite…

13 avril 2009

La coiffeuse - 2 (gballand)

Quand les coiffeuses parlent (voir plus bas), ça décoiffe… Franchouillards, mais drôles, ces chevaliers du fiel...

12 avril 2009

Maternité (gballand)

Les enfants, c’est  un prolongement de soi ; voilà ce que je pensais avant d’avoir mon premier enfant. On ne m'y reprendra plus, j’ai compris : les enfants, ça ne prolonge rien du tout, bien au contraire ! Maintenant, j'évite de parler d'enfants. A chaque fois que j’ouvre la bouche on me reproche mon cynisme. Une mère est une sainte à ce qu’il paraît.
Il y a deux jours, à une jeune femme enceinte qui me demandait ce que j'avais retiré de mon expérience de mère, j'ai susurré. " La maternité m'a fait mûrir", mais je n’ai pu m’empêcher de rajouter aussitôt “ une fois, mais pas deux ! ” Si elle a été choquée, elle n’en a rien montré.
Le lendemain, la police frappait à ma porte et j’ai été emmenée en garde à vue. J’ai demandé pourquoi, mais on ne m’en a donné la raison que lorsque je suis arrivée au poste de police : propos subversifs, m’a-t-on dit. Je n’en croyais pas mes oreilles.
- A quel sujet ? Ai-je demandé énervée. 
- La maternité.
Ils m’ont relâchée douze heures plus tard, et  ils m’ont dit que s’il y avait une prochaine fois, ce ne serait plus une simple garde à vue.
J’ai compris que je devais partir…

11 avril 2009

La coiffeuse (gballand)

Aujourd’hui je suis allée  me faire couper les cheveux. La coiffeuse m’a demandé.
- Vous faites quoi comme profession ?
Je lui ai dit.
- Et vous ?
Elle n’a rien répondu. Je n’aime pas qu’on me parle quand on me coupe les cheveux.

10 avril 2009

Un conte philosophique ? (gballand)

Voici, traduit du portugais par mes bons soins, ce petit conte savoureux qui m’a été envoyé, mais dont je ne connais pas l’auteur. Vous en ferez je pense bon usage :

Dialogue entre un maître et son disciple.

- Maître, comment puis-je faire pour devenir sage ?
- De bons choix, lui répondit-il
- Mais comment faire de bons choix ?
- L’expérience, lui répondit le maître.
- Et comment acquérir l’expérience, maître ?
- En faisant de mauvais choix.

9 avril 2009

Les rillettes de caniche (gballand)

Il n’arrêtait pas d’aboyer, l’odieux caniche, impossible de se concentrer sur Libération. Elle avait déjà fait une remarque à la propriétaire, une femme plissée et fardée jusqu’aux yeux, mais celle-ci l’avait vertement remise à sa place. Etait-elle la seule à être exaspérée par ce ridicule roquet au manteau rouge que sa  maîtresse bichonnait comme un jeune amant ?

L’animal continuait à criailler de sa voix suraiguë, elle n’en pouvait plus. La propriétaire  grattait amoureusement la tête des sa bestiole  en murmurant de sa voix sucrée « doucement mon coco, doucement, on va bientôt sortir, calme-toi. »

Elle sentait bien, depuis quelques mois, qu’elle développait une inquiétante allergie aux chiens. Elle en avait d’ailleurs averti son médecin traitant mais il avait pris l’affaire à la légère.

- Ça passera, l’avait-il assurée. Le chien est l’avenir de l’homme, regardez autour de vous, vous aussi vous y viendrez !

 
Mais elle n’y venait pas. Elle regarda la vieille d’un air mauvais, tenta une dernière réplique, sans succès.  Lorsque le caniche recommença à donner de la voix, pour un nouveau solo, elle ouvrit calmement son sac, en sortit un petit pistolet argenté et abattit la bête qui s’écroula sur le sol. Elle constata avec satisfaction qu’un seul coup avait suffi. Elle rangea tranquillement son arme et dit d’une voix forte.

- Une bonne chose de faite. Et estimez-vous heureuse que je n’en fasse pas des rillettes de votre caniche à la con ! En tout cas, en voilà un qui ne m’empêchera plus de lire le journal !

Puis elle se leva  et sortit du café comme si de rien n’était. Personne ne s’interposa.

8 avril 2009

L’enterrement (gballand)

A une amie qui s’étonnait de ne pas la voir pleurer - comme la coutume le veut - le jour de l’enterrement de son mari, elle répondit d’une voix sèche.


- Au moins, maintenant, je sais où il est ce cavaleur !

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