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Presquevoix...
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25 février 2008

Ratages…

(couple assis face à face dans un café)

- Merde, j’ai encore raté une collection du Monde, la collection « grands philosophes » ! Quel crétin ! Décidément, ma vie est une succession de ratages !
- Merci pour moi, qui vis avec toi !
- Oh, pardon, je n’avais pas vu que tu étais là …

23 février 2008

A la recherche de l’alchimie idéale !

Les odeurs ont une importance primordiale dans le choix d’un partenaire…
Le site
http://scientificmatch.com vous propose, à travers l’analyse de votre ADN, de trouver le partenaire dont l’alchimie physique  vous séduira. « Le fait est que nous aimons les gens dont le système immunitaire est différent du nôtre » annonce d’emblée ce site. Evidemment, cette petite recherche du partenaire idéal vous coûtera presque 2000 dollars, mais qu’est-ce que 2000 dollars si vous parvenez à trouver le ou la partenaire qui vous emmènera au septième ciel ? Et si un jour, après l’usure bien compréhensible des ans, vous avez votre partenaire « dans le nez ! » ou si vous ne pouvez plus « le sentir », n'hésitez pas à faire une nouvelle expérience olfactive, mais sur le terrain cette fois, le coût en sera moins important et l’expérience peut-être plus "enivrante" !

* J’ai mis en ligne, en juin 2007, un  texte-clin d’œil aux odeurs…
Il s’intitule « Je me sens mal »

22 février 2008

Une simple figue

L’homme, crâne rasé, torse velu, musclé, tatoué, portant lunettes Ray Ban et mastiquant un chewing-gum, regarde la belle figue qui le nargue du haut de la dernière branche de l’arbre du désir.

Le souffle court, l’homme l’observe, puis s’avance lentement, mesurant ses pas tout en évitant les pives qui encombrent le sol. Il s’arrête. L’atmosphère lourde et étouffante assèche sa bouche. La figue le nargue, se moque et expose sa rondeur juteuse à sa convoitise. Il la veut, il sent déjà un goût sucré inonder ses papilles, il salive d’avance.

Il secoue l’arbre, elle résiste. Il secoue encore, elle se balance mais ne réagit pas. Il s’énerve, il a chaud. Il jauge l’arbre, hésite puis d’un bond, se lance. D’un coup de rein puissant, il se hisse sur la première branche, agrippe la suivante et grimpe dans l’arbre. S’approchant sans trop de difficultés de l’objet de son envie, alors que sa main s’apprête à cueillir ce fruit, une voix l’interpelle.

- Mon commandant, le colonel vous appelle, c’est urgent !

L’homme jure entre ses dents. D’un geste rageur il cueille le fruit, dégringole agilement de son arbre, salue et se dirige vers son bureau. Il y dépose la figue.

- Ce n’est que partie remise ma belle, attends seulement mon retour !

21 février 2008

une feuille sous la glace

Je suis comme une feuille qui, tombée de l’arbre, se laisse poser sur l’eau. Portée par le flot de la rivière, elle parcourt un long chemin, chahutée par le courant. Parfois, elle reste coincée entre deux pierres, parfois elle se fait immerger sous la glace mais ressort toujours…enfin… jusqu’à ce fameux jour où cela ne sera plus possible.

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21 février 2008

Faire n’importe quoi pour devenir n’importe qui…

C'est le rêve de Rémi Gaillard, le sale gamin, le trublion de service  qui se moque de l'autorité, brave les interdits, cultive le décalage, détourne des situations banales... Toutes les vidéos ne sont pas  drôles sur le site de Rémi Gaillard, mais on passe un bon moment.  J’avoue qu’après les avoir vues, j’ai été atteinte de l’envie de  me « foutre » de la tête de l'autorité pour ensuite décamper à toutes jambes ! (voir notamment les vidéos «  Rémi piège M. Univers », « Decathlon Pékin 2008 », « Mets le ballon où tu veux », « Stationnement interdit » ou « Abemous papam » etc. ) Rémi Gaillard réveille en nous l’enfant qui n'avait fait que s'assoupir ...
Allez, demain, moi aussi je vais faire un pied de nez aux convenances... un bon moyen d’éviter de se prendre au sérieux …et de se croire infaillible… 
Dès aujourd’hui, pourquoi ne pas penser à côté*  et devenir un OEO ( Objecteur Eclairé d'Obéissance ) !
Désobéir, n’est-ce pas le premier pas pour se « déconditionner » des carcans de toutes sortes ?


* citation extraite du site du joyeux « sale gosse » Rémi Gaillard :
www.nimportequi.com
* inventer, c’est penser à côté, disait Einstein

20 février 2008

Faut-il imaginer le pire ?

J'aurais la faiblesse de penser que oui ; le pire comme une hypothèse afin d'éviter les plaines de l'amertume, le pire comme la glace qui libérera la nature séquestrée au printemps, le pire comme avant-garde du meilleur…

18 février 2008

Peut-on mourir en rêve ?

Hier, dans mon rêve, j'aurais pu y passer ! Trois hommes me poursuivaient, décidés à me tuer ; pourquoi ? Je n'en sais rien ! J'ai crié à l'aide, plusieurs fois. Mon mari me soutient que c'est lui qui m'a sauvé la vie parce qu'il m'a parlé. Moi je lui ai répondu que je ne me devais la vie qu'à moi-même parce que si je n'avais pas crié, je ne me serais pas réveillée et j'aurais continué à courir encore et encore dans mon rêve. Mon mari veut avoir raison, moi aussi. A vrai dire, peu importe, l'essentiel c'est que je sois vivante.
En y réfléchissant, je me demande si c'est possible de mourir en rêve et dans la vraie vie en même temps. Est-ce que j'aurais pu ne pas me réveiller ? Je préfère ne plus y penser sinon je ne voudrai plus m'endormir…

16 février 2008

Comment préserver ses souvenirs ?

Ne lavez jamais vos souvenirs ou si vous les lavez, préférez un savon doux, à la lavande ou à la cannelle. N’oubliez jamais que les lavages répétés, même à la main, risquent de donner aux couleurs originales des teintes que la mémoire ne  reconnaîtrait plus… et quand une mémoire se sent trahie, elle peut y perdre son âme !

PS : Ce billet a été inspiré par la lecture d' un texte de Coumarine sur sa poupée.

13 février 2008

Le Fado* du désespoir

Je le croise tous les jours - ou presque - et il  suffit que je lui serre la main pour qu’il s’épanche et me fasse part de l’état catastrophique du monde ! A croire qu’une simple pression des doigts met sa machine à plaintes en route : la droite – arrogante ; la gauche – incapable ;  les chômeurs - feignants  ; le jemenfoutisme – généralisé ; le respect – inexistant ; les transports – désastreux  ; ses voisins - épouvantables  ; sa famille – des ingrats ; son médecin - un incompétent  ; sa femme – un laxatif ; ses collègues de travail – des emmerdeurs ; son chef de bureau – un  médiocre !
Je me demande si, tout au fond de lui, il n’éprouverait pas une secrète jubilation à constater que tout va mal. Oui, tout va très mal, et tout ira de plus en plus mal, voilà d’où il tire sa force !

* Fado : musique portugaise, chantée par un(e) soliste accompagné (e) d’une guitare traditionnelle et d’une guitare portugaise ( guitare à douze cordes), souvent empreinte de nostalgie et de tristesse, bien qu’il existe des fados enlevés. Ecoutez ce fado chanté par Mariza, l’une des voix portugaises les plus belles du moment. D’autres préfèreront Ana Moura ou Cristina Branco ou Katia Guerreiro ou… mais Mariza a une telle présence, une telle force, que l’émotion est tout de suite là.

9 février 2008

Comment changer notre regard ?

festivalregardscinemasudDans le cadre du festival « Regards sur le cinéma du Sud » j’ai vu, il y a quelque temps, le film « Agadez nomade FM » - de Christian Lelong et Pierre Mortimore - qui évoque la vie d’Agadez, ville du Niger aux portes du désert. En suivant les animateurs de la radio locale, nous entrons pudiquement dans l’univers de femmes et d’hommes qui font battre le pouls de la ville.
A la sortie du cinéma, en attendant une amie, je n’ai pu m’empêcher d’écouter ce que disaient trois personnes, sans doute des retraités, sur le film : 
- Quand même, on ne les a pas beaucoup vu travailler les hommes ! 
- Et les femmes non plus, tu as remarqué ? C’est pas comme ça que l’Afrique va pouvoir s’en sortir !
- C’est vrai !
J’ai pensé un instant qu’ils parlaient d’un autre film que celui que j’avais vu, mais non ! Les idées reçues ont la vie dure. A croire que la colonisation et  l’esclavage n’ont pas encore totalement disparu de nos esprits. Ce festival « Regards sur le cinéma du Sud » nous invitait pourtant au voyage, et nous aurions pu laisser à l’entrée toutes nos idées préconçues, mais ce voyage-là s’apprend ! Cette citation extraite du « Manuscrit trouvé à Saragosse » de Potocki (1761-1811), décrit à merveille notre difficulté à regarder :

« Hélas, les voyageurs n’ont ordinairement pour observer que les lunettes qu’ils ont apportés de leur pays et négligent entièrement  le soin d’en faire retailler les verres dans les pays où ils vont »

PS : Dans un petit entrefilet, Paris Normandie annonçait qu’après avoir quitté le festival « Regards sur le cinéma du Sud », le cinéaste Nigérian, Moustapha Alassane s’était fait traiter de « sale négro » sur les quais de la gare SNCF de Rouen...

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