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Presquevoix...
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7 avril 2008

Question

Cet après-midi, alors que je marchais le long d’une rue, vu écrit sur le trottoir : « je t’aime ».

Ces lettres peintes maladroitement m’ont fait sourire et j’ai pensé : qui m’a dit aujourd’hui qu’il m’aimait ? Après quelques secondes de réflexion, je me suis demandée : à qui ai-je dit « je t’aime ».

Et vous, à qui avez-vous dit « je t’aime » aujourd’hui ?

7 avril 2008

La Villa Médicis : pourquoi pas ?

Villa_M_dicisEn visitant virtuellement la Villa Médicis  sur internet, j’ai décidé - après un long dialogue avec moi-même - de présenter ma candidature à la direction de la Villa Médicis. Après tout, M. Benamou s’en sentait bien capable, lui, alors pourquoi pas moi ? Je suis sûre que  mon mari et mes enfants seraient ravis à l’idée de passer quelque temps dans ce merveilleux endroit où la culture n’a d’égal que le raffinement…
J’ai appris dans un entrefilet du Monde, qu’il me reste jusqu’au 16 avril pour boucler mon projet, il faut que je me dépêche car rien n’est encore prêt…  Juste un bémol à ma candidature, je n’ai encore rien publié à part ce blog à deux voix -  est-ce rédhibitoire  ? – mais je peux assurer que j’écris beaucoup, tous les jours, sans parler de mes lectures, nombreuses et variées, comme il se doit !

J’espère que le président de la commission « chargé d’éclairer le choix du gouvernement » examinera ma candidature avec bienveillance !!!

* Photo vue sur le site de Ouest France

6 avril 2008

Mauvais perdant

L’auditoire retient sa respiration. L’homme au crâne dégarni, petites lunettes rondes métalliques, lève les yeux de sa feuille. Il a un air sombre. Il articule avec peine, comme si les mots ne voulaient pas sortir de sa bouche.
- Est élue par 150 voix, Mme Widla.
La foule, dans un élan se dresse, crie, hurle sa joie, des applaudissements fusent, des personnes se tapent sur l’épaule, se congratulent, un brouhaha joyeux se propage. Ce bonheur n’est pas partagé par tous, un homme serre la mâchoire, crispe ses mains, reste raide et comme pétrifié. Autour de lui d’autres hommes ont la même attitude. Ensemble, ils quittent la salle et ce n’est que protégé par les murs et la porte close d’une autre salle qu’ils laissent émerger leur colère.
- Quelle bande de salauds, ils ont osé.
- Ouais, c’est dégueulasse mais on va leur faire payer.
- Et elle, elle était de mèche, c’est une vendue.
- C’est vous qui auriez dû être élu, comment une femme ose-t-elle prendre votre place ?
- La place de la femme est à la maison, devant ses fourneaux et son aspirateur. Son devoir est de rendre la vie de l’homme agréable et sans soucis car l’homme travaille dur.
- Oui, nous travaillons dur et nous ne voulons pas que nos femmes ne remplissent plus le rôle pour lequel elles ont été formatées.
- Si les femmes se mettent à prendre nos jobs, où va aller le monde, hein ?
Les hommes hochent la tête, l’air grave et la mine sombre.
- Mais ça ne vas pas se passer ainsi, nous allons les obliger à l’exclure et à me rendre ma position de leader.
- On va la mettre devant le fait accompli. Soit elle démissionne, soit on va lui rendre la vie si dure qu’elle craquera et une fois de plus, les autres s’apercevront qu’une femme n’a pas les nerfs solides pour supporter la pression.
Le petit groupe approuve bruyamment.
Télophe Bloter se lève et dit.
- Je savais que je pouvais compter sur vous, alors au travail ! Plus vite elle sera évincée, plus vite je retrouverai mon pouvoir.

5 avril 2008

La poésie ?

« Le poème est l'amour réalisé du désir demeuré désir." René Char (1907 – 1988)

Tout le monde écrit de la poésie – ou pense en écrire -  mais rares sont ceux, paraît-il, qui  en lisent et encore plus rares, ceux qui en achètent.
Mais comment écrire de la poésie si on n’en lit pas ?
Ah, infortunée poésie, que l’on flatte mais que l’on abandonne !

30 mars 2008

les mots ne viennent pas

Je voulais te dire plein de choses et puis les mots ne viennent pas.
Je voulais aligner sur ce papier spécialement choisi pour toi, les phrases qui auraient exprimé mes sentiments mais je n’y arrive pas.
Je voulais t’écrire un poème, mais rien ne vient.
Je voulais composer une chanson en ton nom mais les notes me font défauts.
Je voulais noircir la feuille de mots doux et de tendresse.
Je voulais…mais rien ne se passe.

En fait si rien ne vient…c’est que tu ne m’inspires pas…alors tu n'auras rien!

29 mars 2008

Entendu ici ou là…

- Moi, ma principale qualité, c’est l’écoute ; le problème, c’est que je n’entends pas !

Au journal de France 2, hier, à 20 h00, question à un retraité :
- Et pour vous, vieillir, ce n’est pas un naufrage ? (Allusion à la phrase du Général de Gaulle « La vieillesse est un naufrage »)
- Si on a une bonne bouée, ça va ! a répondu ce retraité en souriant.

Question de Serge July à Daniel Cohn Bendit dans le reportage intitulé « Empreintes », hier, sur France 5 :

- Dany, quel est ton principal défaut ?
- Je veux trop qu’on m’aime.

28 mars 2008

c'est pas beau la vie?

- Mademoiselle Durant ?
- Oui, monsieur.
- Je vous vois songeuse, vous n’avez plus de travail à faire ?
- Oh ! oui monsieur, sauf que je réfléchissais à la meilleure façon de faire cette même tâche mais de manière optimale.
- C'est-à-dire ?
- Au début de notre collaboration, vous m’avez expliqué comment exécuter ce travail et depuis je fais selon vos consignes.
- Oui, c’est pour cela que je vous paie d’ailleurs.
- Oui, bien sûr…bien sûr. La routine aidant, je me suis aperçue que je pouvais faire mieux en moins de temps.
- C'est-à-dire ?
- En réfléchissant bien…
- Je ne vous paie pas pour réfléchir, mademoiselle Durant, je m’en charge moi-même, je vous paie pour travailler !
- Euh ! oui, mais je travaille Monsieur, je travaille.
- J’y compte bien, je n’ai pas l’intention de financer vos pensées divagantes.
Quelques minutes s’écoulent.
- Monsieur ?
- Quoi encore ?
- Vous n’êtes donc pas intéressé par ma proposition ?
Il répond d’un air agacé.
- Quelle proposition ?
Mademoiselle Durant regarde son chef, réfléchit une seconde et se ravise.
- Euh…celle d’aller vous chercher une tasse de café !

Le soir, dans une brasserie.
- Tu as vraiment été lui chercher un café ?
- Ben oui, visiblement, il est obtus, borné et totalement incompétent, je n’allais pas insister au risque de perdre ma place. J’ai eu une meilleure idée !
- Laquelle ?
- Je fais comme je pense, sans rien lui dire bien sûr, et avec l’avance que je vais nécessairement prendre, avoir du temps libre pour continuer à écrire mon manuscrit. Comme ça mon chef sera mon principal sponsor sans même qu’il s’en rende compte, c’est pas beau la vie ?

27 mars 2008

Les enfants peuvent-ils faire le « malheur » des parents ?

Oui, sans l’ombre d’un doute ! J’imagine déjà des sourcils qui se froncent… 
Bien sûr, ils ne le font pas exprès, ces « chers petits », mais ils chatouillent de telle façon notre fragile fibre parentale que le tissu finit par s’effilocher et, au bout de quelques années d’usure, il ne reste plus qu’un haillon qui ne pourra être ravaudé qu’au prix d’une patience admirable. Parfois, hélas, ni les parents, ni l’enfant – et oui, l’enfant aussi a sa part de responsabilité – ne pourront  passer le fil dans le chas de l’aiguille afin de recoudre ce qui peut encore être recousu, et de larges béances apparaîtront ; certains esprits bien pensants décrèteront qu’il suffit pourtant d’aimer, mais qu’est-ce qu’aimer ?
Reconnaissons que souvent, les longues traversées de l’esquif familial sont chahutées par les vents infatigables de la solitude et l’incompréhension. Si ces vents s’apaisent l’esquif pourra arriver à bon port, s’ils ne s’apaisent pas…

25 mars 2008

Agacements

Mon patron m’agace ! C’est ainsi et je dois avouer que c’est dur d’être 8h par jour face à quelqu’un d’agaçant. Comment en suis-je arrivée là ? Voyons que je me souvienne…

Le jour de mon engagement, il avait déjà ce tic, cette manière de se tirer les poils de la barbe comme si il voulait s’épiler le menton, poil après poil. Je n’y avais pas pris garde, trop concentrée sur l’impression positive que je voulais donner. Puis, les premières semaines, j’étais trop concentrée sur mon travail pour y faire attention. Progressivement, la routine s’installant, j’ai commencé à remarquer ses autres tics comme celui de se ramoner le nez en lisant ses contrats, ou celui de se nettoyer les oreilles avec son stylo et je ne parle pas de sa façon de se curer les dents avec un bout de papier ou ses ongles…J’ai bien essayé de diriger ma concentration ailleurs mais on dirait que c’est fait exprès, à force d’essayer de ne plus y penser, je note tout comme si un radar était en moi et programmé pour enregistrer tout ce que je ne voudrais pas voir.

Et son rire, Seigneur, son rire ! On dirait un âne qui brait. Notez que j’adore ces animaux, fidèles, têtus et si forts au labeur. J’aimerais même en avoir un mais dans un trois pièces avec vue sur cour, ce n’est pas l’animal de compagnie idéal…Pour revenir à mon patron et à ses tics, j’ai imaginé une stratégie pour me rendre la vie plus douce. Prétextant un besoin de lumière, j’ai demandé à positionner mon bureau de telle façon que le sien n’est plus en face de moi mais derrière moi. Les premiers jours, c’était génial, enfin je revivais mais cela n’a pas duré. Je ne le voyais plus, c’était un fait mais j’ai commencé à l’entendre. Jusqu’à ces jours jamais je n’avais remarqué qu’il avait un dentier…et savez-vous le bruit que fait un dentier quand son propriétaire joue avec, mmh ?

24 mars 2008

Pourquoi tu fais du théâtre ?

Avant-hier soir, après une petite représentation théâtrale d'amateurs, je demandais à l’une des « participantes » pourquoi elle faisait du théâtre. Elle m’a répondu

- C’est quand même mieux que de rester en tête à tête avec mon mari !

C’est vrai qu’il est plus facile de faire du théâtre que de partir du domicile conjugal. Et puis le théâtre, ça permet de vivre plusieurs vies à la fois - on est soi sans être soi – et  on peut insulter ou même tuer son mari dans plein de scènes sans qu’il ne meure vraiment. Il y a là de quoi soulager !

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