Les enfants peuvent-ils faire le « malheur » des parents ?
Oui, sans l’ombre d’un doute ! J’imagine déjà des sourcils qui se froncent…
Bien sûr, ils ne le font pas exprès, ces « chers petits », mais ils chatouillent de telle façon notre fragile fibre parentale que le tissu finit par s’effilocher et, au bout de quelques années d’usure, il ne reste plus qu’un haillon qui ne pourra être ravaudé qu’au prix d’une patience admirable. Parfois, hélas, ni les parents, ni l’enfant – et oui, l’enfant aussi a sa part de responsabilité – ne pourront passer le fil dans le chas de l’aiguille afin de recoudre ce qui peut encore être recousu, et de larges béances apparaîtront ; certains esprits bien pensants décrèteront qu’il suffit pourtant d’aimer, mais qu’est-ce qu’aimer ?
Reconnaissons que souvent, les longues traversées de l’esquif familial sont chahutées par les vents infatigables de la solitude et l’incompréhension. Si ces vents s’apaisent l’esquif pourra arriver à bon port, s’ils ne s’apaisent pas…