Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Presquevoix...
Archives
27 janvier 2008

Pour ou contre la réincarnation ?

Je suis contre, résolument ! Vous vous demanderez peut-être pourquoi ? Eh bien parce que je ne souhaiterais à personne de se réincarner en « chien de ma belle-mère » !

26 janvier 2008

Une recette miracle ?

« Quant les femmes aimeront les hommes »*, lit-elle sur la couverture d’un bouquin qu’elle aperçoit parmi d’autres. Elle s’en saisit, le retourne, en dévore le résumé et alléchée par celui-ci se dirige vers la caisse. Sitôt sortie, elle hume l’air printanier, hésite pour finalement se diriger vers le parc La Fontaine. Elle avise un banc libre près de l’étang, pose son lourd sac à côté d’elle, en sort le livre et le place sur ses genoux.

« Est-ce que j’aime les hommes ? se demande-elle. Et quel style d’hommes ? Les tendres sans défenses, les mal-aimés, les sans-atouts, les passifs, les prédateurs, les indécis, les machos en berne, les romantiques, les virils, les décideurs ? » Elle observe les passants, cherche des représentants mâles et essaie de les évaluer ou de les catégoriser. Le problème, c’est que par ce bel après-midi, il n’y a que des retraités qui déambulent, donc pas vraiment représentatifs. Elle pense à ses collègues, aux maris de ses amies, aux mecs qui ont surfés dans sa vie, même à ses amours de petite fille. Elle en arrive rapidement à la conclusion que oui, elle aime les hommes. Le problème, c’est quel genre d’homme et comment en attraper et en garder un ? Une recette miracle ferait bien son affaire…qui sait, elle la trouvera peut-être dans sa lecture, alors autant s’y plonger sans attendre !

*Odile Lamourère, les Editons de l’Homme.

25 janvier 2008

Le pouvoir des mots

( dialogue authentique, raconté par une amie)

- Allez maman, tu reprendras bien un petit apéritif ?
- Non, non je te dis, je  vais être saoule !
- Mais maman, je t'ai déjà dit que c’était un apéritif sans alcool !
- Peut-être, mais c’est quand même un apéritif !

Cette histoire ne serait-elle pas l’illustration parfaite de l’implacable pouvoir des mots : prendre un "apéritif", pourtant sans alcool, c’est déjà s’enivrer… !

24 janvier 2008

Un autre monde

Je suis fatigué, de toi, de nous, de tout. J’ai des envies d’évasion, de départ mais ce ne sont que des rêves. Je sais que je ne vais pas bouger, que je vais continuer à faire semblant d’être heureux, à te sourire tous les soirs en rentrant, à te parler de mon travail, de mes collègues, à dire que ça sent bon alors que tu cuisines mal, à me vautrer devant la télé pour finalement te faire l’amour de façon automatique.

Je suis lâche. Lâche car je n’ose pas tout envoyer balader. Mon père m’a toujours dit que j’avais des responsabilités, qu’un homme se devait de tout assumer, d’être le soutien de sa famille, le chef quoi. Foutaises ! Je sais moi, que c’est un leurre, que c’est toi qui décide de tout. Oh, tu le fais avec doigté, délicatesse, l’air de ne pas y toucher ! Nous faisons toujours ce que tu veux et quand tu l’a décidé. Tiens, comme dans la chanson de Brel ! Il a tout compris lui mais moi je n’ai pas son talent donc je ferme ma gueule et je continue à sourire et à travailler, à travailler et à sourire. A sourire à mon chef qui doit me prendre pour un débile et à peiner sur des tâches que j’abhorre. A sourire à ta mère qui se mêle de nos affaires, à ton frère qui fait l’étalage de sa réussite sociale et à toi qui me rabroue parce que je n’ai pas d’ambition comme tu dis.

Je suis si fatigué, j’aimerais dormir et me réveiller dans un monde où je serais autre. Un monde qui m’accepterait comme je suis, sans chercher à me changer, un monde où les gens comme moi deviendraient les rois pour une fois…

22 janvier 2008

22-02-2022

« Aujourd’hui, je sais que je vais gagner !

Aujourd’hui, je sens que c’est mon jour de chance. Avec une date pareille, je serais folle de ne pas tenter ma chance. Je me souviens…j’ai eu mon diplôme un 2 juillet, j’ai acheté ma voiture un 20 octobre, j’ai commencé mon premier job un 2 janvier et j’ai rencontré l’homme de ma vie un 2 février…

J’ai mis ma tenue chic, celle que j’avais achetée pour le mariage de ma cousine, j’ai vidé mon compte et j’ai pris un aller simple pour Evian. Avec tout le fric que je vais gagner, je rentrerai en voiture avec chauffeur…

Maintenant je suis assise à la table du Casino, le croupier est en face de moi et des visages concentrés m’entourent. L’ambiance est sérieuse, je suis quand même un peu intimidée. J’observe autour de moi, je mise sur le 2 rouge et…le 2 rouge sort ! Le croupier pousse vers moi un petit tas de jetons de toutes les couleurs. Mon cœur se met à battre un peu plus vite. J’attends un tour puis je mise sur le 20 noir. La roue tourne, tourne et…bingo, je n’en crois pas mes yeux, le 20 noir sort à son tour !

Le tas de jetons devant moi est conséquent. Je réfléchis sur la suite à donner. Je suis de nature prudente mais aujourd’hui, c’est le jour de ma vie, ce n’est pas une journée ordinaire, donc…Je regarde à nouveau autour de moi, j’hésite un peu puis je me lance. Je pousse tout mon tas de jetons sur le 20 rouge. Le croupier me jette un regard, un léger frémissement parcourt la table, la roue est lancée, rien ne va plus… »

19 janvier 2008

Le dentiste

dentiste

J’aime bien aller chez le dentiste. Je sais, ça peut surprendre, mais mon dentiste me fait rire. Vous me direz, pas commode quand on a la bouche ouverte ; certes ! Heureusement, d’ailleurs, que j’aime bien aller chez le dentiste car j’ai l’impression d’y passer ma vie…
Une fois que je suis allongée sur le siège, la tête en arrière et que « l’élévation » a eu lieu, j’aurais presque envie de lui faire des confidences, mais ce n’est plus possible, ses mains ont déjà saisi les instruments qui occupent mon terrain buccal en un rien de temps.
Parfois, avant de commencer son « œuvre » – oui, mon dentiste est un artiste ; mon mari dit même qu’il a des « doigts de fée » -  il converse agréablement et je lui réponds. La dernière fois, il m’a parlé de sa femme et des journées entières qu’elle consacre à ses activités de loisir pendant que lui travaille d’arrache-pied sur les dents de ses patients…  Je me demande si, à ce moment-là, je n’ai pas envié sa femme ! Mais j’avoue que je ne me souviens plus très bien car il a commencé à faire un trou dans ma molaire. Mes mains se sont alors crispées sur les bras du fauteuil et les résonances internes de l’instrument qu’il manœuvrait ont suffi à me faire perdre le sens de notre conversation...

14 janvier 2008

Un mystère

J'ai peur, je reste sans forces devant ce mystère qui occupe toutes mes pensées, je suis dans un désert de manque de tendresse qui risque de tourner au vinaigre si je ne trouve pas d'échappatoire.
Ta chaleur me manque et je ne pense qu'à provoquer une chute de pierres pour obstruer la route qui t'éloigne de moi. Le bruit du pot d'échappement de la voiture qui t'emporte est infernal à mes oreilles et ma rancune ne cesse d'augmenter face à ces obligations qui me privent de ta présence.
Tu restes un secret pour moi, j'ai peur de mes sentiments, tu représentes l'énigme qui traverse ma route sans que j'arrive à la résoudre.
Un remède possible, une alternative?

Un clonage qui laisserait ton double à mes côtés alors que tu t'envoles loin de moi!

12 janvier 2008

Je sais pas.

- Tu viens ce soir ?

- Je sais pas, je suis fatiguée.

- C’est ce que tu m’as dis hier, et avant-hier, si tu veux plus, dis-le !

- Mais non, tu te fais des idées, j’ai le droit d’être fatiguée, non ?

- Prends des vitamines !

- Tu crois que ça suffirait ?

- Non, mais au moins tu ferais quelque chose contre ta fatigue.

- Parce que je dois faire quelque chose contre ma fatigue ? Et si elle me plait, ma fatigue !

- Etre fatiguée à longueur de journée te plait ? Ben, t’es pas difficile.

- Au fait, de quoi tu te mêles ?

- Moi ce que j’en dis c’est pour ton bien, mais si tu ne veux pas de mes conseils, c’est bon.

- Non, je n’en veux pas de tes conseils, je déteste les conseils, je me fiche des conseils des autres, je…

- Ca va, ça va, on ne va pas en faire un fromage…alors tu ne viens pas !

- Non…enfin… si…je sais pas !

11 janvier 2008

Mon chat miaule

Mon chat miaule à longueur de journée. Il miaule pour sortir, il miaule pour rentrer, pour boire (au lavabo), pour réclamer à manger et des câlins.

Avoir un chat miauleur permet d’avoir des dialogues avec ce félin en miniature. Nous nous parlons régulièrement mais je ne traduis pas toujours ce qu’il veut me dire. Par contre, cela me permet de me rendre compte que je bêtifie un maximum et que la gâterie ou la sénilité ne sont pas loin…

J’aime les chats pour leur indépendance, leur cruauté (même si je hurle quand il revient un oiseau ou un mulot dans la gueule), mais surtout pour leur sens de la jouissance et du plaisir. Avez-vous déjà observé un chat qui sort de sa sieste ? Il s’étire, baille, fait le gros dos et se remet en route en douceur. Loin de nos sauts du lit après le bip-bip du réveil ! Avez-vous également admiré avec quel goût il choisira votre pull le plus moelleux pour s’y poser ?

Quant aux câlins, quand mon chat en veut, il n’est pas question de passer à côté car il me fait une telle cour que j’ai de la misère à résister et un tel plaisir à mettre mon nez dans sa chaude fourrure que j’en ai un contentement presque charnel.

Son indépendance me fait parfois sourire car je trouve que mon chat sait se faire désirer, se donne mais pas trop, histoire de me faire comprendre que tout n’est pas acquis…

11 janvier 2008

Je jouis donc… je suis ?

jouissezVoilà un verbe – le verbe JOUIR - que M. Sarkozy, en narcissique implacable,  ne  conjugue qu’à la première personne ! Tous les Français connaissent sa haine de mai  68, où les slogans proposaient à tout un chacun de  jouir et de dire merde aux empêcheurs de jouir : Jouissez sans entraves ! pouvait-on lire sur les murs…
Avec Sarkozy, c’est vrai, on est à des années lumières de mai 68 ! Lors de ses vœux à la presse, nous l’avons encore vu à l’œuvre dans ses « éjaculations verbales ». Il n’y a que lui qui ait le droit de jouir – les autres, les journalistes notamment, doivent savoir faire abstinence ; Ah comme il jouit quand il entend les rire des journalistes à ses plaisanteries navrantes ou quand il est poursuivi du feu des appareils photos lorsqu’il se met en scène avec Clara Bruni ! Comme il jouit d’être regardé de la France entière et même, de  la terre entière, et même du pape, qui est déjà un peu au ciel, et même… de Dieu, peut-être ?
Pauvre petit homme mortel qui se croit grand, mais ne cherche que l’objectif des caméras afin de se repaître de son image projetée sur les écrans du monde …

* photo de Henri Cartier-Bresson, Rue de Vaugirard, Paris, Mai 1968.

* Je vous conseille la lecture du texte « Je rêverais d’un président … » de Y.S. limet      sur le site http://remue.net:80/spip.php?article2578

Presquevoix...
Newsletter
8 abonnés