Comment se consulter?
Depuis quelque temps, sur la porte du cabinet du ministre de l’intérieur on pouvait lire cette phrase écrite en noir sur une feuille blanche : « Je me consulte, prière de ne pas frapper à la porte. »
Plusieurs bruits couraient à Matignon pour expliquer ce mot : soit le ministre faisait une mini sieste, soit il avait une communication « personnelle », soit il révisait des dossiers en raison de sa mémoire défaillante, soit… Et la liste des « soit » s’allongeait de jour en jour.
Personne, bien sûr, n’avait posé de question au ministre de l’intérieur, pas même le président, car celui-ci avait pour idée de « catapulter » ce ministre qui semblait vouloir se propulser à une place qui n’était pas la sienne. « Notre ministre de l’intérieur a besoin d’aller voir ailleurs si j’y suis ! » disait-il chaque jour à son premier ministre qui, lui-même, se demandait combien de temps il resterait à ce poste.
Le président, lui, ne se posait pas de questions, pourtant il ne dormait que 4 heures par nuit. Couché à une heure du matin, il était toujours réveillé à cinq heures par le même cauchemar : un nano-drone arrivait au-dessus de son lit et la voix de stentor de sa mère lui disait : tu as eu peur, hein ?
PS : prochain texte, dimanche