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Presquevoix...

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14 mai 2025

L’accord mineur

 

Comme sa nouvelle conquête était musicien à l’orchestre de Paris, elle avait tenu à lui dire, d’entrée, que ses orgasmes se faisaient en ré mineur. Et elle avait ajouté.

  • Ça ne vous gêne pas ?

Lui, bon enfant avait répondu.

  • Non, ça ne me gêne pas si vous êtes majeure

Elle avait souri avant de répliquer.

  • Quel humour que le vôtre. Moi, hélas, je ne fais rire personne.
  • Quelle tristesse. Même pas vous-même ?
  • Non, je n’ose pas, de peur justement de ne pas me faire rire.

Il était resté silencieux, penché sur son violoncelle, et il lui avait confié qu’il allait jouer  pour elle une création de deux minutes intitulée « névrose ».   

A la fin du morceau, elle pleurait à chaudes larmes. Une fois la rivière apaisée, elle conclut.

  • Merci, vraiment, une très belle névrose que celle-ci. Et si nous passions à l’orgasme en ré mineur, mais sans violoncelle, d’accord ?

Il la regarda, ému, plaça son violoncelle sur le sol et dit.

  • D’accord pour l’orgasme en ré mineur. Mais déshabillons-nous d’abord et regardons lentement le ciel de nos corps avant que nos instruments s’accordent.

 

PS : prochain texte, samedi.

 

 

11 mai 2025

L'EGLISE

 

 

Elle entre dans cette église par hasard, enfin pas vraiment, elle veut apaiser ce cœur où la mort scande d’étranges battements. Elle s’assied sur une chaise au premier rang. L’église semble déserte.

Soudain, elle entend un coup de révolver loin derrière elle et quelqu’un chuchote à son oreille.

  • Veux-tu quitter le sacrifice pour descendre dans ton abyme ?
  • Non, hurle-telle, Non !

Devant elle, sur l’autel, elle aperçoit un jeune curé qui la regarde fixement. Une fois devant elle, il lui dit.

  • C’est la vie, ça va passer. Si vous voulez désintoxiquer votre âme, je peux vous recevoir tout de suite au confessionnal. Vous avez sans doute quelque chose à purifier sur l’autel sacré de votre âme.

Elle le regarde, hébétée, et finit par articuler.

  • Vous n’avez pas entendu ce coup de revolver ?
  • Si, mais aucun problème, ce n’est que Dieu qui s’énerve parce que les fidèles de cette église le quittent. Ce coup de revolver a lieu une fois par jour, à 17 heures exactement.
  • Vous plaisantez ?
  • Non madame. Venez donc avec moi au confessionnal, cela vous apaisera.

Elle finit par lui sourire. Elle observe ses yeux d’un bleu profond, son visage rond et juvénile puis elle lui avoue.

  • Je n’ai créé qu’une chose de bien dans ma vie, mon fils.
  • Suivez-moi au confessionnal madame. Là-bas, vous pourrez vous confier.

Elle chemine derrière lui, le cœur soudain plus léger et, une fois agenouillée, elle lui raconte une heure durant ses dix dernières années.

  • Voilà, j’ai fini, conclue-t-elle.
  • Voulez-vous recommencer ? Ça me ferait plaisir.
  • Mais pourquoi ?
  • Parce qu’il y a tellement peu de fidèles que je m’ennuie. Par ailleurs, vous observerez que la deuxième fois où vous raconterez votre histoire, vous ne direz pas la même chose, enfin pas tout à fait. Et ça, ça en dit long.

Ne souhaitant pas abandonner ce jeune curé inexpérimenté et solitaire, elle répète son histoire et constate qu’effectivement, la première fois elle avait oublié un détail important de sa vie qui se résume à ces quelques mots : j’ai tué mon fils.

Le curé reste un instant silencieux et finit par lui dire.

  • Et que ressentez-vous ?
  • Je suis soulagée de vous l’avoir dit. Il vaut mieux parfois que les enfants disparaissent plutôt que de les voir souffrir.

Après être sorti du confessionnal, le curé la regarde droit dans les yeux et lui dit.

  • Au revoir Madame Dupré.
  • Vous me connaissez ?
  • Oui, j’étais au collège avec votre fils, Antoine.  C’est lui qui… ?
  • Oui, c’est lui. Je me demande encore si c’est moi qui l’ai tué ou si…
  • On ne sait jamais qui tue qui, Madame Dupré. Revenez donc me parler si vous le souhaitez, je vois tellement peu de fidèles, ça me fera plaisir.
  • Je reviendrai alors.

Et elle s’en va, apaisée, en se demandant comment s’appelle ce curé si jeune qui connaissait son fils Antoine, disparu il y a dix ans. Et finalement, l’avait-elle tué Antoine ou était-il mort d’une longue maladie ? Elle ne savait plus…

 

PS : prochain texte, mercredi

 

 

7 mai 2025

La technique du parapluie

 

Dans ce pays où il pleuvait souvent, son ami lui avait dit que son parapluie était beaucoup trop petit pour l’utilisation qu’il voulait en faire.

 

  • Comment veux-tu rencontrer quelqu’un avec un parapluie une place ? Il t’en faut un de deux places, c’est plus sûr !

 

Ce qui fut fait. Il en avait acheté un noir, très large – il ressemblait à celui que les bergers prenaient pour garder leurs troupeaux. Sur les trottoirs il ne passait pas inaperçu et c’est ainsi qu’il a rencontré sa première compagne. Impressionnée, elle lui avait demandé.

 

  • Mais c’est un parapluie deux places, vous cherchez quelqu’un ?
  • Oui, et vous ?

 

Une seule question suffit parfois. Ils vécurent heureux trente jours et trente nuits. Ensuite, il se sont séparés

 

Dès le lendemain de sa séparation, il a réutilisé la technique du parapluie. Quant à elle, elle a décidé de se reposer une semaine avant de s’acheter elle-même un parapluie deux places, mais rouge ; il est bien connu que le rouge permet d’entrer dans les territoires envoutants de la passion.

 

PS : prochain texte, dimanche

 

4 mai 2025

La lettre

 

Souvent, cette femme  en noir, d’une quarantaine d’année, est assise devant le bureau de poste avec une sébile devant sa grande pancarte qui dit.

 

Je suis une nonne non pratiquante et je souhaite entrer en relation avec le bureau céleste de l’Élysée pour me plaindre au Dieu qui y vit. Merci de votre générosité car je n’ai pas d’argent pour les timbres.

 

Hier, journée ensoleillée, j’ai pris - contrairement aux fois où je lui donnais une pièce d’un euro en lui disant simplement bonjour – le temps de m’adresser à elle.

 

  • Alors, vous lui avez parlé au Dieu de l’Élysée ?
  • Pas encore en direct, mais je lui ai écrit deux lettres et ce connard ne m’a pas répondu.
  • Qu’est-ce que vous lui avez dit la dernière fois ?
  • Je lui ai dit qu’avec « le pognon de dingue » qui était le sien, il pouvait m’envoyer un mandat à la poste de Rouen, mais que je voulais bien accepter un travail à l’Élysée au cas où il manquerait de personnel. J’ai conclu en disant que je pouvais aussi diriger le prochain conclave à la place de son missionnaire de premier ministre parce que si, comme M. Bayrou le dit « la France traîne des pathologies budgétaires », nombreuses sont les pathologies que son premier ministre traîne. J’appelle ça les CMPN, c’est-à-dire : Corruption, Mensonges, Paresse, Narcissisme. J’ai ajouté qu’en tant que nonne non pratiquante, ma religion laïque ne m’autorisait aucune violence et encore moins les gestes « déplacés » auprès d’enfants, en précisant que la non-assistance à personne en danger était punie par la loi pour tout le monde, même les premiers ministres !

 

Quel bonheur de l’écouter parler. Je l’ai quittée en lui souhaitant bon courage et j’ai ajouté.

 

  • Merci de m’avoir encouragée à écrire au Dieu de l’Élysée. Dès ce soir, je le ferai. Bonne journée.

 

Elle a souri, puis a conclu.

 

  • Si tout le monde pouvait faire comme vous ! Vous vous rendez compte s’il y avait 20 millions de lettres ou plus qui arrivaient à l’Élysée pour protester contre cette politique de « dingue » qui donne tout aux riches et rien aux pauvres. Je suis sûre que quelque chose changerait.

 

Je n’ai pas voulu la décevoir. J’ai donc envoyé ma lettre aujourd’hui, à l’attention du président et de son épouse. Si mon courrier n’est pas lu, peu importe, cela fera au moins marcher la poste !

 

 

PS : prochain texte, mercredi.

 

30 avril 2025

Les bons comptes…

 

 

Ce soir-là Martine, après avait posé à son amie Sophie les questions habituelles sur son travail et ses problèmes de santé, avait fini par dire.

  • Tu crois que faire ses comptes avec un partenaire qui ne compte que sur l’autre, c’est une bonne chose ?

Sophie n’a su que répondre à cette question qui manquait de clarté, et Martine a continué son monologue durant quinze minutes. Heureusement que le vin blanc et les gâteaux à apéritif étaient sur la table sinon elle se serait lassée de cette histoire sans fin.  Lorsque Martine s’est arrêtée, enfin, elle lui a tout de même demandé.

  • Et il compte pour toi cet homme ?
  • Tu sais, le problème à mon âge c’est que le compte à rebours a commencé : j’ai 55 ans, et dans 5 ans, terminé, plus personne ne s’intéressera à moi !
  • Et alors ?
  • Alors je serai seule.
  • Et alors ? Imagine que tu auras plus de temps pour toi et pour voir tes amies.
  • Oui mais le reste ? Tu veux que je me fasse des masques anti-dépression tous les soirs ?

Sophie a souri et a rappelé à Martine que les contes de fée appartenaient au domaine de l’enfance, et qu’à défaut de contes de fée ou de contes à dormir debout, elle ferait bien de compter sur elle, que c’était le plus court chemin vers les comptes ronds !

Martine s’est contenté de lui répondre que son pragmatisme la tuerait !

Sophie a conclu avec une citation de Lewis Caroll : « Mais alors, dit Alice, si le monde n’a absolument aucun sens, qui nous empêche d’en inventer un ? ». Puis elle lui a parlé de ce merveilleux monde à venir où femmes et hommes vivraient libres de leurs chaînes sans dépendance aucune, et où toute séparation serait une ouverture vers autre chose.C’est à ce moment là que Martine s’est endormie, la tête sur la table, entre la bouteille de blanc et son verre. Pourquoi ? s’est demandée Sophie.

 

PS : prochain texte, dimanche.

26 avril 2025

Rêver

Rêver

 

 

 

La journée était belle, un ciel d’un bleu pur, une eau limpide, et en cette après-midi de printemps, l’impression que la journée se déroulerait paisible sans rien apporter de plus qu’une journée ordinaire.

L’animateur leur dit soudain.

  • Vous voyez ce bateau, n’est-il pas beau, élégant, gracieux ? Eh bien, à tour de rôle, vous vous allongerez dedans, deux par deux pendant cinq minutes et vous ouvrirez les yeux en regardant le ciel. Dans le silence bien sûr. Vous êtes huit participants et je formerai moi-même les couples. C’est plus simple.

Les couples formés et placés les uns derrière les autres. L’animateur précisa.

  • Une fois à l’intérieur, laissez voguer votre intuition, votre imagination, laissez-vous porter par vos rêves. Quand vous sortirez du bateau, vous vous assiérez sur le muret, face à la mer et chaque groupe aura 15 minutes pour écrire.  A la fin des quinze minutes, vous lirez votre texte à votre partenaire. Quand vous aurez fini, vous pourrez écouter le roulis des vagues et des rêves jusqu’à ce que tout le monde ait fini de raconter son histoire à son partenaire.
  • Et après ? dit Lisa toujours avide d’après.
  • Après, surprise !

L’atelier se déroula normalement, et le temps les fit glisser au pays des rêves dont ils ne sortirent qu’au moment où le soleil se coucha dans la mer.

L’animateur, observant qu’ils revenaient dans le monde du réel leur dit.

  • Alors ?

Et tous dire d’une seule voix.

  • Génial !

Noé, le plus jeune, ajouta.

  • Pouvoir voguer, éveillé, dans ses rêves, c’est le plus beau voyage que j’aie jamais fait.

Tous applaudirent et l’animateur dit.

  • Alors maintenant surprise : dix minutes de marche, pas plus, pour atteindre le restaurant face à la mer. Et ensuite, nous pourrons tous voyager dans les textes des autres. En route.

 

PS : merci à Chinou ( https://chinou.canalblog.com/ ) de m’avoir prêté sa photo pour que mon imagination se mette en route.

PS 1 : prochain texte, mercredi.

 

23 avril 2025

Les dernières minutes du pape

 

Après avoir aperçu, voletant au-dessus de ceux qui l’écoutaient, l’auréole qui serait la sienne – le pape a dit, juste avant son Avé  C (Christ)  :

 

  • Va-ti-can reconnaître la place des femmes dans l’Eglise, notre Dieu tant aimé ! Le Saint-Siège souffre de nostalgie alors qu’il devrait jubiler dans l’attente d’une religion catholique harmonieuse où les sexes seraient égaux.
  • Depuis des lustres, le lucre est au sein du Vatican. Honni soit-il car les mafieux sont si nombreux parmi nous que l’IOR - l’institut des œuvres de religion – croule sous son or.
  • La Curie n’en a cure du déni. Hélas, la « pédophilie » semble remplacer la « charité » dans notre église ! Comment est-ce possible ? J’en appelle à une longue cure psychanalytique des évêques qui seront réunis lors du prochain conclave car l’église doit ouvrir sa conscience en arrêtant d’évoquer Satan, comme elle l’a longtemps fait, pour soulager sa conscience. Chacun doit se remettre en cause afin de respecter son prochain comme Jésus nous l’a dit. « Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés. », certes, mais aimer n’est pas toucher pour satisfaire son plaisir !
  • Je dis non au pouvoir du cul-te dans l’église !
  • Sachez-le, la sagesse du Pontificat n’est autre qu’une faiblesse que nous, papes, avons toujours cru que Dieu nous accordait !

 

Il a conclu en ajoutant que cette homélie en « pleine conscience » serait la dernière. Effectivement, cinq minutes plus tard il mourrait, apaisé.

 

PS : prochain texte, dimanche.

 

20 avril 2025

Vous avez dit spirituel ?

 

Dans le diocèse, ses collègues l’appelaient « le voyeur », ou pire. Enfin, juste ses collègues car les fidèles n’en parlaient pas ou presque, jusqu’au jour où un enfant de chœur, de retour de la messe, avait dit à ses parents.

  • Monsieur le curé a dit que le vicaire était un adepte des abus spirituels. C’est quoi un abus spirituel ?

Ses parents, ce jour-là, ont tourné de l’œil, l’un comme l’autre. L’enfant a immédiatement pensé que tout ce qui avait trait à la spiritualité était extrêmement dangereux. C’est ainsi qu’à l’âge de 15 ans, il a laissé le catholicisme et est entré dans la laïcité, au grand désespoir de ses parents qui pensaient que le catholicisme était le plus court chemin vers le ciel ; mais le ciel peut attendre* a pensé l’enfant…

 

*Excellent film d’Enrst Lubitsch que je ne me lasse pas de revoir une fois par an.

 

PS : prochain texte, mercredi.

16 avril 2025

Les nouveaux programmes

 

Au pays de la « simplification », La population est désormais dans l’obligation d’utiliser chat GPT en intraveineuse de jour, et même de nuit, afin d’éviter les rêves rebelles.

Au ministère de l’Enthousiasme, les « conclaves », les « débats sans débat », « les discours sans idée », « les monologues permanents » se suivent jour après jour. 

Observons tout d’abord que le président CONMAR et son premier ministre BOURAY – catholique bourré de dogmes qu’il ne s’applique pas -  rament sans relâche dans une république où la démocratie est en ligne de fuite.

Signalons que le ministre de l’intérieur – Monsieur RE-TAILLE-HAUT – prépare prochainement une « course à l’échalote identitaire » dont seuls sortiront vainqueurs ceux qui le méritent et dont le mérite répond aux critères situés sur la "septième vague  gouvernementale". Par ailleurs, la ministre de l’Education Nationale, Madame BORGNE, annonce la fermeture des écoles maternelles et primaires qui refuseront de faire entrer dans leur programme le nouveau cycle « travail sur la découverte de la future carrière professionnelle ».

Le président CONMAR, lors de sa dernière allocution de trente minutes a annoncé qu’il espérait que les citoyens comprendraient que l’enthousiasme devenait une valeur nationale. Il a ajouté que le gouvernement, avec l’aide de Chat GPT, travaillait déjà sur de nombreux programmes de formation afin de faire resurgir la flamme patriotique. Il a conclu par cette phrase dont la puissance n’a d’égal que le vide : « l’EUROPE  nous attend  afin que nous  MARCHIONS vers le DEFI de la DEFENSE. »

 

PS : prochain texte, dimanche.

 

9 avril 2025

Plongée dans l’EHPAD

 

 

Je pense que ma tâche va être longue et ardue, mais j’ai à cœur de trouver un éditeur qui acceptera de publier le manuscrit qui contient, entre autres, une quinzaine de lettres - parmi tant d'autres -  que mon père a écrites à l’EHPAD Korian où il est décédé en aout 2024. Il les a envoyées à la directrice de l’EHPAD, au chef cuisinier, à la cadre de santé, au médecin coordonnateur ou à l’ARS ( Agence Régionale de Santé). Il évoque, souvent avec ironie, les problèmes vécus au quotidien. Ces lettres sont la preuve évidente qu’on se fout des vieux dans notre civilisation « libérale » avancée ! En voici un exemple :

 

Lettre à Monsieur J B, Chef cuisinier, pour son départ.

 

Monsieur

 

Dans la plupart des entreprises et administrations, au moment du départ d’un collaborateur apprécié, il est de coutume d’organiser un pot en son honneur (…) Faute de cette sympathique réunion - et je me demande bien pourquoi elle n’a pas eu lieu - je crois de mon devoir de vous livrer par écrit mes vifs compliments afin qu’il en reste trace.

Au grand soulagement de bon nombre de résidents encore en mesure de donner un avis, vous allez quitter, dans deux jours, cet établissement où, durant plusieurs années vous avez œuvré, mais œuvrer est-il le mot qui convient ?

En effet, qui regrettera vos haricots, petit-pois et lentilles fort mal cuits, parfois même jusqu’à vos pommes de terre insuffisamment cuites ? Qui regrettera vos fruits de saison, hélas très rarement servis mais pratiquement jamais mûrs ? Qui regrettera votre cuisine de bas étage pour des mets aux appellations ronflantes dignes d’un trois étoiles, et que la direction s’autorise grâce à l’escroquerie de la « labellisation » Gault et Millau !

Enfin, à titre personnel et en celui de mon épouse qui, comme moi, ne peut manger que de la viande hachée, je tiens tout spécialement à vous remercier pour le soin particulier que vous avez souvent pris à nous choisir une autre viande que celle des morceaux servis aux autres résidents, c’est-à-dire en nous donnant de la viande provenant de bas morceaux et, qui plus est, renfermait parfois des bouts d’os et de cartilages. Pourquoi se gêner pour de petits vieux qui sont souvent incapables de se faire entendre ? Heureusement, comme vous avez pu le constater de vive-voix au fil des mois et encore en lisant cet écrit, je n’ai aucun problème cognitif et je sais m’expliquer lorsque les choses ne fonctionnent pas comme elles le devraient.

Vu le prix élevé payé par les résidents dans cet EHPAD, ils seraient pourtant en droit d’exiger une certaine qualité dans les prestations proposées.

Je vous autorise, bien entendu, à faire le meilleur usage de cette lettre et notamment à la communiquer à votre futur employeur qui en sera sûrement ravi !

Exerçant mon mandat au grand jour, j’en remets une copie à madame la Directrice de l’Ehpad.

 

Croyez, Monsieur, en mes sentiments qui ne sont pas les meilleurs.

 

PS : prochain texte, mercredi 16 avril.

 

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