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Presquevoix...
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29 mai 2008

Sourire à l’autre

Sourire à quelqu’un d’inconnu dans le bus ou dans le métro, l’avez-vous déjà fait ?

Attraper le regard, l’accrocher le temps d’un souffle et le retenir suffisamment longtemps pour que le sourire qui se dessine sur vos lèvres fasse le lien qui permettra à l’autre de répondre, voilà ce que je fais les jours où le temps maussade, les ennuis de la journée ou la fatigue me mettent le moral à zéro !

Ce qui est magique, c’est que ça marche, souvent la personne répond et ce sourire qui n’engage à rien apporte le petit rayon de soleil qui me manquait. Bon, je dois avouer que je choisis ma cible : la petite dame aux yeux rieurs et à l’aura engageante, la jeune fille écrasée par la masse imposante du gros monsieur qui la coince contre la fenêtre, la femme qui tente de maitriser son bambin sur ses genoux alors que lui veut partir explorer le bus et…je réalise, alors que j’écris, que mes cibles sont féminines. Oui, pas de messieurs dans ma ligne de mire, tiens, tiens !

Croiser le regard d’un homme et lui sourire seraient peut-être les signes d’une drague que je ne demande pas ? Et s’il prenait cela comme une avance sur des suites plus prometteuses ? Bon, aurais-je l’esprit mal tourné ou au contraire, mon instinct me préviendrait-il d’une audace au pouvoir ambigu ?

29 mai 2008

Comment réduire le déficit de la Sécurité Sociale en pédalant

v_lo2Ne serait-ce pas une photo "volée" de Roselyne Bachelot et de François Fillon, arrivant à l’Elysée ? Pour l’occasion, Roselyne avait troqué son merveilleux tailleur rose bonbon contre un pantalon plus approprié pour la pratique du vélo.
Eh oui, notre Roselyne nationale, reine de la pédale, a certainement lu l’étude de l’AFDC (la Fédération de cyclistes allemande), qui dit qu’un cycliste qui pédale au moins 30 minutes par jour diminue de 40 % la probabilité d’une mort précoce en comparaison à un non-cycliste. Le cycliste quotidien diminue également de 40 % le risque de tomber malade* et, bouquet final, il permettrait d’économiser 1200 euros par an à la Sécurité Sociale. A la place de M’sieur Sarkozy, je mettrai toute l’équipe gouvernementale au vélo, pour l'exemple !
En cette période de déficits publics, n’est-ce pas une piste intelligente à creuser ? Si on rajoute que le vélo permet d’évacuer le stress d’une journée de travail, comment résister au guidon qu’il nous tend ?
Alors qu’est-ce qu’on attend pour être heureux ? Qu’est-ce qu’on attend pour pédaler ?

* Je confirme, je fais du vélo tous les jours depuis 13 ans et je suis très rarement malade.

* Photo de C. V.

27 mai 2008

La Sagesse de Mai 68

« D’abord, contestez-vous vous-mêmes ! »
Voici un petit slogan soixante-huitard qui tombe à pic, en ces périodes de narcissisme et d’individualisme galopants où l’on voudrait à tout prix que l’autre s’efface devant soi…
L’exercice est un peu difficile, je le concède,  il est toujours plus tentant de « contester » l’autre, plutôt que soi !
Vive mai 68 !!!

26 mai 2008

le premier matin

C’est leur premier matin, il la regarde dormir et il est troublé. Elle dort sur le ventre, un bras replié sous sa tête, l’épaule nue, la bouche légèrement entrouverte laissant fuir une respiration régulière. Ses longs cheveux noirs forment un éventail autour de sa tête, elle est abandonnée et il sent son cœur se gonfler d’amour.

Il la regarde tout émerveillé, se remémorant leurs ébats de la nuit, son impudeur, sa façon de le surprendre. Il se penche sur elle, la hume et sent son désir tapit dans l’ombre refaire surface. Il commence par de petits baisers sur son bras, son épaule, lui chatouille l’oreille, redescend sur la nuque, découvre son corps abandonné, s’enhardit, suit le sillon de ses reins. Elle frémit, il insiste, rapproche son corps du sien pour qu’elle sente son désir et soudain, reçoit un formidable coup de coude en pleine poitrine. Le souffle coupé, il gémit de douleur. Elle se retourne.

- Je déteste être réveillée le matin, de quelque façon que ce soit ! Cela me met de mauvaise humeur pour toute la journée alors fout-moi la paix !

26 mai 2008

Aimer

J’ai lu, dans le Magazine littéraire, cette dédicace D’André Gorz à sa femme, dite Kay, sur son exemplaire de « Traitre ». Je ne sais  pourquoi - ou plutôt je crois le savoir - en lisant ces quelques mots, les larmes me sont montées aux yeux, larmes vite réprimées puisque je surveillais un devoir commun de français dans une classe de seconde.

« A Toi dite Kay
parce qu’en étant
Toi tu m’as donné
Tout, y compris
Je. »

24 mai 2008

Wellness

Ce matin, elle a pris une bonne résolution, l’été approche, les jambes, les bras vont se découvrir, les petites robes vont remplacer les manteaux, les tongs les bottes, il est donc nécessaire de préparer ce corps endormi par un long hiver.

Elle a donc décidé de s’offrir un forfait wellness avec soins de la peau, massage, hydro massage aux huiles essentielles et tous ces trucs qui semblent être le summum du bien-être et de la préparation à un teint et un corps de rêve.

Elle commence donc ses recherches pour savoir où aller, le coût, les forfaits, les choix et se perd un peu dans tout ce charabia. Elle tombe sur des noms inconnus et étonnants lui ouvrant des horizons un peu en dehors de ses bêtes idées sur la chose : tantra, wellness-flow, vinothérapies (avec du Bordeaux ou du Beaujolais ?). Elle découvre même des bains au chocolat !

Une question s’impose tout de suite : est-ce mieux de se déguster en léchant ses bras au goût chocolaté ou de boire le vin de son bain et sortir, comment dirons-nous, un peu euphorique de sa vinothérapie ?

24 mai 2008

Le fanfaron, de retour du Maroc…

J’adore ce retour du Maroc du fanfaron de la République, avec ses « cadeaux » en toc et ses tics en stock... Je dois dire que M. Canteloup est assez doué ! A noter, son imitation de Bernard Laporte - le texte qu’il lui prête est génial - et celle de Mme Royale, dont la gestuelle est bien observée !

21 mai 2008

Les escarpins rouges

Il y a des jours où il aurait peut-être fallu ne pas se lever… un jour comme aujourd’hui par exemple. La matinée avait pourtant bien commencé et c’était d’un pas léger qu’elle s’était rendue à son travail. Sur le chemin, elle avait pris son talon dans un pavé et s’était retrouvée avec un pied nu sur la chaussée. Elle avait essayé de reprendre sa chaussure mais celle-ci résistait et ne voulait pas bouger de sa place. Finalement, elle avait eu gain de cause mais le talon était resté là où il voulait ! Merde avait-elle dit fort provoquant les foudres du monsieur qui passait à côté d’elle, son chien en laisse. Sa chaussure dans la main, elle avait hésité soit à retourner chez elle, soit à passer dans un magasin en acheter une nouvelle paire vite fait.  Se décidant pour la deuxième solution, elle avait marché clopin-clopant jusqu’au au coin de la rue mais le magasin en question n’ouvrait qu’à 9h. « Merde » sortit à nouveau de sa bouche sans provoquer de réactions cette fois de quiconque vu qu’elle était seule sur le trottoir en ce début de matinée. Elle avait regardé sa montre et réalisé qu’elle serait en retard à son travail ça c’était sûr et son boss allait encore faire une remarque. Pris d’une soudaine inspiration, elle avait attrapé son soulier intact et d’un mouvement de rage, avait coincé le talon dans la fente d’un mur et « crac » l’avait cassé. Bien entendu, la démarche n’était pas confortable mais au moins elle était à la même hauteur !

Rendue à son bureau, elle avait allumé son ordinateur pour consulter son courrier, pris des notes et commencé sa rédaction. Elle finissait son article assez contente d’elle quand son patron l’avait appelée. Elle devait aller interviewer une starlette qui faisait la promotion du film dans lequel elle avait eu le premier rôle, le rendez-vous était pris pour 10h. En regardant l’heure, elle avait calculé qu’elle pouvait passer s’acheter des chaussures, il n’était pas question d’y aller avec ce qu’elle avait aux pieds. Dans le magasin, elle avait opté elle ne sait toujours pas pourquoi pour une paire d’escarpins rouges à talons aiguilles. En sortant du magasin, que sa démarche était autre, elle ne savait pas en quoi exactement, mais…différente. En entrant dans l’hôtel où l’attendait son rendez-vous elle avait remarqué le regard des hommes assis dans le hall, des regards qui s’attardaient sur ses jambes…et c’est accompagnée de ces regards qu’elle s’était avancée vers la femme qui l’attendait au bar, qui visiblement avait remarqué l’attention dont elle était l’objet et pris un air pincé à son approche. Le début de l‘interview avait été un peu pénible mais s’était franchement détérioré quand le réalisateur les avait rejointes. Elles étaient juchées sur les tabourets du bar, il s’était avancé en lorgnant ses jambes croisées et lui avait fait ouvertement des avances, peu courtois envers l’actrice. Celle-ci avait mis fin à l’entrevue en lançant un « je vais vous laisser seuls vu que je vous dérange ! » et la tête haute mais les yeux lançant des flammes, s’était retirée. Mal à l’aise, le feu aux joues, elle avait voulu elle aussi se retirer et dans sa précipitation, en descendant de son tabouret de bar, s’était mal réceptionné, avait perdu l’équilibre et se tordant la cheville, s’était étalée de tout son long.

Bon, finalement ce n’est pas si mal, elle est en congé pour deux semaines, sa cheville est bloquée par un plâtre mais elle a pris conscience du pouvoir des escarpins rouges. Qui sait, elle va peut-être utiliser ce pouvoir plus souvent…

20 mai 2008

Une belle sorcière

Clara Magouille n’était pas une sorcière ordinaire et cela la navrait. C’est parfois difficile d’être différente des autres et depuis son enfance, cette différence lui causait quelques petits problèmes.

Quand on parle d’une sorcière, on imagine un nez crochu, des cheveux en bataille et une laideur à faire peur, or Clara était tout le contraire. Elle avait de magnifiques cheveux roux ondulés, des yeux de couleur vert tendre, une bouche pulpeuse que n’importe quel homme aurait aimé embrasser et un corps aux formes parfaites, le rêve de presque toutes les femmes ! Cette beauté lui était reprochée par l’association de son clan et, que ce soit par pure jalousie ou pas, elle était mise de côté et n’était jamais invitée aux réunions informelles ou aux sorties entre copines. Elle restait souvent seule le soir, chez elle à lire des grimoires ou à regarder la TV, son beau matou noir aux petites pattes blanches installés sur ses genoux. Parfois elle surfait sur internet pour chercher la fameuse potion qui rend laide mais ce qu’elle trouvait c’était toujours le contraire, les crèmes et autres articles pour rendre belle.

Quand les gens sonnaient à sa porte pour demander les services que l’on demande aux sorcières (envoutements, mauvais sorts et potions diverses), ils repartaient illico presto en bafouillant qu’ils s’étaient trompés et elle n’avait même pas le temps de leur expliquer qu’elle était bien une sorcière diplômée de la plus prestigieuse académie des sorcières, qu’ils étaient déjà loin. Elle aurait pu les faire revenir par un maléfice quelconque mais bon, elle avait essayé maintes fois sans avoir pu convaincre les personnes de son statut de sorcière.

Alors qu’elle lisait distraitement la gazette de la forêt hantée, elle tomba sur l’article d’une fameuse personnalité dans le monde des sorcières, Mme Tuemouche. Dans cet article, il était expliqué que pour changer son look, la chirurgie esthétique du Dr Frankensteiner faisait des miracles, que Mme Tuemouche avait expérimenté la chose et que sa laideur était devenue aussi légendaire que sa notoriété.

Clara fit un bond et sauta sur le téléphone pour obtenir un rendez-vous avec ce docteur miracle. Le délai d’attente était de plusieurs mois mais un petit temps de réflexion n’est jamais de trop pour changer son apparence et donc inévitablement sa personnalité et son image, n’est-ce pas ? Clara prit son mal en patience et attendit sagement la rencontre programmée. Quand elle entra dans le bureau du Dr. Frankensteiner, leurs regards s’accrochèrent et restèrent coincés. Il ne vit qu’elle, elle ne vit que lui. Il refusa de toucher à sa beauté, elle voulut continuer à être belle pour lui, c’est parfois aussi simple que ça !

20 mai 2008

Mais où sont les valeurs d’antan ?

Dimanche, mon père nous racontait quelques anecdotes de son passage à l’école religieuse de St Nicolas* à Issy les Moulineaux entre 1942 et 1944. Elève considéré comme indiscipliné, il lui arrivait souvent d’être puni, et l’une des punitions consistait à rester à genoux sur une règle en bois, les bras en croix, chaque main portant un dictionnaire. Il restait ainsi 10 minutes près du bureau du maître, face aux autres élèves…
Ces bras en croix ne sont pas sans rappeler le supplice du Christ ; il est certain qu’un enfant apprend vite, ainsi, mais qu’apprend-il ?
Frères des Ecoles Chrétiennes, pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de votre mort, Amen !

* St Nicolas à Issy les Moulineaux ( appartient à l’œuvre des Frères des Ecoles Chrétiennes)

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