Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Presquevoix...
Archives
7 juillet 2009

Le Gorille

Sur le blog « Je-double », un texte de G. Balland – Le gorille - illustré par P. Cassagnes ( www.sucrebleu.com )

7 juillet 2009

Mesdames, méfiez-vous de votre psy ! (gballand)

"Lors de la quatrième consultation, il m'a emmenée dans la chambre à côté du cabinet médical et nous avons eu notre première relation sexuelle. Je lui ai dit que je l'aimais. En fait, j'aimais le sauveur que j'avais devant moi. Je trouvais extraordinaire qu'un médecin comme lui puisse s'intéresser à moi. (…) "*
Question
transfert, il n'y est  pas allé de main morte, ce   psychiatre de Bergerac ! Ses efforts et son attitude  bienveillante ont porté leurs fruits, mais sans doute pas là où la patiente l'attendait…

* extrait de l'article de libération "Rapports sous ascendant psy" paru samedi 4 juillet.

3 juillet 2009

Entrée interdite (gballand)

Sur le blog « Je-double », un texte de G. Balland – Entrée interdite - illustré par P. Cassagnes ( www.sucrebleu.com )

29 juin 2009

Décalage (gballand)

Il avait des mains de brute, elle des doigts de fée. Leur union ne dura pas ; qui s’en étonnera ?

27 juin 2009

Prise de poids (gballand)

Hier je me suis pesée ; ça faisait un an que je n’étais pas montée sur une balance. Enfin, si je me suis pesée, c’est parce que je croyais avoir maigri. Heureusement que je me suis pesée quand je croyais avoir maigri parce que qu’est-ce que  j’ai  grossi !

24 juin 2009

le tison (MBBS)

T’ai-je déjà dit que je t’aimais dernièrement ? Et toi me l’as-tu dit ? Si oui, combien de jours, de semaines ou de mois se sont écoulés depuis…

Le temps passe et la vie nous entraîne dans son tourbillon sans que nous prenions le temps de nous arrêter pour simplement profiter de l’être aimé et de l’instant présent. Depuis combien de temps ne me suis-je pas assise sur le banc pour écouter le chant des oiseaux ? A quand remonte la dernière fois où j’ai pris le temps de penser à toi ? Quand avons-nous ri ensemble ? De quand date ce geste affectueux que tu aimais, un simple effleurement de ma main sur ta joue ? Et toi, pressé entre ton travail et tes soucis me regardes-tu comme avant ou suis-je devenue transparente par tant de moments partagés et de routine ?

La question que je me pose est de savoir si nous allons devoir attendre des moments indéfinis pour nous retrouver et revivre ensemble ce que nous vivions quand nous nous sommes cherchés, rencontrés et aimés. Je parle au passé alors que je voudrais parler au présent et je réalise que l’un de nous doit réagir pour sauver de son endormissement irrévocable une relation qui a tant à apporter si nous arrivions simplement à l’attiser pour que ses flammes nous réchauffent à nouveau.

De ce pas, je cours chercher le tison pour raviver les braises avant qu’elles ne se refroidissent définitivement.

 

Texte inspiré après avoir lu un article sur le « bien-être à portée de main »

24 juin 2009

Le double (gballand)

A chaque fois qu’elle laissait un commentaire sur un blog, quelqu’un d’autre en faisait autant, juste après elle, sous le même pseudo, et en disant la même chose, à quelques mots près.
Elle avait l’impression d’être surveillée en permanence, mais par qui ?

22 juin 2009

Je-double (gballand)

jedouble

Je-double est le fruit d’un « compagnonnage virtuel » avec Patrick Cassagnes, alias Pagenas, rencontré par blog interposé. Il ne nous a  échappé, ni à l’un ni à l’autre, que nous avions quelques affinités.
Sur Je-double, où il s’occupe de la mise en page, nous exposons ses photomontages et les textes que je fais en m’en inspirant,  ainsi que les photomontages qu’il fait en s’inspirant de mes textes.
Cette coopération est on ne peut plus stimulante. Les photomontages qu’il crée à partir des textes que je lui envoie donnent un autre éclairage au texte, quant à  ses photomontages, souvent  oniriques, ils me permettent d’écrire autrement,  comme s’il s’agissait de rêves éveillés…
Pour vous promener sur le blog :
http://jedouble.canalblog.com:80/

21 juin 2009

Un choix (MBBS)

Elle n’aime pas sa solitude mais c’est ainsi, un choix qu’elle a fait deux ans auparavant quand elle a quitté sa famille, le père de son enfant et ses amis. Elle a balayé vingt-sept ans de vie à Rio de Janeiro pour trouver dans ce pays qui n’est pas le sien la paix, une vie tranquille loin de la violence émergente et du chômage à vie. Elle voulait offrir un avenir à sa fille. Avait-elle couru après des chimères ?

Nouveau départ, nouvelle vie, nouvelle ville mais rien au bout. On se fait difficilement des amis dans un endroit où les racines sont inexistantes, où le passé est nul et le réseau à construire. La Suisse n’est pas le Brésil, les coutumes, les règles, les valeurs sont différentes et telle une fleur exotique, loin du soleil qui lui donnait sa force, elle se fane chaque jour un peu plus.

Elle avait imaginé une terre d’accueil, la voilà en terre ennemie. Un retour n’arrangerait peut-être rien, ce serait revenir à la case départ face à un chemin aride certes mais ponctué de visages amis, de mains tendues. Ici le chemin est tout aussi dur, elle bute sur chaque caillou peinant à se relever sans aide mais le tracé est propre, bordé de plates-bandes soignées laissant émerger un semblant de chaleur à venir. Elle a encore de l’espoir en elle.

19 juin 2009

Mauvais choix (MBBS)

Elle lui avait écrit qu’elle l’aimait trop pour le voir souffrir, que sa déchéance lui était insupportable, qu’elle ne voulait pas être un fardeau et que leurs souvenirs étaient trop beaux pour qu’ils soient gâchés par l’évolution inéluctable de sa maladie. Elle avait donc préféré disparaître.

Il regardait cette lettre manuscrite, où les mots qu’elle avait tracés de sa belle écriture arrondie disparaissaient derrière le flou de ses propres larmes. Il s’était mis ensuite à errer dans leur maison, cherchant ici là un détail, un indice pouvant le mettre sur sa piste mais elle avait profité de son absence à ce congrès à Vancouver pour effacer tout ce qui pouvait rappeler sa présence. Plus de photos, plus d’accessoires, plus d’habits, ni ses livres ni ses affaires professionnelles, ni ses crèmes et lotions, la maison était vide de son odeur, elle avait balayé, effacé, gommé 25 ans de vie commune avec son plumeau dévastateur.

Il était resté éveillé toute la nuit comme un abruti, trop sonné pour réagir, affalé dans un fauteuil, le verre à la main, la bouteille vidée et l’estomac au bord des lèvres. Alors que l’aube pointait, il se demandait comment il allait survivre sans elle, sa chaleur, son rire, son sourire, sa tendresse puis dans un sursaut de révolte lui en voulait de l’avoir écarté sans lui laisser le choix et se mettait à l’insulter et la haïr.

Finalement, au comble du désespoir, il s’était tiré une balle dans la tête.

C’est elle qui l’a découvert, elle était revenue. Partie sur un coup de tête, elle avait réalisé qu’elle aurait besoin d’aide et de soutien et que la vie à deux, ce n’était pas que pour le meilleur mais aussi pour le pire. Elle n’avait pas imaginé que le pire l'attendait déjà...

Presquevoix...
Newsletter
8 abonnés