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Presquevoix...
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21 juin 2009

Un choix (MBBS)

Elle n’aime pas sa solitude mais c’est ainsi, un choix qu’elle a fait deux ans auparavant quand elle a quitté sa famille, le père de son enfant et ses amis. Elle a balayé vingt-sept ans de vie à Rio de Janeiro pour trouver dans ce pays qui n’est pas le sien la paix, une vie tranquille loin de la violence émergente et du chômage à vie. Elle voulait offrir un avenir à sa fille. Avait-elle couru après des chimères ?

Nouveau départ, nouvelle vie, nouvelle ville mais rien au bout. On se fait difficilement des amis dans un endroit où les racines sont inexistantes, où le passé est nul et le réseau à construire. La Suisse n’est pas le Brésil, les coutumes, les règles, les valeurs sont différentes et telle une fleur exotique, loin du soleil qui lui donnait sa force, elle se fane chaque jour un peu plus.

Elle avait imaginé une terre d’accueil, la voilà en terre ennemie. Un retour n’arrangerait peut-être rien, ce serait revenir à la case départ face à un chemin aride certes mais ponctué de visages amis, de mains tendues. Ici le chemin est tout aussi dur, elle bute sur chaque caillou peinant à se relever sans aide mais le tracé est propre, bordé de plates-bandes soignées laissant émerger un semblant de chaleur à venir. Elle a encore de l’espoir en elle.

Commentaires
L
En Suisse j y vais tous les jours pour travailler,<br /> mais peut etre plus pour longtemps. Ma chére Epouse y va aussi souvent pour voire ses amies et pour papotter.C est ainsi, on n habite a 12km de la frontiére. On recoit aussi de la visite, des gens qui viennent s aérer et s emerveiller de la nature.Amicalement Latil
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M
Il fut un temps où la Suisse était une terre d'accueil, j'espère que cela ne fait partie que du passé! Avez-vous gardé tout de même un bon souvenir de vos années en Suisse Latil?<br /> <br /> Oui Lidia, l'espoir fait vivre car sans espoir,y a-t-il un avenir?
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L
Et tant qu'il y a de l'espoir...
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L
J ai connu une situation semblable. Il faut persévérer, mais celui qui vient de loin restera toujours un étranger méme s il a appris la langue du pays. Seulement sa fille pourra espérer une vie meilleure. En Suisse, les étrangers doivent faire preuve d intégration avant de pouvoir en obtenir la nationalité. On doit pouvoir s exprimer dans la langue régionale, donner l adresse d une dizaine d amis capables de témoigner des liens avec le demandeur et en plus payer une certaine somme dont le montant est variable. Pour moi, cela a duré 8 ans. C est beaucoup me direz vous, mais c était de ma faute, aprés 3ans je suis repartis en Alsace afin que ma chére Epouse et moi puissions nous offrir une maison, car en Suisse c était innabordable.<br /> Amicalement Latil
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