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Presquevoix...

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6 décembre 2006

Se connait-on un jour ?

« Je commence à me connaître. Je n’existe pas. Je suis l’intervalle entre ce que je veux être et ce que les autres ont fait de moi… »

Ces vers de Fernando Pessoa, poète portugais (1888 – 1935), suivent le long cheminement de l’homme qui avance sur des fils de « soie » tendus et perd ses regards entre son désir et le désir des autres…

5 décembre 2006

A Claire Tel ce papillon en attente sur une tige

A Claire

Tel ce papillon en attente sur une tige

Tu ne sais pas encore où tes pas se dirigent.

Comme lui, prends le temps qu’il faut

Et pars à la recherche de tes idéaux !

Ne laisse personne diminuer ton ardeur

Sois consciente de ta valeur

C’est ainsi que tu trouveras ton bonheur.

5 décembre 2006

La folie d'Odette

Il est

16h45

ce samedi d’octobre, Odette entre dans le magasin d’alimentation, prend un panier et se dirige directement vers le rayon poissonnerie. Si il y a des rabais substantiels, c’est d’abord dans cette partie du super marché. Le poisson ne peut passer le week-end en invendus et c’est la première chose que le gérant solde, depuis le temps, elle le sait ! Elle grimace un peu en constatant qu’aujourd’hui, elle n’est pas la seule à y avoir pensé. Tous ces gens qui s’agglutinent autour du vendeur qui lui, imperturbable, colle les petits ronds rouges sur les barquettes offrant ainsi des rabais de 25% à 50 % sur les prix affichés. Elle a de la chance, elle arrive à saisir rapidement des petits filets de carrelet et une truite pour moitié prix. Elle sourit et contente se dirige maintenant vers le coin viande. Plus grand-chose mais un émincé de foie de bœuf soldé à un prix dérisoire lui fait penser que Domino, son beau matou adoré, a droit lui aussi à une petite gâterie. Le magasin par son haut-parleur annonce à son aimable clientèle qu’il va fermer et que les personnes sont priées de se diriger vers les caisses.

C’est ce que fait Odette non sans avoir passé au rayon boulangerie et produits laitiers pour profiter de quelques bonnes affaires encore. En déposant ses courses sur le tapis roulant, elle calcule mentalement le prix de ses achats et soulagée, constate qu’elle a suffisamment d’argent dans son porte-monnaie et qu’elle n’est pas obligée de laisser un article de côté. La caissière, fatiguée par sa longue journée, ne réagit pas tout de suite au beau sourire de cette petite femme menue qui lui tend son billet de 20.-. Ce n’est qu’en lui rendant sa monnaie qu’elle répond à son tour d’un sourire tout en lui souhaitant un bon dimanche. Odette hoche la tête, salue d’un petit geste, ramasse ses courses et d’un pas trottinant sort du magasin. Elle n’habite pas loin, son sac n’est pas lourd et comme il fait beau, elle se permet le chemin des écoliers pour rentrer chez elle. Elle a envie de passer devant la ferme des Mathis, qui sait, il y aura peut-être des légumes ou des œufs à acheter ?

Arrivée à la hauteur du maraîcher, elle est dépitée : la chaîne barricade l’entrée du parking de terre, les étalages sont vides et un panneau informe qu’exceptionnellement la fermeture s’est effectuée à

15h.

Dommage se dit Odette en continuant sa route, ce sera pour une autre fois. Plus loin, elle croise Monsieur Hofer qui promène son chien. Gentleman, il soulève son chapeau et la salue, elle répond pas un petit signe de tête mais ne s’arrête pas. Cela fait bientôt 2 ans qu’il est veuf et visiblement sa solitude devait lui peser car chaque fois qu’il la rencontrait, il essayait de l’aborder et de lui parler. Au début, elle s’était sentie solidaire mais rapidement, l’entendre continuellement se lamenter lui avait chauffé les oreilles et, tout en essayant de rester polie, elle avait décidé de mettre au point une stratégie pour éviter ces rencontres qui ne lui apportaient rien. S’en était-il aperçu ? Vraisemblablement oui car cela fait un moment qu’il se contente de la saluer sans plus chercher à l’aborder. Elle s’est sentie un peu confuse au début mais après tout, si à son âge, elle n’est pas capable de renvoyer les pleureurs, les enquiquineurs et les râleurs, qui pourrait le faire ?

Au loin, un beau coucher de soleil irradie de ses derniers rayons les tours de Vedmont. « Ce doit être beau d’habiter au dernier étage » se dit Odette, « la vue est sûrement splendide, je me demande comment c’est de là-haut ? ». La voilà dans sa rue, les feuilles tombées des arbres qui la bordent crissent sous ses pas. Elle fait attention à ne pas glisser, elle serait belle avec une fracture comme cela était arrivé à Mme Planchet. Deux mois d’hôpital pour finir ensuite dans un établissement médico-social d’où elle n’était plus ressortie. Elle ne pouvait plus rester seule qu’ils ont dit et son appartement à été rapidement débarrassé puis loué à un couple de jeunes. Odette ne veut pas que cela lui arrive alors elle fait attention.

Tout occupée à regarder où elle pose ses pieds, elle ne voit pas une jeune fille, une adolescente encore, qui vient en sens inverse. Celle-ci, perdue dans ses pensées, ne voit pas Odette non plus et ce qui devait arriver, arriva, elles se télescopèrent. Odette lâche son sac qui tombe à terre, chancelle, fait des moulinets avec ses bras et se sent partir à la renverse. Heureusement, une main ferme la saisit et la remet en équilibre. Sous le coup de l’émotion, Odette murmure : « Oh ! mon Dieu, oh ! mon Dieu », la main sur son cœur qui palpite de façon désordonnée.

5 décembre 2006

Couleurs

Couleurs

Confortable doit-il rimer avec épouvantable

Quelle a été votre première impression

Quand nos yeux sont entrés en relation ?

Avez-vous vu mes fringues

Et m'avez-vous trouvée dingue ?

Le look peut-il m'aider à me trouver

Moi qui au fond de mon coeur ne cesse de creuser?

Vous me manquez

Pouvez-vous vous en douter?

Peut-être oui, peut-être non.

Serez-vous comme le Capitaine Haddock

Qui pris entre son ange et son démon

Se demande dans quelle galère il s'est fourré

Blanc, bleu ou noir, les couleurs apportent des messages

Sourire, regards et gestes en apportent d'autres.

Lesquels choisirez-vous ?

4 décembre 2006

Policiers entendus à la radio...

Deux policiers  rapportaient que lorsqu’ils voyaient des jeunes de banlieue qui détalaient à leur approche, c’était certainement parce qu’ils avaient quelque chose à se reprocher… Mouais, je veux bien !!!  Mais qu’est-ce qu’ils voudraient qu’ils fassent les jeunes de banlieue ? Qu’ils les attendent pour leur donner l’accolade et  faire ensuite une petite causette amicale avec eux  ?
Je dois dire que moi-même  – alors que je pense entrer dans la catégorie des gens intégrés socialement -  la dernière fois que j’ai été arrêtée par des gendarmes mobiles sur le bord de la route je n’ai eu qu’une envie c’est de détaler car je me suis sentie en faute ; sans doute de vieux réflexes reptiliens ! Tout, dans le comportement du gendarme à qui j’ai eu affaire, tendait à me  prouver que j’étais coupable : "Descendez de voiture !" "Suivez-moi jusqu'à la voiture !"  "Votre contrôle technique aurait dû être fait !" "Nous allons garder vos papiers !... Vous auriez dû le faire !"  "Ce qu’on va faire de vos papiers ? On les garde et vous viendrez les rechercher dans nos bureaux après régularisation !" " Vous roulerez sans papiers !". Une soudaine  bouffée de  colère contre lui, et tous ses « frères », est montée en moi… mais je me suis contrôlée.
Total, une semaine plus tard, le même gendarme mobile sonnait chez moi pour me rapporter mes papiers – ordre du chef ! - parce qu’il avait commis une erreur. Ah, il n’était pas si fier sur mon palier, le regard terne, la botte moins conquérante, l’uniforme en berne et l’excuse aux lèvres. Je vous jure que j’ai tout fait pour ne pas l’humilier !

3 décembre 2006

Scoop de Woody Allen ou dying is hopeless but…

J’ai vu hier, Scoop de Woody Allen. Je suis sortie de la salle légère et euphorique. Le filme est drôle, enlevé, le scénario distille un suspens  digne d’un Hitchcock qui se serait reconverti à la comédie, les personnages sont parfaitement campés, notamment celui joué par Woody Allen himself, facétieux et hilarant à souhait !
J’ai eu une envie furieuse de revoir le film aussitôt, pourquoi devoir faire si vite mes adieux à des personnages que j'avais tellement aimés ? J'avais d’ailleurs déjà eu la même sensation après avoir vu la Rose pourpre du Caire.
Scoop, m’a offert à sa façon une petite leçon de vie :  comment désespérer de la vie – sometimes so hopeless ! - avec modération… le miracle de l’humour ! Et, at last but not least, dans quel autre film parle-t-on de la mort avec autant de bonheur ? Finalement, la mort aussi est une comédie…

2 décembre 2006

Sarkozy… cherchez l'erreur !

Sarkozy propose " un nouvel avenir pour l'école de la République " ( Non, on ne rit pas ! )

Devant 8.500 personnes environ, selon un décompte de l'UMP, Sarkozy  voulait s’adresser « aux hussards noirs de la République".  " Ils existent encore, et plus nombreux qu'on ne croit :  enseignants des quartiers difficiles, enseignants des zones d'éducation prioritaire, ils résistent à la facilité et à la démagogie des instructions de l'Education nationale et des consignes reçues dans les IUFM ", a-t-il lancé.
Je me trompe ou Sarkozy est au gouvernement ? C’est bizarre, ça, cette faculté irritante qu’ont les hommes politiques de penser que, lorsqu’ils sont candidats, soit  ils peuvent se permettre de se dédouaner de tout ce qu’ils ont fait ou n’ont pas fait quand ils avaient (ou ont) des responsabilités politiques, soit ils peuvent s'autoriser à  l’oublier complètement ! Mais quel respect ont-ils donc de leurs électeurs ??? Tiens, comme diraient les jeunes et avec tout le mépris qu’ils savent mettre dans l’expression, il me fait pitié Sarkozy !!! Il me semble que la démagogie des candidats à la présidence "pue" encore plus quand elle émane d'hommes actuellement au pouvoir !

1 décembre 2006

Journée mondiale de l’orgasme pour la paix, le 22 décembre

L’objectif de cette journée, organisée par Donna Sheehan et Paul Reffell ( http://globalorgasm.org/  ), est de réduire la violence, la haine et la peur dans le monde, grâce aux énergies positives dégagées par ce « coït planétaire » (extrait du courrier international du 30 novembre)
Une excellente idée ! Désormais, notre nouveau credo mondial - à entonner chaque jour, à un même moment de la journée si possible - pourrait être :

Je crois en une seule Copulation toute puissante
Créatrice de paix et d’amour
Je crois en un seul Orgasme, Orgasme mondial,
Force de paix et d’amour
Contre la haine, la violence et la peur…

30 novembre 2006

effet miroir

Il m’arrive,  quand je fais cours et que je suis au degré 0 de mon thermomètre pédago-psychologique,  de sortir de moi sans pouvoir me retenir, et de devoir me regarder entrain de faire cours… Supplice s’il en est ! Et c’est là que tout va mal. Le public captif -  mais, je dois l’avouer, peu captivé – s’ébroue, bavarde, découpe, gribouille, s’avachit, se tord, mâche, soupire, ricane, se contorsionne… et là, deux solutions possibles : faire ou laisser faire… pour rattraper le soufflé pédagogique le cours suivant s'il n'est pas trop tard…

29 novembre 2006

Texte : Vérité ou Fiction ?

Dans les « histoires » que l’on écrit, Fiction et Vérité semblent presque obéir au principe des poupées russes. Peut-on vraiment déterminer comment elles s'entremêlent ? L’auteur lui-même, lorsqu’il devient narrateur, est agi par leurs souffles… 

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