Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Presquevoix...

Archives
22 janvier 2007

Ségolène et Nicolas sont dans un bateau, Ségolène tombe à l’eau…

En lisant le journal le Monde, je m’aperçois que Ségolène Royal est devenue « la Bécassine » de service, selon Dominique Dhombres, qui s’attache à énumérer les phrases les plus obscures du discours qu’elle a tenu à Toulon. Pourquoi s’acharner à la faire passer pour une  tarte complète même si... ?
Quant à Nicolas Sarkozy, l’éditorial du 16 janvier du Monde intitulé le « Nouveau Sarkozy »,  présente l’homme d’une façon bienveillante, soulignant même l’évolution positive de son discours   « dans un discours de bonne tenue, M. Sarkozy a joué sur plusieurs registres, n'évitant ni la confession presque intime ni les accents de l'émotion… ». 
Je ne sais pas pourquoi mais je trouve ce revirement étrange. Après avoir encensé Ségolène Royal, les médias  se saisissent maintenant de chacun de ses travers – tout le monde se souvient de sa « bravitude » ? -  et je suis persuadée que ce phénomène ira en s’accélérant au fur et à mesure que la date des élections approchera. Ces manœuvres,  bien sûr, lustrent indirectement le nouveau plumage de Nicolas Sarkozy… Comment cette fable électorale se terminera-t-elle ?

21 janvier 2007

Souvenir...

Je vous parle comme à une amie. Je ne vois pas beaucoup de gens, je regarde le monde vivre, je vois le monde s’écarter. Les vieux dérangent, ils sentent la mort, ils savent trop de choses, ils regardent derrière la vie, ils observent de leurs yeux de fouine les miettes de bonheur abandonnées, ils laissent leur corps prendre la place de l’esprit. Leur corps les ronge, ils regardent par le trou de la serrure des amants imaginés, ils voient la maladie déchirer leur histoire. Leur vie, c’est une gorge ouverte ; la gorge se resserre, se resserre, et il n’y a plus qu’un filet d’air …
Je vous parle comme à une amie. Vous m’observez, vous parlez lentement, vous prenez le temps, vous vous adaptez, vous êtes mes yeux, mes oreilles ; vous êtes le temps retrouvé, vous êtes ma vie. Je vous laisse partir, vous avez votre vie, mais votre absence m’est douleur : plus d’ouïe, plus de vue, plus de goût, plus rien, juste un espace momifié où la télévision ronronne…
Je vous parle comme à une amie. Je ne veux plus rien, sinon mourir ; je suis fatiguée des souvenirs, fatiguée d’avoir vu mourir les autres. Je vous parle mais je ne vous vois plus, je sens le fil se casser, je respire à peine, donnez-moi votre main, une dernière fois…

20 janvier 2007

Est-ce que ça fait mal d’être sondée ?

Non, je ne veux pas être sondée, non je ne veux pas qu’on prenne ma température électorale, oui je me moque éperdument de savoir qui risque d’ être élu avant d’élire moi-même qui j’ai envie d’élire, oui je me contrefiche de savoir que le lundi Ségolène est élue avec 52 % des intentions de vote des sondés et que le mardi Sarkozy est élu avec 53 % des intentions de vote des sondés.

Quand je pense qu’ils vont nous bassiner avec leurs sondages jusqu’au mois d’avril, ça me rend malade !
Et entre nous, à quoi ils servent ces sondages ? A créer des emplois, à truquer les cartes, à nous décourager d’aller voter, à réduire l’élection à un contenant sans contenu… ?

19 janvier 2007

Comment réduire le déficit de la Sécurité Sociale en pédalant ?

Selon l’AFDC (la Fédération de cyclistes allemande), un cycliste qui pédale au moins 30 minutes par jour diminue de 40 % la probabilité d’une mort précoce en comparaison à un non-cycliste. Le cycliste quotidien diminue également de 40 % le risque de tomber malade et, bouquet final, il permettrait d’économiser 1200 euros par an à la Sécurité Sociale…

Quand je pense à tous les masochistes qui prennent leur voiture pour se déplacer… Et si je rajoute que le vélo permet d’évacuer le stress d’une journée de travail, comment résister au guidon qu’il vous tend ?

Nos gouvernants qui, depuis des années planchent en vain  sur le déficit de la Sécurité Sociale devraient en prendre de la graine ! De meilleures pistes cyclables, des villes où les vélos ne se sentiraient pas menacés par les voitures, des incitations fiscales destinées à ceux qui prennent le vélo ou les transports en commun pour aller au travail, des campagnes de promotion du vélo bien menées… et l’environnement pourrait sérieusement être amélioré, surtout dans les grandes agglomérations.

Alors qu’est-ce qu’on attend pour être heureux, qu’est-ce qu’on attend pour pédaler… ?

18 janvier 2007

Préméditation

« Donc je me lève et je pars et nous ne nous verrons ni ne nous parlerons pendant deux ans et demi… » C’est comme ça qu’il m’a quittée, et  je n’ai plus jamais entendu parler de lui jusqu’à aujourd’hui. Sa voix est la même, j’ai failli raccrocher dès que je l’ai reconnue, mais à quoi bon, je sais qu’il m’aurait rappelée le lendemain ou le surlendemain, je connais sa ténacité. Il dit que son éloignement l’a fait réfléchir et que maintenant il sait qu’il doit m’éliminer ; « je te ferai la peau », ce sont les deniers mots qu’il a prononcés hier.
Ça pourra paraître absurde à n’importe qui : pourquoi me tuer aujourd'hui alors qu’il aurait pu le faire durant ces deux ans et demi ? Je suis persuadée qu’il m’a quittée pour mieux  me tuer maintenant. Il lui a fallu tout ce temps pour mettre en scène mon meurtre et se faire à cette idée, c’est tout. Je sais ce que vous pensez docteur, que je suis folle, que j’affabule, que je veux le faire enfermer.  Mais non, c’est vrai tout ça, je vous le jure sur la tête de mes enfants. D’ailleurs, encore plus révoltant que le crime qu’il prépare, il y a le mobile que son esprit délirant a fabriqué : il dit que je suis coupable de l’avoir abandonné !

17 janvier 2007

Qu’est-ce que tu feras quand tu seras grande ?

Le genre de question un peu bête que les adultes posent parfois aux enfants… moi, je disais que je voulais être détective, mais il est vrai que quand j’étais petite, je n’ai jamais pensé que j’allais être grande un jour. Je croyais que j’allais rester petite toute la vie. Toute une vie à  être petite : quel enfer, mais quel soulagement aussi  ! Enfin, vaille que vaille, j’ai grandi, jusqu’à atteindre la taille raisonnable de 1 m 71… et je ne suis jamais devenue détective – encore un rêve noyé dans la nostalgie de l’enfance -  mais professeur. Parfois on me dit, l’air  admiratif - « Quel beau métier, professeur ! » ou on me demande - « Professeur, pourquoi ? » ; et je m’empresse de répondre - «  Par hasard ! », tout ça  parce que je n’arrive toujours pas à voir le rapport qui peut exister entre professeur et  détective…

15 janvier 2007

Peut-on être une caricature de soi-même ?

Guy Bedos disait de M. Chirac qu’il « s’autoguignolisait » tout seul et n’avait donc pas besoin des Guignols. On pourrait dire la même chose de M . Sarkozy - qui lui ressemble comme un frère ennemi - avec ses tics de langages, ses rigidités faciales et son prêt à penser, à la seule différence que M. Sarkozy, lui,  ne fait pas rire du tout !
D’ailleurs, quand je le vois à la télé, j’ai l’impression d’être au jardin zoologique, vous savez à quel animal il me fait penser... ? Je le vois tourner en rond et s'agiter dans sa cage de ministre - qui n’est pas à la mesure de ses ambitions - et il me fait très peur… mais il y a les barreaux de l’image qui me protégent. J’ose à peine imaginer comment ce sera quand il sortira de sa cage de ministre et qu’il sera vraiment en liberté…

14 janvier 2007

Dis-moi les peurs qui te hantent et je te dirai qui tu es…

A chaque fois que je dois ouvrir une porte j’ai peur. Je sais, c’est idiot, mais je marque toujours un temps d’arrêt devant une porte. Je me demande d’abord s’il faut la pousser ou la tirer, et pour finir, quand je crois avoir deviné  dans quel sens il faut l’ouvrir, j’ai peur de ne pas pouvoir l’ouvrir et de rester à la porte.

Quand on  pense à toutes les portes inconnues qu’on doit ouvrir dans une journée, on se rend compte de l’étendue du drame ! Évidemment, il doit y avoir une explication à tout ça… mais je préfère ne pas ouvrir la porte…

.

13 janvier 2007

Les ministres sont-ils bien informés des dossiers qu’ils traitent ?

Malgré tous ses titres  - Ministre délégué au Budget et à la Réforme de l’Etat, Porte-parole du Gouvernement – Monsieur Copé ne connaît pas le salaire d’un prof certifié en fin de carrière : salaire qu’il juge de 4500 euros alors qu’un professeur certifié après 30 ans de carrière peut gagner entre 2454 euros et 2921 euros. On essaiera de ne pas lui en vouloir… Sans doute cette erreur  trahit-elle chez lui un désir de revaloriser cette profession ? Je me demande juste pourquoi les ministres ne savent pas se taire, cela leur éviterait de se rendre ridicules ! 

12 janvier 2007

Donc je me lève et je pars et nous ne nous verrons ni ne nous parlerons pendant deux ans et demi

- Donc je me lève et je pars et nous ne nous verrons ni ne nous parlerons pendant deux ans et demi, c’est bien ce que tu veux ? 

Elle hoche la tête, la bouche crispée, le regard mouillé mais résolu, les mains serrées sur son tablier. Petite femme en noir, courbée par des années de labeur, desséchée par le travail sous le soleil de ce pays où l’eau est aussi rare qu’une rose sur un caillou, elle hoche la tête.

L’homme se lève donc, prend le baluchon qu’elle lui a préparé, jette un dernier regard dans la pièce où il a vécu son enfance, pousse un soupir et sans un mot de plus, quitte sa mère. Elle ne bouge pas, n’a aucun geste vers lui. La coutume veut que les hommes de la famille partent à 20 ans courir le monde et chercher fortune ailleurs que dans ce pays de malheur. Certains en reviennent, un peu plus ou un peu moins pauvres qu’au départ, d’autres ne reviennent plus : heureux dans un monde meilleur ou perdus à tout jamais, personne ne le sait. Au village, on raconte des tas d’histoires : on dit que les Prada sont poursuivis par la disgrâce divine depuis qu’un des leurs, Rocco, a pillé l’église et volé la coupe en or qui contenait les hosties. Pour se racheter et retrouver leur place au paradis, les hommes partent chercher fortune pour payer leur dette. Maria connaît bien cette croyance, elle sait qu’elle est fausse mais elle se moque de ce que les autres pensent. Elle sait simplement que jour après jour, elle va penser à son fils, qu’il va hanter ses nuits et qu’elle ne revivra qu’à son retour. Elle se prépare à cette attente car il est dit que les choses doivent se passer ainsi, c’est tout !

Presquevoix...
Newsletter
8 abonnés