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Presquevoix...

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28 septembre 2007

Le statut de la femme, encore et toujours !

Entendu à Radio-Canada ce matin que des hommes, à cause de leur religion, avaient demandé qu'un homme plutôt qu'une femme soit l'évaluateur pour un examen de conduite. Réaction du Conseil du statut de la femme* qui affirme que « la liberté religieuse ne peut limiter le droit à l’égalité entre les hommes et les femmes du Québec en toutes circonstances ».

Voilà repartie, la guerre des sexes sur fond de religion ! Dans un pays si ouvert, dans une ville ou la variété multiethnique est un plus, à cause de certains hommes et de leur foi, la place de la femme est remise en question. Je m’interroge encore et toujours sur le statut de la femme et je me dis qu’il y a encore du « pain sur la planche » pour que cette notion d’égalité soit entrée dans les neurones de tous les hommes et femmes sur terre !

Au nom de quoi la femme n’est elle pas égale à l’homme, au nom de quoi la femme ne peut-elle se prévaloir des mêmes droits que l’homme, au nom de quoi la femme ne peut-elle travailler librement comme un homme, qu’on me le dise ?

* http://www.csf.gouv.qc.ca/fr/accueil/

28 septembre 2007

Qui êtes-vous ?

Hier, j’ai vu un SDF qui portait un sweat-shirt où  le sigle SDF était décliné, in extenso : « Sans Délire Fixe »… Amusante cette valse des étiquettes…

27 septembre 2007

Les poubelles du Village

En visitant le lieu dit « le village », j’ai rencontré sur mon chemin des poubelles à messages ! J’ai donc commencé à lire ces courtes déclarations, certaines originales, d’autres moins. A partir de ce moment-là, j’ai observé toutes les poubelles que je croisais pour y trouver d’autres avis et c’est ainsi que j’ai découvert que les poubelles du quartier latin étaient également des poubelles « parlantes » mais pas celles du plateau Mont-Royal, ni celle du centre-ville (je n’ai pas encore arpenté toute la ville pour faire un plan des quartiers avec ou sans poubelles parlantes !). 

Sur celles du « village », c’est « l’appel de la poubelle au village » qui interpelle le piéton, sur celles du quartier latin c’est Eugène Poubelle qui parle aux citoyens.

Tiens, me suis-dit, qui est cet Eugène dont le patronyme est ainsi célèbre de par le monde ? Après une rapide recherche, j’ai appris qu’Eugène Poubelle n’était pas l’inventeur de cette boîte à déchets mais le préfet qui en a rendu l’usage obligatoire en 1884 à Paris. Les parisiens, agacés par cette obligation, ont donc donné le nom du préfet à ces paniers à ordures.

Je pense bien que toutes ces citations ne sont pas l’œuvre de M. Poubelle et que la majorité d’entre elles ne datent pas de 1884, mais j’en partage volontiers quelques unes avec vous :

-          « La poubelle, l’éboueur et le citoyen, c’est un ménage à trois ! »

-          « Je déborde de bonnes intentions et de trucs inutiles »

-          « Est-ce qu’on dit remplir jusqu’au bord ou remplir à ras-bord ? »

-          « Donnez généreusement, je pourrais être un parcomètre »

-          « Je suis une gourmande, je prends tout »

27 septembre 2007

Bientôt un « Vaffanculo day » en France ?

L’humoriste italien Beppe Grillo lance une vaste campagne qui révèle  la méfiance des italiens à l’égard du monde politique et des partis… En d’autres termes, l’ Ethique et la Politique, semblent plus que jamais des ennemies jurées… Le texte de son projet comporte trois points essentiels :

Nul ne peut devenir ou rester parlementaire s’il a fait l’objet d’une condamnation ou s’il est en attente d’un jugement définitif.
Nul ne peut se maintenir dans ses fonctions parlementaires plus de deux mandats consécutifs.
Les candidats au Parlement doivent être choisis par des citoyens au suffrage universel direct et non désignés par les partis.

Un programme simple, mais dont le dernier point échappe à ma compréhension… Chaque candidat ne représenterait-il que lui-même  ? Peut-on changer la politique en l'individualisant ?
http://www.beppegrillo.it/english.php

26 septembre 2007

L’homosexualité n’est plus un délit*…

Il y a une semaine, j’allais chercher des places au théâtre des Arts quand mon regard a été attiré par un jeune SDF qui essayait, en vain, de « déloger » l’un de ses chiens monté sur l’autre… Il accompagnait ses gestes de hurlements désespérés «  Pas de pédés chez mes chiens ! Je veux pas de pédés chez mes chiens !!! »

*Sur une proposition de ministre de la Justice, Robert Badinter, l'Assemblée Nationale vote la dépénalisation de l'homosexualité en 1982. Avec l'abrogation de l'article 332-1 du code pénal, l'homosexualité n'est plus considérée comme un délit. Elle sera retirée de la liste des maladies mentales de l'OMS. (Organisation Mondiale de la Santé) neuf ans plus tard, en 1991.

25 septembre 2007

Personnages d’ici

Au gré de mes pas, il m’arrive de croiser des personnes que je ne reverrai jamais et que je ne connaîtrai pas mais une soudaine envie de les décrire me prend pour le simple fait que je les ai trouvés beaux et attachants.

Il y a cet homme qui se nomme lui-même : « la voix du guerrier pacifique ». Sa particularité ? Il propose à qui veut des câlins gratuits même si une petite pièce ne se refuse pas. Jeune, coiffé d’un chapeau sur des cheveux blonds coupés courts, habillé d’un pantalon beige foncé, d’une chemise blanche et d’un gilet du même ton que le pantalon, il ouvre ses bras et peut-être son cœur à qui veut se faire étreindre pour un câlin. La pancarte proposant ce service est une invitation que certains acceptent et la câlinerie dure le temps qu’il faut.

Il y a la dame en rouge. Dimanche dernier, dans la foule des gens venus écouter les tam-tams du Mont-Royal, une dame en rouge attire les regards. Agée d’une bonne soixantaine d’années, des cheveux gris, courts, bien coiffés, une longue robe rouge (de soirée?) aux épaules dénudées, une ceinture noire en velours, un sac rouge à chaînette dorée, elle a des castagnettes aux mains. Je la regarde bougeant, dansant et faisant claquer ses castagnettes au rythme des tambours et je me dis que ces tam-tams, c'est vraiment le fun pour tout le monde!

Il y Rose qui lit les lignes de la main sur un banc de la rue St Hubert dans le quartier italien. Pour 5$, quelles informations apporte-t-elle ? Qui sont ces personnes qui vont s’asseoir et tendre leur paume pour entendre la bonne nouvelle espérée ? Que veulent-ils, qu’attendent-ils d’une telle pratique ? La prédiction de gains fabuleux, d’un amour enfin trouvé, d’une joie attendue ?

Oserais-je vous dire que j’ai été tentée ? Bon, promis, si j’essaie je vous dirai tout…enfin presque tout !

25 septembre 2007

Comment s’oublier ?

Cette année, sur 9 élèves de seconde, 7 redoublants… J’ai commencé l’année par un petit discours qui s’adressait  particulièrement à deux de ces élèves redoublants et qui disait,  en résumé, que « s’ils me montraient d’eux, autre chose que l’absence totale de concentration et de travail de l’année précédente, j’étais prête à oublier les représentations que j’avais d’eux afin de les considérer d’un regard neuf… ». Nous en avons discuté ensemble, calmement, plus d'un quart d’heure… mais, maintenant que cinq cours ont passé, je m’aperçois, hélas, que ces deux élèves ne veulent pas ou ne peuvent pas s’oublier…
Comme le disait André Gide :
« Le présent serait plein de tous les avenirs si le passé n’y projetait déjà une histoire »
J’ai d’ailleurs affiché cette citation au-dessus du tableau, on ne sait jamais…

24 septembre 2007

Le déchet de la rue Parc

Ce matin, assise sur un banc, attendant mon bus 129 à la croisée des rues Mont-Royal /Parc, je regarde les arbres du parc en face de moi, dont les tons verts dominent encore en attendant les changements dus à l’automne naissant.

Une femme passe devant moi, la cinquantaine, vêtue d’un imperméable blanc, sac au dos de ville, lunettes de soleil sur le nez, bon chic, bon genre. Elle veut traverser la route, se ravise, revient sur ses pas, va un peu plus loin, ramasse un déchet sur la route et traverse, le déchet au bout des doigts. Arrivée sur le trottoir d’en face, elle se dirige vers la poubelle à proximité, y jette son déchet et continue son chemin.

J’ai d’abord été très étonnée et ensuite j’ai pensé : « Eh ! si chacun de nous faisait la même chose, nos rues, nos chemins, nos villes, nos forêts et nos campagnes redeviendraient-ils propres ? »

Oui, je peux toujours rêver, quoique...

24 septembre 2007

Supprimer ses mauvais souvenirs ?

Un article dans le monde d’hier disait que des travaux scientifiques étaient en cours afin de pouvoir supprimer les mauvais souvenirs…
Je m’imagine déjà, allongée sur un divan, les yeux fermés, énumérant les mauvais souvenirs que je souhaiterais voir disparaître… celui-ci, puis celui-ci... et peut-être celui-là... Maintenant, si je devais en choisir un seul parce que l’opération s’avérerait dangereuse, lequel je choisirais ?

23 septembre 2007

Les mains moites

L’amour me tombe toujours des mains. Peut-être qu’il faudrait tenir l’amour avec des gants mais moi, je l’ai  toujours pris à mains nues et j’ai les mains moites. Enfin, c’est le dernier homme que j’ai aimé qui me l’a dit, parce qu’avant, je ne me rendais même pas compte qu’elles suaient mes mains.
Lui, il m’a chanté son amour sur tous les toits : il m’aimait, il m’aimait, il m’aimerait toujours. Et pourtant, maintenant, c’est fini entre nous. Il y en a qui disent que n’importe qui peut assassiner, que c’est une question de circonstances*, je veux bien les croire ! La mort ça doit se traiter comme l’amour, avec des gants. Ce n’est pas que j’aie de vilaines mains - elles sont même émouvantes mes mains - le seul problème c’est qu’elles suent, et ceux qui suent finissent par nous faire suer.
Oui, j’aurais dû mettre des gants pour lui parler, même pour le caresser ! Je sais, ça aurait paru bizarre que je le caresse avec des gants… Vous imaginez ça, vous, enfiler des gants avant de faire l’amour avec un homme ? Nue sur lui avec des gants ? Pourtant j’aurais dû. Il ne supportait plus que mes mains suent sur son corps alors qu’on n’en était qu’aux préliminaires ! Je n’ai jamais compris pourquoi, mais à peine je posais mes mains sur lui, qu’elles se mettaient à suer… de fines gouttelettes au départ, mais au fur et à mesure que l’excitation montait c’était comme si j’avais enfilé un gant mouillé à chaque main. Au début, ma sueur l’enivrait, il voulait lécher mes mains, il se mettait même en colère si je lui refusais « cette gâterie », comme il  disait. Et plus il les léchait, plus je sentais l’excitation monter, même que ça me gênait un peu cette bestialité, je n’y étais pas habituée.
Oui, avec lui, j’aurais  dû tout de suite  mettre des gants, c’est certain, et il serait encore là ! Peu à peu son regard sur mes mains a changé et je voyais parfois du dégoût passer dans ses yeux. Ça ne durait qu’un instant mais c’était là, entre moi et lui. Il a fallu que je me rende à l’évidence : non seulement il ne voulait plus me lécher les mains, mais en plus mes mains commençaient à l’écœurer. Je n’ai jamais pu accepter qu’il y ait un obstacle entre moi et l’homme que j’aime ; c’est pour ça que j’ai fini par acheter des gants. Oh, pas pour lui faire l’amour, non, mais pour mettre fin à son dégoût  ! Je ne sais plus comment j’ai fait ce jour là, mais j’ai bien failli ne pas y arriver, heureusement qu’il était malade, sinon il serait encore en vie…

* phrase tirée d’un livre de Patricia Highsmith

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