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Presquevoix...

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14 septembre 2010

Roman

Pour son anniversaire, sa femme lui avait acheté le roman d'un ami. Quand elle lui demanda son avis il répondit juste :

- Une notice de 200 pages.

13 septembre 2010

Le père

Cela faisait deux heures qu’ils roulaient sur l’autoroute du Sud et ils n’avaient échangé aucun mot depuis le départ. Quand le père mit une cantate de Bach son fils bougonna et dit qu’il avait mal à la tête.
- Mal à la tête ? Mais quand tu mets ta musique de merde à fond dans la chambre tu te fous bien de savoir si les autres ont mal à la tête. Est-ce que dans ta vie d’adolescent égoïste tu t’es dit,  une fois au moins, que tu pourrais parfois faire plaisir à tes parents ?
Son fils répliqua qu’il lui donnait  envie de gerber. Enervé, le père freina brusquement, s’arrêta sur la bande d’arrêt d’urgence et gueula :
- Prends ton sac et dégage !
Il lui jeta 20 euros, claqua la portière derrière lui et démarra en trombe. Il n’eut pas même un regard dans le rétroviseur.

12 septembre 2010

Télévision

Vous avez sûrement une télévision ? Si  vous voulez savoir ce qui peut arriver à un téléphage : c’est ici. Le texte – très court -  est de gballand et le montage  de Patrick Cassagnes.

11 septembre 2010

L’oral du baccalauréat peut-il déraper ?

Excellent, ce sketch de Dupontel, quel fou rire !

L’oral du baccalauréat réserve toujours bien des surprises aux examinateurs. J’ai une collègue qui s’est entendue chanter le fado " Barco Negro " par un candidat incapable d' expliquer cette chanson qui pourtant était sur sa liste de textes. Je crois même me souvenir que ma collègue a été sensible aux accents dramatiques de sa voix chevrotante… Un conseil : candidats de toutes les acadmies, si vous ne savez pas expliquer votre texte, chantez-le, ça peut rapporter gros !

10 septembre 2010

Le décortiqueur

Il lui fallait toujours aller au fond des choses au risque de ne plus pouvoir remonter à la surface, mais en ce moment il devait avouer qu’il allait mieux. Il avait trouvé un « modus vivendi » avec son chef de bureau  ; il ne souffrait presque plus de  solitude, à vrai dire il en avait pris son parti  ; ses angoisses diminuaient - il ne prenait plus de deroxat, sauf un demi-comprimé  de temps à autre  ; son chat avait repris du poil de la bête après sa petite « dépression » - c’est le mot que le vétérinaire  avait mis sur sa maladie de l’été dernier ; le fils des voisins du dessus ne jouait plus de guitare électrique après 22 heures 30 – il faut dire qu’il s’était acharné sur le plafond à coups de balai  ; sa mère ne le harcelait plus au téléphone – il est vrai qu’elle perdait la mémoire et ne se souvenait même plus qu’il était son fils. Oui, tout allait mieux jusqu’à hier, avant qu’il n’ouvre sa boîte aux lettres.  Il y avait trouvé une petite enveloppe  blanche, non timbrée, libellée à son nom. Elle contenait une lettre toute simple qui disait  :
« Monsieur,
Hier, vous marchiez à grandes enjambées dans la rue des framboisiers. Je vous ai suivi parce que quelque chose m’a paru bizarre, comme si vous étiez à contretemps. Je vous laisse donc cette lettre pour que vous sachiez que quelqu’un vous suit pour éclaircir ce mystère…
»

9 septembre 2010

L’éthylotest

Depuis qu’il était retraité, il allait tous les matins au bar PMU de la Madeleine. Il s’installait au comptoir, discutait avec la patronne, avalait son café, faisait son tiercé ou son quinté – c’était selon – puis il rentrait chez lui en sifflotant. Il n’avait jamais autant apprécié la vie que depuis sa retraite. A son retour, il avait toujours droit à l’éthylotest - sa femme  n’avait jamais vraiment eu confiance en lui – mais cela avait-il de l’importance ?

8 septembre 2010

Les patins

Ils vivaient au sous-sol, avec pour toute lumière naturelle celle qui s’échappait d’une minuscule fenêtre au-dessus de l'armoire en formica. Le rez-de-chaussée, quant à lui, était devenu un musée avec ses objets figés dans un passé qu’on voulait présent. Ils n’y allaient qu’une fois par mois, patins aux pieds, pour ne pas salir le plancher qu’ils ne pouvaient plus astiquer à 75 ans passés.
Quand ils moururent, leur fils condamna le sous-sol et vécut au rez-de-chaussée. Les meubles, eux, furent donnés ou brûlés.

7 septembre 2010

La correctrice

La goutte d’eau qui fit déborder le vase c’est quand elle vit sur la 45ième copie du bac littéraire qu’elle corrigeait : Elle avait le visage farci de rides.
Elle explosa  :
- Ben tu vas voir, toi, la note que tu vas te farcir !

6 septembre 2010

Se réincarner ?

56207948_pSi je me réincarne un jour, ce sera en otarie. Regardez-les bien ces otaries de Monterey – Californie – avachies sur ce bateau qu’elles ont colonisé, indifférentes à ce qui les entoure, comme un pied de nez à la valeur « travail »… Elles en ont bien de la chance les otaries de Monterey ; elles, elles ne rentrent pas !

PS : photo prise par C. V. à Monterey en aout 2010

5 septembre 2010

Si je ne rentrais pas ?

Vous  avez sans doute pensé qu'un jour vous ne rentreriez pas de vacances ? Mon personnage aussi. Pour lire le texte, c’est ici. Le texte est de gballand et le montage  de Patrick Cassagnes.

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