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Presquevoix...
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10 septembre 2010

Le décortiqueur

Il lui fallait toujours aller au fond des choses au risque de ne plus pouvoir remonter à la surface, mais en ce moment il devait avouer qu’il allait mieux. Il avait trouvé un « modus vivendi » avec son chef de bureau  ; il ne souffrait presque plus de  solitude, à vrai dire il en avait pris son parti  ; ses angoisses diminuaient - il ne prenait plus de deroxat, sauf un demi-comprimé  de temps à autre  ; son chat avait repris du poil de la bête après sa petite « dépression » - c’est le mot que le vétérinaire  avait mis sur sa maladie de l’été dernier ; le fils des voisins du dessus ne jouait plus de guitare électrique après 22 heures 30 – il faut dire qu’il s’était acharné sur le plafond à coups de balai  ; sa mère ne le harcelait plus au téléphone – il est vrai qu’elle perdait la mémoire et ne se souvenait même plus qu’il était son fils. Oui, tout allait mieux jusqu’à hier, avant qu’il n’ouvre sa boîte aux lettres.  Il y avait trouvé une petite enveloppe  blanche, non timbrée, libellée à son nom. Elle contenait une lettre toute simple qui disait  :
« Monsieur,
Hier, vous marchiez à grandes enjambées dans la rue des framboisiers. Je vous ai suivi parce que quelque chose m’a paru bizarre, comme si vous étiez à contretemps. Je vous laisse donc cette lettre pour que vous sachiez que quelqu’un vous suit pour éclaircir ce mystère…
»

Commentaires
G
Celui-là même. Ne méritait-il pas sa lettre dans la boîte aux lettres ?
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L
Je ne passe jamais par la rue des framboisiers, y a un type qui demande sans arrêt "quel temps il est ?"
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G
Vous avez raison de me le rappeler. C'est pour ça que je ne sors que lorsque le ciel est gris.
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C
se méfier de son ombre, toujours....
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G
J'aime bien cette idée de Singmünd qui reprendrait de l'actif. Merci, je vais m'en servir je crois pour une suite.<br /> Les stolons ont du bon.
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