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Presquevoix...

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24 octobre 2007

Est-ce que ça peut changer, un monde ?

Herv_B

(dialogue entre un grand-père et son petit-fils)

- Dis-moi fiston, qu’est-ce que tu feras plus tard ?
- Moi, plus tard, je serai Premier Ministre !
- Ah oui, et qu’est-ce que tu feras pour les Indiens ?
- Je rendrai les pauvres plus riches !
- Et qu’est-ce que tu feras des riches ?
- Je les rendrai plus pauvres !
- Et après ?
- Après ils comprendront pourquoi les pauvres n’aiment pas être pauvres.
- Et quand ils auront compris ?
- Je changerai tout et je mettrai tout le monde pareil, les pauvres et les riches !
- Et tu crois qu’ils seront heureux, les gens, quand ils seront tous pareils ?
- Je crois.
- Tu ne penses pas qu’il y en a qui voudront être plus riches  que les autres ?
- Peut-être, mais alors ceux qui veulent être plus riches devront aider les pauvres.
- Comment ?
- En leur prêtant de l’argent gratuitement.
- Alors on revient comme avant ?
- Non, parce que les riches ils auront vécu comme les pauvres, alors ils sauront…

* Cette superbe photo a été prêtée par Hervé Bonnaveira, parti en juin 2007, dans un tour d'Asie à vélo afin de faire découvrir et vivre le développement durable.

23 octobre 2007

Oublie-moi !

« Oublie-moi dès demain, oublie ce que je t’ai dit, oublie ce que je suis et ce que je ne suis plus, oublie que je t’ai aimé, mais n’oublie pas que je ne t’aime plus. »
Voilà le mot qu’elle lui avait laissé sur la table de la cuisine ce matin-là et, alors qu’il le contemplait perplexe, il se dit que finalement… il l’oublierait peut-être le jour même. « La lumière chasse toujours l’ombre » murmura-t-il en froissant la feuille dans ses mains…

23 octobre 2007

Le gang de la corde à linge !

Avez-vous envie de lire l’histoire du gang de la corde à linge ? Je ne vous dis pas si elle est vraie, elle devrait l’être, à vous de juger…

Il était une fois, il y a de cela longtemps, un symbole synonyme de pauvreté : la corde à linge. En effet, sécher son linge à l’extérieur et, par là, le montrer à tous vents, était un signe qui dénotait un manque de moyens financiers pour s’acheter une sécheuse. Cet outils ménager, qui malgré son appétit vorace en kwatts était assez pratique permettait, comme la marque de la voiture parquée devant l’allée, de montrer son statut social. Il semblerait même que dans certains quartiers ou banlieues riches, la corde à linge ait été prohibée dans les jardins et entre les murs des condos par des règlements. On tient à son standing !

L’envie de profiter de Dame Nature pour sécher son linge a pris une tournure écologique qui me semble aller dans l’air du temps d’économie d’énergie et de développement durable. C’est ce qu’a pensé une femme qui a eu le toupet et l’outrecuidance de tirer une corde de sa maison à un arbre. Mal lui en a pris car, avertie vraisemblablement par des voisins respectueux du règlement, la police est intervenue pour signifier à cette personne que la corde à linge était hors-la-loi en ces lieux. Notre héroïne ne s’est pas laissée impressionner et a donc créé une association pour promouvoir et défendre ce symbole et le hisser au rang des attitudes écologiques autorisées et encouragées.

Les journalistes, toujours à l’affut de nouvelles sensationnelles se sont emparés de l’affaire pour la monter en épingle.  A ce jour, on ne sait pas s’il a fallu organiser des tours de garde pour protéger la corde à linge en question…

La morale de cette histoire ? J’en propose une : l’évolution de certains n’empêche pas l’immobilisme d’autres ? En avez-vous d'autres?

22 octobre 2007

Les ravages de la mémoire…

-         Tiens, dans la pièce* que je suis allé voir hier, il y avait une scène très drôle qui parlait des cotés positifs de la maladie d’Alzheimer.

-         Ah oui, alors c’est quoi les côtés positifs ?

-         Heu… Attends, je  me souviens plus …

-         Alors ?

-         Ça y est, le premier, c’est qu’on se fait de nouveaux amis tous les jours*, le deuxième…

-         Oui ?

-         Merde…!

-         Quoi, merde !

-         Ben j’ai oublié…

-         Ah ouais… on dirait que tu oublies plus que tu te souviens toi...

* Extrait d’une pièce d’Israël Horowitz « John a disparu »

21 octobre 2007

On n’est jamais tout seul dans sa peau…

On n’est jamais tout seul dans sa peau ! Je suis multiple et me multiplie depuis des années à ne plus savoir que faire de mes « Moi s » qui s’entassent. Je n’ai jamais su combien on était au juste, mais on vit à l’étroit, on se gêne, on s’encombre… Quand l’un veut parler, l’autre prend la parole, et on ne s’entend plus. Quand l’un veut bouger, l’autre ne veut pas, et on se marche sur les pieds. Je crois que je vais déménager ; cette fois, c’est décidé, mais qui vais-je habiter ? Et comment  ? On ne peut pas arriver dans la peau d’un autre, comme ça, ses valises à la main et le mettre devant le fait accompli, c’est monstrueux ! Je le sais parce qu’on me l’a déjà fait, et ça c’est terminé de façon sanglante.

Il est temps que je me quitte pour aller vivre ailleurs. C’est dur de se quitter, mais peut-être renaît-on de ses adieux ? Je suis fatiguée de moi, il me faut voyager dans d’autres corps, d’autres âmes, d’autres langues…Il y a une semaine, je me suis écrit une lettre que je me suis lue, mais cela m’a fait plus de mal que de bien, j’aurais dû y mettre plus les formes, j’aurais dû me ménager – je n’ai jamais su être bon avec moi -  j’aurais dû montrer plus de compassion à mon égard.

Enfin c’est trop tard, le mal est fait, les valises sont à la porte, je dois partir parce que je sais qu’on peut mourir de vivre !

20 octobre 2007

Le Monument national

Je ne sais pas si vous êtes comme moi mais j’adore les « vieux » bâtiments qui ont une histoire. Dans ce pays où le terme vieux désigne des pierres ou des meubles relativement récent pour notre vieille ( !) Europe, je me suis prise d’amour pour le Monument National, lieu actuel de l’Ecole nationale de théâtre du Canada* et propriétaire bienheureux qui a su redonner vie à cet espace condamné à la démolition.

Inauguré en 1893, ce monument, formidable lieu de création et d’échange, était voué à la célébration de la gloire de la nation canadienne d’expression française et faisait partie d’un vaste projet de boulevard National, sorte de Champs-Elysées montréalais. Dans ses murs est né le féminisme québécois francophone et le combat pour le droit de vote des femmes. Foyer culturel et artistique, il a été fréquenté par des artistes canadiens, français, a servi de décor à des opérettes et a eu le bonheur d’accueillir entre autres Edith Piaf, Charles Trenet, Diane Dufresne et Philippe Noiret.

Après la deuxième guerre mondiale a débuté pour le Monument National une phase de déclin. Situé dans un quartier où la prostitution et les trafics de toutes sortes ont proliférés, le public a préféré d’autres grandes salles mieux situées.

Certains bâtiments ont parfois des anges gardiens à moins que ce soit le hasard. Abandonné, le Monument National a failli tomber sous les coups des démolisseurs plusieurs fois mais ce n’était pas son destin et il a été repris et rénové pour enfin retrouver sa splendeur d’avant. Le moderne se fond dans l’ancien, des sculptures-statues sont moulées dans les murs, le bois se marie délicatement au fer forgé, le rideau rouge de la scène atteste d’un passé de splendeur, les fauteuils sont confortables, que demander de plus ?

Un siècle après son inauguration, il a pu renaître et est devenu une scène prestigieuse.

J’aime les bâtisses avec une histoire. Celle-là me comble d’aise. J’ai découvert le Monument National en allant écouter Pierre Lapointe : deux découvertes, deux bonheurs.

*www.ent-nts.qc.ca

20 octobre 2007

Ecrire, mais quoi ?

Ce que j’aime écrire, ce sont les débuts et les fins, entre les deux, je m’ennuie... Sans doute la paresse d’avoir à construire un univers cohérent, ou incohérent, mais dont l’incohérence sera cohérente à l’intérieur même de cet univers.

Voilà pourquoi j’aime écrire des nouvelles ou, plus précisément, des textes courts, car dans la nouvelle l’art de la chute se mérite et se travaille sans relâche…

19 octobre 2007

Conte d’un jour.

Ce 19 octobre, un vent chaud est venu frapper à la porte de Montréal.

Il s’est levé dans la nuit, ayant décidé de surprendre son monde. Il a soufflé toute la journée et s’est fait accompagner par son copain le soleil qui a accentué la chaleur ressentie. Le choc était drôle, un sentiment bizarre de réaliser que : « non, non ! pas le manteau ce matin, le t-shirt sans veste s’il vous plaît ! »

Dame pluie, ne goûtant pas la complicité entre le vent et le soleil est venue y mettre fin et s’est abattue en milieu d’après-midi sans demander la permission. Le soleil, boudeur s’en est allé mais le vent, un peu frondeur lui, est resté.

Dans les rues, rendues glissantes par les feuilles des arbres tombées et chahutées par ces deux chenapans, les montréalaises tentent de garder au-dessus de leur tête leur parapluie qui ne les protègent que partiellement alors que les montréalais se laissent mouiller et sécher en même temps !

19 octobre 2007

Quand...

Quand la tristesse ouvre la porte que le bonheur a fermée, les yeux se dessillent…

18 octobre 2007

Oser

« Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles » phrase attribuée à Sénèque.

Cette phrase lue dans le journal montréalais le Devoir, me turlupine dans la tête. Moi qui n’ose pas toujours, aurais-je fait faux depuis tout ce temps ?

Oser c’est aussi entreprendre, essayer, tenter, risquer, hasarder, ne pas craindre, se permettre, avoir le front ou l’impudence de faire certaines choses. Des verbes qui ne sont pas anodins et qui prennent un sens particulier pour moi dans ce pays hospitalier mais quand même inconnu et à découvrir tous les jours.

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