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Presquevoix...
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18 septembre 2007

Apprendre une langue c’est un peu comme une histoire d’amour…

Il me semble qu’être européen, ce devrait être, entre autres, se donner la peine d’apprendre une autre langue… Non pas  l’apprendre comme au collège ou au lycée, sous la contrainte et sans émotions ;  mais l’apprendre par amour et s’attacher à en découvrir l'âme.
L’autre langue ne devient-elle pas, alors, le miroir de notre propre langue dont nous saisissons mieux les réticences et les jardins secrets ?

17 septembre 2007

Les tam-tams du Mont-Royal

D’abord tendre l’oreille, ensuite s’approcher, puis regarder et petit à petit, se mettre à bouger, vibrer au rythme des percussions et si on a envie, danser !

Il fait beau, l’air est doux, l’herbe est verte et tondue de près. Dans ce parc, véritable poumon vert de Montréal, se promener un dimanche permet de découvrir au hasard des endroits, des facettes de la vie d’ici qui font de cette ville un lieu particulier. Tous les dimanches pendant la belle saison et ceci depuis quelques années, des percussionnistes, des spectateurs et des danseurs se retrouvent autour de la statue de Sir George-Etienne Cartier au pied du Mont-Royal, en face du parc Jeanne Mance.

Jeunes, moins jeunes, personnes seules, famille, chacun est là pour un plaisir particulier. Au centre de la foule, les percussionnistes. Ils sont nombreux, de tous âges, hommes ou femmes, tous passionnés. Ils jouent debout ou assis sur les bancs à proximité ou dans l’herbe, pour un concert composé de mille mains. De temps en temps un coup de sifflet, le rythme s’accélère, les yeux de certains joueurs s’accrochent comme pour puiser l’énergie chez l’autre. Des jeunes femmes bougent leur corps au gré du tempo, sensuelles dans leurs mouvements, d’autres personnes prennent leur plaisir à simplement bouger en harmonie. Après une cadence d’enfer tout s’arrête et c’est l’applaudissement général. La pause ne dure pas car aussitôt un joueur se remet à tambouriner et les autres suivent.

Ce qui me plaît, c’est la diversité des joueurs, des danseurs et de la foule. A côté de moi, des quinquas timides, qui tapotent leur percussion. Au centre de la piste de danse, un homme aux cheveux gris et rares qui époustoufle la foule par ses acrobaties dignes d’un danseur de hip-hop. Et moi, et moi qui regarde tout cela en trouvant que ce lieu est un véritable lieu d’enchantement.

Ce que j’apprécie, c’est qu’il n’y a pas de vente de « bouffe », pas de stands sinon ceux de vendeurs d’artisanat. Je vous le dis : si vous passez par Montréal, ne manquez pas les tam-tams !

http://tamtamsmontreal.net/

16 septembre 2007

Traduire pour ouvrir…

György Konrád, écrivain hongrois, affirme «  les vrais européens, ce sont les traducteurs. C’est grâce aux traducteurs que l’Europe multilingue a pu devenir, ici et là, un tissu culturel ».
Il traduttore, liberatore…

15 septembre 2007

Pourquoi se tuer à vivre ?

Vous mourez demain, après-demain ou… est-ce que la suite vous intéresse* ? Non ? Vous avez tort, on devrait toujours s’intéresser à sa mort, un homme averti en vaut deux…
Quand je n’étais pas morte, j’étais comme vous, j’étais une autruche qui se demandait même ce que mourir voulait dire, bien mal m’en a pris ! Je me croyais peut-être immortelle. Vanité ! J’ai su il y a trois jours ce que mourir voulait dire.
C’était mercredi dernier. J’allais ouvrir la porte de mon appartement, quand un homme m’a braqué son arme sous le nez ! Ni une ni deux, le type a tiré : une balle en plein cœur ! Un vrai gâchis, j’ai si mal utilisé mon cœur de mon vivant…Ce qu’il y a de pire dans la mort, c’est qu’elle est définitive, et cette irréversibilité, qui vous apporte en une seconde la sagesse que vous n’avez jamais pu acquérir votre vie durant, personne n’en profitera plus ! Cette leçon de mort m’a donné une leçon de vie mais je ne peux plus vivre : voilà le drame de la mort ! Le pire dans cette histoire, c’est qu’on m’a pris pour une autre. Ma vie a été aussi absurde que ma mort !
Ce matin, à mon enterrement, j’ai failli pleurer de rage en entendant l’élégie composée en l’honneur de ma mort. J’aurais préféré le silence plutôt que le mensonge. Allongée dans mon cercueil, les poings serrés, j’écoutais impuissante les chapelets de lieux communs que les gens débitaient avec cette compassion profonde qui sied si bien à la mort. Je sais que je n’ai rien fait de mon vivant mais j’ai toujours été sincère, alors pourquoi m’ont-ils infligé ça ! A quoi sert de se tuer à vivre si l’on meurt inconnue ?
Ma mort m’a permis de méditer ma vie et je me demande, après  40 années passées à vivre en vain, sans peur du lendemain, ce qui est le plus terrifiant dans tout ça : la vie ou la mort ?

* phrase  inspirée par le site : http://www.thanatorama.com/

14 septembre 2007

Transgression en mode mineur

Détourner un  proverbe  c’est un peu sortir du chemin…

Qui ne dit mot ressent.
Qui se ressemble, s’étrangle.
Comme on voit son psy, on accouche.
Aide-moi, le ciel t’aidera !
L’amour est un plat qui se mange chaud.
Les bons comptes font les bons maris.
Qui trop embrasse mal contraint.

13 septembre 2007

L’érable devant mon balcon

Ma rue est bordée d’arbres divers et j’ai la chance d’avoir un bel érable devant mon balcon. Ce feuillu dépasse le toit du triplex où j’habite et ses branches effleurent la balustrade en fer forgé de cette surface extérieure qui me permet parfois de bouquiner le nez à l’air.

Observer un arbre de si près alors qu’on se situe au niveau de ses plus hautes branches est un exercice ma fois intéressant. L’autre jour, j’ai suivi le cheminement d’un écureuil et j’ai pu assister à ses acrobaties et cabrioles. Il a même failli venir me manger dans la main, curieux et peu farouche comme peuvent l’être ces petits animaux, sorte de rats de ville aériens qu’on voit un peu partout ici, dès qu’il y a de la verdure.

L’érable devant mon balcon rougit, en fait, une seule branche prend de nouvelles teintes pour l’instant. Je le contemple chaque jour et chaque jour je lui cherche d’autres feuilles aux couleurs changeantes. Au loin, j’aperçois le Mont-Royal et sa couverture verte. Mon regard passe de l’un à l’autre et je me réjouis déjà de la promesse des couleurs flamboyantes d’automne.

13 septembre 2007

Apprendre une langue... ?

Henriette Walter, linguiste, dit que  « Apprendre une langue, c’est un peu renoncer à soi-même .» Chacun l’entendra de façon différente… Je vois parfois des élèves tellement accrochés au français – pour des raisons qu’eux mêmes, sans doute, ne connaissent pas -  qu’ils ne peuvent s’autoriser à prononcer et à accentuer la nouvelle langue autrement que leur langue maternelle. 

J’ai donc affiché cette citation en français et en portugais dans la salle où je fais cours, dans l’espoir que les élèves s’en emparent et y réfléchissent à un moment ou à un autre… Les élèves s’ennuient souvent en cours – peut-être plus dans les miens ? -  et il me semble que quelques citations affichées  sur les murs de la classe peuvent transformer un moment d’ennui en autre chose…

D’ailleurs il n’est pas rare que je voie des élèves griffonner certaines citations sur leur cahier. Il y a deux ans, deux élèves  m’ont même demandé de leur imprimer toutes les citations qui étaient affichées dans la salle de classe : un vrai succès !

12 septembre 2007

Les cafés…particuliers !

Non, je ne parle pas de ce breuvage tant prisé par les québécois et édulcoré à tous les goûts selon la saison (actuellement à la citrouille), je parle de l’établissement et du partenaire avec lequel il s’associe parfois. Je connais le café-internet, éventuellement le café-librairie, je n’étais jamais entrée dans un café-banque, ni un lavamatik-kafé, ni un céramic-café.

J’entre dans le café et la banque par la même porte et je me retrouve dans un espace ou la partie de gauche est composée de petits bureaux où un employé de banque propose services et conseils aux clients. Au fond, un distributeur de billets bien sûr. A droite, un comptoir, des thermos de café aux diverses saveurs, des pâtisseries locales et au mur, un panneau proposant un petit choix de menus pour le midi. Au centre de cet espace partagé, des tables, chaises et fauteuils. Hmm ! discuter argent, prêt et remboursement en humant l’odeur du café ou moins sympa, l’odeur de la pizza ou du burger…

Le céramic-café *semble plus convivial dans le sens qu’il propose deux activités un peu moins incompatibles à mon goût. Celui visité sur St-Denis offre des tables où sont disposés pinceaux et flacons de peinture, aux murs et à l’étage des porcelaines à peindre et au comptoir une petite carte de breuvage et de gâteaux. Le client peint pendant la durée choisie et paie en conséquence, puis revient prendre son œuvre une semaine plus tard, le temps pour elle de passer au four.

Quant au lavamatik-kafé, je vous en parlerai quand je l’aurai testé vu qu’il est au coin de ma rue et que je vais devoir y aller bientôt pour sécher mon linge !

12 septembre 2007

Halte au gavage !

Je déteste le sport qu'on nous sert et, depuis deux semaines, je hais plus particulièrement le Rugby … je vomis les rugbymen, leur virilité,  leurs cris de guerre,  leurs mêlées, leurs cuisses poilus, leur ballon ovale, leurs gueules défoncées…

Mais je dois dire que ce que je déteste surtout, c’est qu’on "force" les gens à aimer ce qu’ils n’auraient peut-être jamais eu l’idée de vouloir aimer si on ne les y avait pas obligé à coup de pubs et de gavage médiatique.

N’est-ce pas ça, le début de la dictature ?

11 septembre 2007

Un Squeegee

Non, ce mot au son anglophone n’est pas une nouvelle marque de boisson gazeuse sucrée, ni une barre chocolatée. C’est ainsi qu’on nomme au Québec une personne qui nettoie le pare-brise d’un automobiliste en attente du feu vert au coin d’une rue.

A deux blocs de chez moi j’en vois souvent. Ce sont des jeunes marginaux, qui tentent de gagner un peu d’argent. Je me suis demandée si ce job valait la peine de prendre le risque de se faufiler ainsi dans la circulation pour gagner quelques pièces ? Je n’ai jamais pris la peine de m’arrêter assez longtemps pour constater si ça marchait, si les automobilistes acceptaient ce service payant mais ce que j’ai appris par les médias et constaté par moi-même, c’est que la police amendait cette activité par des contraventions de 120 $, ce qui énorme pour ces personnes dont le métier s’apparente à des musiciens de rue ou vendeurs de journaux. Ne pouvant payer l’amende, le jeune se retrouve en prison alors qu’en nettoyant les pare-brises, il essaie simplement de survivre. La ville de Québec a adoucit sa politique anti-squeegee en offrant au jeune pris en flagrant délit le choix entre une amende ou une consultation avec un intervenant social. Montréal cherche sa solution en partenariat avec des organismes d’entraide.

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