L’oubli
Il ne m’a pas reconnue et j’ai renoncé à l'appeler. Avais-je changé à ce point pendant ces deux années d’exil ? J’ai pris ma valise, j’ai laissé la verrière que le soleil inondait de lumière et j’ai marché jusqu’à l’hôtel de la gare. J'imaginais sans peine la chambre aux papiers vieillis qui m'accueillerait pour une nuit.
Mais si lui ne me reconnaissait pas, qu’en serait-il des autres ?