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Presquevoix...
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27 juillet 2015

Duo de juillet

Ce texte a été écrit en m’inspirant  également de  Nothing compares to you  et de la chanson Le petit bonheur

 

 

A la recherche du bonheur

 

A chaque fois que je veux être heureuse, il y a quelque chose qui m’en empêche, cela ne rate jamais. Je pourrais prendre n’importe quel exemple. Tenez, hier soir, je me suis couchée avec la ferme intention d’être heureuse ce matin. Mais quand mon réveil a sonné, impossible de me souvenir de ma quête de bonheur de la veille parce que je me suis énervée pendant deux minutes sur le bouton du réveil que je n’arrivais pas à fixer dans la position « off ». Il faut que je  jette ce réveil avant qu’il ne m’achève.

 Il faudrait que je décide d’être heureuse non pas le soir, comme hier, mais le matin, après que mon réveil a sonné. En me regardant avec bienveillance dans la glace, je répèterais  la phrase suivante à l’infini - “ Je suis heureuse, je suis heureuse, je suis heureuse, je suis heureuse…” - et celle-ci ferait lentement son chemin en moi, mais  à une seule condition : ne pas mettre mes lunettes afin de me voir floue.

 En y réfléchissant, je me dis qu’il y aurait bien quelque chose qui pourrait me rendre heureuse : abîmer son âme dans les petits bonheurs du quotidien. Voici une  liste indicative : vous partez au travail à vélo – une fois de plus, et vous en avez pour 42 ans et demi si tout va bien – un oiseau pousse sa trille insolite, alors vous l’écoutez et vous êtes heureuse un dixième de seconde ; vous  arrivez au travail et on vous dit que vos élèves sont absents pour cause de devoir commun, vous l’aviez oublié, alors vous êtes heureuse 20 dixièmes de seconde ; vous repartez du travail, vous chantonnez « vertige de l’amour » sur votre vélo et vous êtes heureuse trois dixièmes de seconde ; vous êtes chez vous, vous regardez le programme télé et vous vous apercevez qu’il y a un Woody Allen le soir même, vous êtes heureuse quatre dixièmes de seconde ; votre fille rentre du lycée et vous annonce que ce week-end elle ira chez sa copine, vous êtes heureuse cinq dixièmes de secondes, au moins un soir où il  n’y aura pas d’engueulades à la maison ; votre mari décide de faire les courses, c’est la première fois depuis deux ans, vous êtes heureuse vingt dixièmes de secondes. Vous rencontrez un ex petit ami - un amour de jeunesse que vous aviez presque oublié - il vous dit avec nostalgie : « Je n’ai jamais rencontré personne comme toi ». Sous l’effet de la surprise vous atteignez un total de 30 dixièmes de secondes, record absolu.  Altruiste comme vous êtes, vous évitez de le blesser en lui répondant que par contre, de votre côté, vous en avez rencontré cent aussi bien, voire mieux que lui.

 Oui, le bonheur, c’est simple, ce sont des instants qui se chiffrent en dixièmes de seconde.

Et d’ailleurs, parler du bonheur, c’est déjà le faire exister, non ?

Commentaires
E
Le bonheur : un texte bien construit, avec ce qu'il faut de sarcasme et de distance au sujet ;)
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K
Longtemps je me suis couché de bonheur...
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L
http://www.dailymotion.com/video/x2ss8g3
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C
J'aime bien ton texte, long en plus, soit quelques dixièmes de secondes en plus de bonheur. Il y a une ironie mais douce-amère qui semble vouloir être acide dans son inventaire à la Prévert et qui, en même temps, s'adoucit.<br /> <br /> <br /> <br /> Je reconnais surtout ton regard, acéré sur ce monde et ta faculté à le laisser transparaître sans grossir le trait. La classe quoi. :)
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L
Je vais demander au marchand de bonheur de venir chanter devant ta fenêtre à défaut de vidéo...<br /> <br /> "Le marchand de bonheur<br /> <br /> <br /> <br /> Refrain 1<br /> <br /> Je suis le vagabond, le marchand de bonheur,<br /> <br /> Je n'ai que des chansons à mettre dans les coeurs<br /> <br /> Vous me verrez passer chacun à votre tour<br /> <br /> Passer au vent léger, au bon vent de l'amour.<br /> <br /> <br /> <br /> - 1 -<br /> <br /> J'ai les quatre saisons pour aller flâner<br /> <br /> Et semer des moissons de baisers<br /> <br /> J'ai l'automne et l'hiver, le ciel et la mer,<br /> <br /> Le printemps et l'été pour chanter.<br /> <br /> <br /> <br /> Refrain 2<br /> <br /> Vous êtes des enfants qui vous donnez du mal<br /> <br /> Du mal pour vous aimer et du mal pour pleurer<br /> <br /> Et moi j'arrive à temps, à temps c'est bien normal<br /> <br /> Pour aller réparer ce que vous déchirez.<br /> <br /> <br /> <br /> - 2 -<br /> <br /> J'ai les quatre saisons pour sécher vos pleurs<br /> <br /> Et changer l'horizon de vos coeurs<br /> <br /> J'ai l'automne et l'hiver, le ciel et la mer,<br /> <br /> Le printemps et l'été pour chanter.<br /> <br /> <br /> <br /> Refrain 3<br /> <br /> Je donne à bon marché de quoi rire de tout<br /> <br /> De quoi rire de tout plutôt que d'en pleurer<br /> <br /> Je ne demande rien pour me dédommager<br /> <br /> Qu'à voir sur mon chemin la joie que j'ai donnée.<br /> <br /> <br /> <br /> Reprise du couplet #2<br /> <br /> J'ai les quatre saisons pour sécher vos pleurs<br /> <br /> Et changer l'horizon de vos coeurs<br /> <br /> J'ai l'automne et l'hiver, le ciel et la mer,<br /> <br /> Le printemps et l'été pour chanter.<br /> <br /> <br /> <br /> Reprise du refrain #1<br /> <br /> Je suis le vagabond, le marchand de bonheur,<br /> <br /> Je n'ai que des chansons à mettre dans les coeurs<br /> <br /> Vous me verrez passer chacun à votre tour,<br /> <br /> Passer au vent léger, au bon vent de l'amour.<br /> <br /> <br /> <br /> Les Compagnons de la Chanson"
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