A chaque fois qu’elle disposait des fleurs sur sa tombe, elles disparaissaient. Même les fleurs en plastique s’étaient volatilisées. Et puis un jour il y eut l’enveloppe à son nom, placée sur la tombe. La lettre qu’elle déplia disait :
« Sylviane,
Merci pour les fleurs. Ne t’étonne pas de leur disparition, je préfère les mettre en lieu sûr, il y a tellement de gens mal intentionnés.
Ta mère qui pense à toi. »
Elle replia la lettre et la rangea dans son sac.
Le lendemain elle revint au cimetière. Sur la tombe de sa mère, elle laissa une enveloppe à son nom où elle avait glissé la lettre suivante :
« Chère maman,
Si telle est ta volonté, soit, mais permets-moi de te dire que tu ne t’arranges pas ! Moi qui pensais que l’éternité ferait son œuvre …
Ta fille qui pense à toi. »