Otage ou professeur ?
Encore une année et demi, ou peut-être deux, de travail avant la retraite. Il est vrai que le temps passe vite, même avec un masque, mais dix-huit longs mois ou plus, ce n’est pas rien, raison pour laquelle elle se demandait tout de même si, aux prochaines vacances de la Toussaint, elle n’irait pas à Niamey, son lieu de naissance.
Tout le monde ne revient-il pas sur les lieux de son enfance afin de cueillir à pleines brassées de merveilleux souvenirs ? Certes, elle en était partie à l’âge de neuf mois et n’en avait aucun souvenir mais n’était-ce pas ce Niger natal qui l’avait conduite, dès son adolescence, à écouter toutes les musiques africaines possibles et imaginables ?
L’enfance, la musique, les voix du désert, le voyage parfait. Et si, au cours de son voyage au Niger, elle était prise en otage – situation périlleuse s’il en est car elle risquait de passer de la vie à la mort, mais ne mourrait-on pas tous un jour ? - elle pourrait ainsi passer du statut d’otage à celui de retraitée en évitant de passer de longs mois par la case professeur !
PS : prochain texte samedi 29 aout !