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Presquevoix...
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16 mai 2018

La vue

20180508_160221Tous les jours, elle montait en haut de la tour Sainte Mary, non pour la vue – qui pourtant avait un charme certain – mais pour se souvenir que la perspective devait être et rester le maître mot de sa vie.

Les jours de marché, les toiles tendues donnaient au paysage des  rayures colorées dont elle s’amusait à suivre le dessin imparfait de gauche à droite et, quand elle arrivait à l’extrémité droite de la place, ses yeux s’arrêtaient sur la boutique « Optical express ». C’est là qu’il travaillait. La première fois qu’elle l’avait vu – elle venait pour des lentilles de contact -  elle était tombée amoureuse de ses lunettes de myope, et sans doute de lui. Comment pouvait-il porter des lunettes aux verres si épais ?  

Elle ne lui avait encore jamais parlé, mais le jour où elle le ferait, elle savait que plus rien ne l’arrêterait, elle serait même capable de lui dire combien elle l’admirait d’assumer sa myopie…

 

PS : photo prise à Cambridge en mai 2018

Commentaires
A
Mais de si haut, il risque de ne pas l'entendre!
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C
Voir, vue, perspective, elle n'attend plus que le regarder par les mains, ma parole.
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K
La vue, même à peu près, c'est la vie !
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L
Il paraît que voir flou est d'un romantisme fou... Un peu comme lorsque certains photographes mettent de la glycérine sur l'objectif pour obtenir un certain effet.<br /> <br /> Mais bon, quand, parce que myope, tu ne sais pas retrouver tes prothèses de vue, posées on ne sait où, le résultat est nettement moins glamour...
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L
En attendant, des lentilles de...contact ! Elles ne semblent pas absolument au point... <br /> <br /> Qt à l'épaisseur de ses verres, si elle n'a pas suffit pour qu'il la remarque...<br /> <br /> En conclusion, peut- être se contenter du fantasme, et voir ailleurs pour les gafas...
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