le miroir
Il avait constaté qu’à chaque fois qu’il se regardait dans un miroir, ceux-ci basculaient. Etait-ce de l’empathie, du désespoir où le le fruit du hasard ?
Il est de mon devoir de narratrice de tirer un trait sur le hasard ; pour lui, le hasard n’existait pas. Dans son monde tout s’expliquait, au risque d’une hyper-subjectivité, associée d’ailleurs à une hyper-mnésie qui lui fermait la porte du présent.
Sa devise se résumait à : Pour ne pas perdre ses illusions, en avoir le moins possible. Il voyageait donc chargé de deux besaces : l'une, celle de ses illusions, était presque vide ; l'autre, celle de ses souvenirs, était si lourde qu’elle manquait de le faire trébucher à chaque pas.
Sans doute les miroirs reflétaient-ils ce déséquilibre…
*photo prise dans le local d’une association