L’agence

Il venait de créer sa petite entreprise de pompes funèbres. Son slogan : mourrez, nous ferons le reste !  Maintenant, il attendait le client de pied ferme. Le premier qui passa le seuil de sa porte, ce fut un homme, plutôt jeune. Il l’accueillit avec un visage de circonstance mais l’homme, enjoué, lui dit.

- Je voudrais un bouquet.

- Un bouquet ? Répondit-il étonné.

- Oui, pour l’anniversaire de ma femme. N’importe quoi. Si je ne lui achète rien, elle me tuera. N’importe quelle gerbe fera l’affaire.

Il essaya de lui trouver le bouquet le moins funèbre possible. L’homme le remercia chaleureusement en ajoutant.

-  Si on meurt chez moi, je viendrai chez vous.

Comments

[gballand]

BOnheurdujour : oh oui, il lui donne ça directement. Comment elle le prend ? Elle pourrait le lui jeter à la figure... ou bien lui dire "merci chéri" et penser : tu ne perds rien pour attendre. Ou alors, elle a l'habitude et ne se formalise plus.



Adrienne : " A ma chère épouse " ;.)

[Adrienne]

vous nous direz ce qui était inscrit sur le ruban?

(je commence à comprendre pourquoi, depuis toujours, on me dit que dans un cadeau c'est l'intention qui compte ;-))

[Bonheurdujour]

La destinataire du bouquet apprendra-t-elle d'où il vient ? Si oui, quelle serait sa réaction ?

[gballand]

Patrick : il y a effectivement un risque. Il faudra qu'il prévoie le sac en plastique ;.)



caro : un bon moyen, c'est vrai. Il écrit peut-être un guide Michelin des pompes funèbres !



D. Hasselmann : une bande annonce réjouissante, merci !



Monique : il a bon coeur ;.)



Pastelle : un beau bouquet, malgré les petits rubans noirs ;.)



Janecka : on ne refuse pas un bouquet aussi mortel !

[Janeczka]

Mortel, le bouquet!