La censure

Le pays allait de mal en pis. Tout était passé au rouleau compresseur de la censure. Les textes étaient ajustés en permanence et le Ministère de la Culture s’appelait maintenant Ministère de l’Orientation Islamique. La moindre allusion au corps était dépecée. Les mots avaient la fadeur de l’eau et les récits se décharnaient à vue d’œil. On remplaçait « faire l’amour » par « discussion », « sexe » par « relation amicale », « peau », par  « enveloppe », « sensualité » par « délicatesse »…
Le pays entier était emprisonné dans une camisole de chasteté dont les imams détenaient la clef.

PS : texte écrit à partir d’un article sur l’Iran, lu dans Libération

Comments

[gballand]

bon, ce ne sera pas pour tout de suite ;.)

[Maïté/Aliénor]

Soyons-en préservés!

[gballand]

patrick : le pire c'est que tout est vrai...



caro : l'âme étroite où ne rentre que l'ombre, dur.



D. HAsselmann : ou pire. Ces hommes ont peur de ne plus se contrôler si la chair du verbe déborde ;.)



Janeczka : enfin de la poésie ;.)



emma sculler : Un pseudo imaginatif...



em

[emma sculler]

tous ceux qui ont attenté à mon prépuce n'auront pas mes attentats

[Janeczka]

"La delicatesse de son enveloppe me donnait envie de discuter", dit le poete...