La garde à vue
Quand le policier avait gueulé « Les clous ! », il n’avait pas compris, ou trop tard. Il était déjà à terre, maintenu au sol par trois policiers. En garde à vue, comment aurait-il pu imaginer qu’on transformerait ses testicules en ballons de football, lui qui détestait le sport ? Pourtant ce fut le cas, en deux temps trois mouvements, avec toute l’habileté dont les policiers savent faire preuve. Il eut même droit à quelques claques bien senties qui laissèrent sur sa joue des trainées bleutées.
Un an plus tard, le tribunal a tout de même considéré, non sans pertinence, que les claques données au gardé à vue « ne sauraient correspondre aux préconisations des cours de secourisme »
Texte écrit à partir de cet article de Libération : « un policier, des clous et des claques »