Blablabla…
Quand son mari lui parlait, elle pensait très fort blablabla, mais jusque-là elle ne lui avait rien dit. Il l’ennuyait de plus en plus, c’était comme si chaque soir le recteur s’invitait chez elle ! Elle aurait préféré le voir rentrer plus tard afin d’éviter ses discours creux et pompeux qui lui donnaient le bourdon. Elle se demandait s’il n’essayait pas avec elle, la veille, les discours qu’il devait prononcer le lendemain.
Un jour elle osa répondre à son recteur de mari.
- Blablabla…
Il la regarda ahuri et dit :
- Tu es devenue folle Marie Thérèse ?
- Non, c’est juste qu’à chaque fois que tu me parles j’ai l’impression que tu t’adresses à un aréopage.
Il se leva de table et alluma la télévision.
- Qu’est-ce que tu fais Henri ?
- Eh bien je mets la télévision puisque tu préfères ce « blablabla » là !
- Tu te trompes Henri, ce n’est pas que je le préfère, mais je ne vois aucune différence avec ton « blablabla » à toi : c’est la même langue de bois !
PS : texte écrit à partir de cette chanson de Philippe Katerine, connue grâce à Patrick Cassagnes