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Presquevoix...
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6 janvier 2009

Renaissance (MBBS)

Cachée par l’herbe haute, la tête entre les mains, je sens sous mes doigts naître mon visage* lavé par les larmes qui ont jaillies me purifiant ainsi de toute cette tristesse. Je me sens devenir légère, vidée mais enfin libre. Ma poitrine se soulève, mes poumons aspirent goulûment cette nouvelle force qui les pénètre, je lève et ouvre mes bras pour recevoir cette chaleur et ce bienfait qui me fait devenir autre. Pourquoi maintenant, pourquoi aujourd’hui et pas un autre jour ? Je revis en flash back ma journée, cherchant l’évènement, l’inducteur de cet état et je ne vois rien si ce n’est cette petite phrase assassine, jetée par inadvertance par une bouche que je croyais posséder pour l’avoir tant embrassée...en pensées. Je réalise que c’est la fin d’une utopie, d’une espérance qui m’a fait mal, qui m’a rongée jour après jour, nuit après nuit me laissant sans répit et sans espoir… Je sens monter en moi le début d’une sagesse que je croyais avoir oubliée, prise par l’étau de cet amour qui n’en était  pas un, je le reconnais maintenant. Je me redresse et regarde autour de moi. Le champ est infini, je suis surprise par sa beauté et sa quiétude, je réalise que je peux être heureuse sans lui, enfin ! 

* Anne Bregani, le livre des séparations, Ed. Empreintes 2003

Commentaires
L
Partir c'est mourir un peu mais mourir c'est partir beaucoup!disait Alphonse Allais <br /> <br /> N'empêche qu'une séparation peut aussi être une libération pour l'un et quelquefois l'autre également.<br /> <br /> Mais plus souvent synonyme de mélancolie et c'est tant mieux!<br /> merci pour le sujet...
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M
Contente de t'avoir procuré un petit plaisir!
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A
Je ne sais pas comment te le dire autrement mais...ça me fait plaisir de lire ça!
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