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21 décembre 2012

Une nouvelle question

Hier matin, quand il est entré dans la salle 3, il y avait une nouvelle phrase écrite au centre du tableau blanc : Dieu est-il mort ?
Il s’est demandé combien de temps il pourrait tenir sur « ça ». Et il s’est rendu  à la triste évidence qu’un sablier d’une minute lui suffirait pour faire le tour de la question. En rentrant chez lui, par curiosité, il a pianoté sur internet et a trouvé ce site.   Un peu plus tard, par le plus exatraodinaire des hasards - la main de Dieu ? - Il est tombé sur cette vidéo qui ne fera peut-être pas rire tout le monde :

20 décembre 2012

Le découpage

Ce matin, quand elle s’est réveillée, elle s’est rendue compte que ses plantes vertes avaient été étêtées. Qui avait bien pu commettre un acte d’une telle barbarie ?
Seules quelques feuilles – les moins belles – avaient été épargnées. Elle s’est assise près des plantes, l’air abattue. C’est alors que son fils de 5 ans est arrivé avec son collage à la main.
- Regarde maman, a-t-il crié satisfait, c’est beau hein ?
Elle a levé la tête et a constaté que sur le blanc immaculé de la grande feuille blanche, il avait collé des morceaux de feuilles vertes qui ressemblaient à un drôle de puzzle…

19 décembre 2012

La semaine

Quand je lui ai demandé si on pouvait sortir ensemble le lundi, elle m’a dit qu’elle allait au yoga ; le mardi alors ? Ai-je plaidé. Elle m’a répondu que c’était son cours de gym avec abdos et fessiers ; et  le mercredi ? Non, le mercredi c’était la salle de musculation et elle travaillait ses cuisses ; et le jeudi ? Ai-je quémandé. Ah non, le jeudi c’était le jour du do-in et du massage shiatsu. Restait le vendredi, mais non, le vendredi c’était jogging. Et puis le samedi  c’était les courses, et le dimanche c’était vélo.

18 décembre 2012

Question 2

Comment s’approcher d’une étoile sans lui faire peur ?

17 décembre 2012

La cage

pastelleLes trois enfants tiennent absolument à s’arrêter près de la cage et leur père cède, comme d’habitude. Au bout d’un quart d’heure, il s'impatiente.


- Allez, on y va… en tout cas moi je pars.


Il s’éloigne et deux des enfants le suivent. Le troisième, lui, ne veut laisser ni la cage, ni l’oiseau. Et il reste seul. Cinq minutes plus tard, quand le père revient, la cage est dans l’obscurité et l’enfant a disparu. Le père l’appelle. Une voix de femme venue de nulle part répond.


- Trop tard. Il s’est envolé.


Le père allume son briquet et illumine la cage. Dans la petite prison à barreaux, d'où l'oiseau s'est envolé, il n'y a qu’une petite boîte à musique avec une fée qui semble sourire mystérieusement…


PS : texte écrit à partir de cette photo gentiment prêtée par Pastelle du blog « les lumières de l’ombre »

16 décembre 2012

Question

Avez-vous un sac à peurs ? Si oui, où le rangez-vous ?

15 décembre 2012

La question

En entrant dans la salle 3 à 7 h 50 exactement, il a vu une phrase inscrite en noir, au milieu du tableau blanc :

«  Le monde a-t-il besoin de moi ? »

Il a fixé la phrase deux longues minutes, le visage livide. Puis il s’est assis au bureau, la tête dans les mains, et il a répété en sanglotant : Moi ? Mais qui pourrait bien avoir besoin de moi ?

C’est ainsi que les élèves l’ont trouvé quand ils ont poussé la porte qu’il avait laissée entrouverte. Il ne les a même pas entendus entrer…

14 décembre 2012

The one

Grâce à son coach électronique, il mesurait tout : les pas effectués, la distance parcourue, les calories brûlées, les marches gravies pendant la journée. D’ailleurs c’était bien simple, depuis qu’il avait un “one” sa vie avait pris une autre tournure. Tout ce qu’il faisait gagnait en efficacité et tout le monde lui disait qu’il paraissait dix ans de moins.


Il conseillait le « one » à tous ses collègues et amis. Avec le « one » ta vie va changer du jour au lendemain, disait-il. Le « one » avait une telle emprise sur lui, qu’il ne détachait plus les yeux de son appareil et  passait son temps à faire des moyennes.


Un soir, alors qu’il revenait chez lui après avoir compté le nombre de pas qu’il avait parcourus depuis l’arrêt de bus, il trouva la maison toutes lumières éteintes. Il entra, alluma dans l’entrée et eut la surprise de voir une grande pancarte qui disait : « Maintenant, tu demanderas à ton  « one » de te faire la cuisine. Caroline »

13 décembre 2012

Le père

Il s’est assis au comptoir, l’air taciturne, et quand je lui ai demandé ce qu’il voulait boire il m’a répondu.
-  Mon père est mort.
Son voisin de comptoir – le genre maigrichon aux yeux de cocker -  a  répondu en larmoyant.
- Je vous plains ! Un père, ça se remplace pas !
Le type en deuil a aussitôt repris du poil de la bête et a rétorqué.
- De toute façon, bon débarras ! Un salaud comme ça, on est content de le voir mourir !
Moi, je me suis tu, mais le type aux yeux de cocker a cru bon de rajouter. 
-  Alors là, ça change tout !
Il a vidé son verre de blanc cul sec et a lancé à la cantonade.
- Tournée générale, on fête la mort du père de monsieur !

12 décembre 2012

Le musée

IMG_0360Cela faisait une heure qu’elle errait dans ce musée bondé et elle avait terriblement mal aux jambes. La prochaine fois, elle prendrait un petit tabouret pliant. Aucune des toiles exposées n’avait suscité chez elle d’admiration, à part peut-être celles de Pollock.
Harassée, elle s’éloigna des salles d’exposition et se posta devant la baie vitrée qui donnait sur le grand canal. Conquise, elle s’éloigna un peu, prit son appareil photo, régla l’ouverture et se dit que cette photo-là serait parfaite.
Elle était assez contente de son œuvre, tant de la composition que de la lumière. Le bleu l’avait toujours fascinée. Un jour, peut-être plongerait-elle dans une transparence de bleu…

 

PS : photo prise par C. P. à Venise en novembre 2012

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