Le poirier

Elle avait eu ce trouble du jour au lendemain. C’était réglé comme du papier à musique. Une fois par jour – et elle se réjouissait que cela n’arrive pas plus souvent -  une force irrépressible l’obligeait à faire le poirier. Ça pouvait la prendre n’importe où et jamais à la même heure.
C’est au travail que la « chose » était la plus gênante. La première fois où elle avait fait le poirier en cours, les élèves étaient restés silencieux, comme pris de stupeur. La deuxième fois, ils avaient ri, mais elle avait réussi à mettre les rieurs  de son côté. Seulement, qu’arriverait-il la troisième fois, et la quatrième fois… ?

PS : texte écrit à partir de cette photo prêtée par R. B.

Comments

[gballand]

Patrick : tiens, à propos de gland, j'en ai une bien bonne pour les élèves : " si tes résultats ne sont pas à la hauteur de tes espérances, rappelle-toi que même le plus beau des chênes, a un jour été un gland.". Et merci pour l'arrière plan. J'ai eu envie de changer.



Walrus : elle devrait changer de métier ;)



ARi : il y a peut-être un stage pour ça... ;)



Pastelle : Non, la photo a été prise à Lisbonne.



Adrienne : ah bonne idée, là ça leur ferme leur bec ;)



D. Hasselmann : il faut que je lise Julien Gracq, j'ai un livre dans la bibli toujours pas touché.



telophase : eh eh...le poirier en jupe, c'est prometteur...

[telophase]

Se sachant sous l'emprise de cette force irrépressible, lui arrive-t-il de porter une jupe? Les gens qui assistent à son exhibition involontaire doivent probablement souhaiter que ça arrive :)

[D. Hasselmann]

De son vrai nom, Julien Gracq s'appelait Louis Poirier : il a toujours su nous mettre la tête à l'envers...

[Adrienne]

la prochaine fois que ça lui arrive devant les élèves, elle les met tout simplement au défi de faire comme elle ;-)

[Pastelle]

Le poirier sans tête c'est particulièrement difficile.

La photo a été prise à Lyon ?