Décalage

On est dimanche, en fin d’après-midi, et je remonte la rue Havre Caumartin. A la hauteur de la vitrine du printemps, un haut-parleur diffuse « je t’aime moi non plus » et, à ce moment-là, je vois arriver en sens inverse un clochard hagard au regard vague et au pantalon tenu par une simple corde qui  joue très mal son rôle de ceinture. Il me regarde un instant et aborde une courbe incertaine. La voix sensuelle de Jane Birkin continue de susurrer sa ritournelle sensuelle «  Je t’aime oh oui je t’aime… »… Je me demande qui l’aime, lui ?

Comments

[Patriciabenoliel]

Je pense et j'espère qu'il a été un nouveau né et un enfant aimé par ses parents!!!!

Terrilble cet état d'abandon...cette transparence que l'on impose à l'autre!

[gballand]

Une famille solidaire, c'est une belle histoire.

[Latil]

J ai un oncle qui a glissé dans cette misére pendant 4-5 ans. Sa famille proche l a aidé a remonter la pente en lui procurant un travail de chauffeur routier, profession qu il exercé avec succés pendant une dizaine d année. Aprés une courte retraite il est décédé.
Bonne journée
Latil

[gballand]

Gicerilla : tous unis, donc...

lautreje : le printemps ne recule devant rien.

Pastelle : quoique Dalida avec "Il avait juste 18 ans..." c'était pas mal.

D. Hasselmann : vous déshabillez les stratégies du Printemps avec une habileté extraordinaire...

jac-zap : et elle ne s'en est même pas rendue compte ! Votre perspicacité de lecteur vient réparer quelque chose, merci.

caro : Joli ce printemps-là. Moi aussi j'ai repeint mon coeur au vin blanc hier soir ;.)

[caro.carito]

mon coeur et ton coeur sont.. désolée...