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Presquevoix...
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10 février 2009

Pourquoi se tuer à vivre ? (gballand)

Quand je n’étais pas morte, j’étais comme vous, je faisais l’autruche, je me croyais immortelle. Vanité ! J’ai su il y a sept jours ce que mourir veux dire.

C’était mercredi dernier. J’allais ouvrir la porte de mon appartement, quand un homme m’a braqué son arme sous le nez ! Ni une ni deux, le type a tiré : une balle en plein cœur ! Un vrai gâchis, j’ai si mal utilisé mon cœur de mon vivant. Cette leçon de mort m’a donné une leçon de vie mais je ne peux plus vivre : voici résumé le drame de la mort.

Le pire dans cette histoire, c’est qu’on m’a pris pour une autre. Ma vie a été aussi absurde que ma mort !
Ce matin, à mon enterrement, j’ai failli pleurer de rage en entendant mon éloge funèbre. J’aurais préféré le silence. Allongée dans mon cercueil, les poings serrés, j’écoutais impuissante ce qu’on disait de moi.
Il a fallu que je meure pour me rendre compte qu'on ne me connaissait pas.

Commentaires
G
la cohérence post-mortem, c'est important. La mort ne doit pas nous empêcher de nous affirmer.
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A
Au moins cette fille a de la cohérence!
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G
Valériane : votre histoire est étonnante, surtout cette mort, juste après l'absence...<br /> <br /> L'arpenteur : ça pourrait être le début d'une histoire "Il avait raté sa mort comme il avait raté sa vie..." Je le retiens pour une prochaine fois.<br /> <br /> Lidia : les éloges funèbres m'ont toujours laissé reveuse...<br /> <br /> D. Hasselmann : drôle ces fils conducteurs. j'aime bien la fin.<br /> <br /> Charlotte : essayez de ne pas rater la prochaine !
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C
Quand je pense qu'elle habitait à coté de moi, j'ai vraiment l'impression d'avoir raté quelque chose ou plutôt quelqu'un.
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D
Je l'ai bien connue, elle me donnait toujours des étrennes au Nouvel an. Sur sa boîte aux lettres,le nom qu'elle m'avait dit de marquer était : "Mercier".<br /> <br /> Il y a quelques jours, celui de sa fin tragique, un type m'a demandé : "Elle habite à quel étage, la veuve Cliquot ?"<br /> <br /> Je lui ai répondu qu'il n'y avait personne de ce nom-là dans l'immeuble. Il m'a dit qu'il devait monter voir quelqu'un au troisième étage, je ne sais pas pourquoi.<br /> <br /> Après, j'ignore ce qui s'est passé.<br /> <br /> C'était une très gentille personne, Madame Mercier, on lui aurait donné le diable sans confession.
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