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Presquevoix...
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29 avril 2008

Comme tous les soirs

Je t’attends, comme tous les soirs. Ton assiette face à la mienne reste vide, propre, nette, symbole de notre malaise et de tes absences.

Tu travailles tard, comme tous les soirs et quand tu rentres tu vas te coucher car tu es crevé. Moi je reste comme une andouille à te mitonner des bons petits plats, à essayer de me faire belle malgré tout en espérant illusoirement que cela te fera de l’effet, que tu remarqueras que j’existe toujours…

Comme tous les soirs de la semaine tu m’évites et le week-end, tu sors avec tes copains ou tu vas à ton entrainement. C’est important l’entrainement, cela te garde en forme, oui mais pour qui et pour quoi ?

Comme tous les soirs tu fais semblant de dormir quand, après avoir rangé cette assiette vide, je me glisse entre les draps en n’osant même plus frôler ton corps, de peur de me faire mal à son contact.

Je rêve d’une autre vie, d’une vie où toi et moi chercherions à nous connaître toujours et encore, à nous étonner, à nous aimer…oui, je rêve…comme tous les soirs.

Commentaires
M
Arthemisia a vu juste, cette femme est dans l'espérance, du moins c'est ainsi que je l'imagine, cela aide à tenir le coup parfois.
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A
Je ne sais pas si elle est vraiment soumise. Elle est peut-être encore dans l'espérance, dans une espérance qui l'aveugle?
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T
Suis-je le seul à noter <br /> <br /> "Moi je reste comme une andouille à te mitonner des bons petits plats, à essayer de me faire belle"<br /> <br /> Ne serait-ce pas l'archétype de la femme soumise ?<br /> <br /> :-(
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C
quand on en arrive là, la promiscuité doit devenir insupportable<br /> il n'y a plus rien à sauver
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A
M...ça me rappelle quelqu'un....
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