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10 janvier 2007

Vive les soldes !!!

Lu dans le monde du 9 janvier : « Les syndicats se plaignent, année après année, de l'extension des horaires d'ouverture des magasins pendant la période des soldes… »

C’est étrange ce « besoin » d’acheter le dimanche et le soir après 19 heures, alors qu’il y a tellement d’autres moments où l’on peut acheter ! Les consommateurs du dimanche ou de la tranche 19 h-22 h souhaitent-ils secrètement que la flexibilité des horaires  s’étende  à tous les secteurs professionnels par voie de contamination ? Allez, encore un petit effort, et on pourra travailler à n’importe quel moment du jour et de la nuit, sept jours sur sept, un genre de grand self-service des horaires où le choix appartiendra surtout… à l’employeur ! Tant pis pour ceux qui veulent vivre leur vie -  de famille ou non -, c’est à eux d’assumer leurs choix ! Les potentialités économiques de la France et sa place sur l’échiquier mondial sont à ce prix ! 

9 janvier 2007

Le Train de 7 heures

Le train de 7 heures est bondé. Personne ne regarde personne. Critique et Vérité de Barthes dans les mains, mes yeux s’agrippent à  mon livre, mais la promiscuité est plus forte que la  concentration. Un homme est assis en face de moi, raide comme un I, seules ses deux mains, presque à la hauteur de mon livre, sont mobiles. Je remarque que le pouce de sa main droite caresse compulsionnellement    le dos de sa main gauche à un rythme régulier. Je suis gênée. Ce mouvement répétitif ressemble bizarrement à un acte masturbatoire… et son regard absent, comme si sa tête était détachée de son corps, rend ce geste encore plus insolite. Au bout d’un moment, je n’y tiens plus, je suis obligée de cacher le va-et-vient de son pouce avec mon livre - Barthes ne m’en voudra pas - ; le train de 7 heures  se prête mal aux vagabondages érotiques !

7 janvier 2007

Misanthropie ?

Voilà l’origine de tous mes problèmes : L’AUTRE ! Moi, non ! Mais L’AUTRE, toujours lui, avec son entêtement à rester comme il est. Pourtant je vois bien, moi, qu’il devrait changer l’autre, avec ses défauts gros comme des bubons ; mais non, il s’obstine à manquer de discernement, il s’obstine à rester  comme il est, sûr de lui, sûr de son bon droit, sûr de son choix, même s’il est mauvais ! Et encore, s’il n’y en avait qu’un, AUTRE ! Mais non, ils sont plusieurs, ils se reproduisent implacablement, et tout ça pour m’obliger à croire que, parce qu’ils sont nombreux, ils ont raison !

6 janvier 2007

Les sapins de Noël ont-ils une âme ?

Je me sens comme un sapin de Noël après les fêtes, abandonné à son triste sort sur le trottoir anonyme d’une ville dépouillée de ses guirlandes d’espoir.  Qui a jamais pensé à la solitude du sapin au lendemain des fêtes ? Renversé, desséché, ses branches nues désespérément tendues vers des passants qui l’ignorent, il sanglote sur son lit de bitume… Combien de milliers de sapins esseulés sur les trottoirs et combien d’âmes nostalgiques se remémorant les éclats de rires des bouchons de champagne en liberté provisoire !

Je sais qu’il est encore trop tôt pour qu’il soit trop tard, mais je ne peux m’empêcher de penser que… lundi je dois travailler !

5 janvier 2007

Au fait, à quoi il joue M. Chirac ?

Monsieur Chirac a attendu 11 ans avant de se rendre compte qu’au lieu de lutter contre la Fracture sociale  - comme il assurait vouloir le faire en 1995 - il luttait contre la Facture sociale. Et personne, au gouvernement, n’a été assez attentif pour lui faire remarquer qu’il avait oublié un R en cours de route et qu’il n’appliquait pas du tout son programme ! Mais peut-être que les membres de son gouvernement n’avaient pas lu son programme? Heureusement, pendant les vacances de Noël 2006 - certainement dans un accès de nostalgie ou de mélancolie - M. Chirac a dû relire ses deux derniers programmes avec beaucoup plus d’attention, et il s’est rendu compte de son erreur ! Alors, le pauvre,  il met les bouchées doubles car il n’a plus que quatre mois devant lui pour rattraper les 11 ans perdus ! Quelle course contre la montre, j’espère que son cœur ne va pas lâcher avec tous ces soucis ! Quand je pense que M. Chirac occupe les plus hautes fonctions de l’Etat ! Tellement hautes d’ailleurs, qu’il est un peu comme Dieu  sur terre, et ne peut être traduit en justice lors de son mandat de président, sauf pour trahison ! Mais j’oubliais, ça aussi il va le changer pour les suivants, parce qu’il avait oublié que ça faisait aussi partie de son programme. Allez, bientôt la retraite et M. Chirac pourra tranquillement soigner son amnésie galopante avec quelques exercices efficaces de gymnastique cérébrale !

4 janvier 2007

En avoir ou pas !

Ah les enfants, c’est tellement mignon, c’est tellement touchant… Et puis avec un enfant, on se prolonge, on se projette, on se reflète. Oui, c’est mignon un enfant… mais ça grandit ! Alors ça devient moins mignon et beaucoup moins touchant ! Leurs pieds chaussent du 40, leurs mains se transforment en battoirs, leur taille s’allonge démesurément, ils commencent à avoir des poils, ils ont un avis sur tout –   mais surtout pas le même que le vôtre – et leur grande bouche – parce que leur bouche aussi grandit – se charge de vous le faire connaître ! Ils vous envoient sans ménagement dans les cordes du ring à la fin du round et, assise sur une chaise, suant sang et eau, vous vous faites éponger par votre entraîneur – votre conjoint, parfois -  qui vous encourage  d’un « vas-y je te dis, vas-y, courage, tu seras pas KO ! ». Alors de temps en temps, on se prend à regretter – oh, juste dans un moment d’égarement – d’avoir confondu Désir et Réalité !

3 janvier 2007

On a beau ne jamais sortir de sa peau...

On a beau ne jamais sortir de sa peau, où qu’on aille, un changement de décor est toujours salutaire. C’est pour ça qu’il partait de sa ville natale, l’air y  était devenu irrespirable ; et surtout il y avait ce type qui lui collait à la peau comme un maillot trempé de sueur dont on ne peut plus se débarrasser. Pourquoi s’était-il laissé aller à coucher avec lui ? Au moins, maintenant, il savait qu’il pouvait encore « bander » - comme disait son père - mais il avait aussi la preuve que jusqu’alors il s’était menti, les femmes ne l’avaient jamais intéressé !

Un cargo l’attendait au Havre, direction le Brésil ou ailleurs, quelque part où personne ne le connaissait, comme ces migrants jetés sur les routes afin de trouver la terre promise. Et pour lui, la terre promise, c’était s’oublier, même s’il savait qu’il était condamné à rester avec lui-même. Mais à part le suicide, comment pouvait-il se faire disparaître ? Ailleurs, il  pourrait au moins faire semblant d’être neuf, mentir sur son passé, changer de famille, oublier son frère, marié, normal ; sa mère, soumise, qui lui rappelait toujours que, célibataire à son âge, quand même… ; et surtout son père, fier de sa virilité qu’il affichait quotidiennement au comptoir du bar de l’avenir. Son père comme un mal ancré en lui… Il lui avait déjà dit ce qu’il pensait, son père, et même devant tous ses copains de comptoir, « Parfois je me demande si t’as des couilles ! Ça t’arrive de bander ? T’as peut-être trop fait d’études pour ça ! ». Depuis, ils s’évitaient. Ils avaient honte l’un de l’autre. Comment vivre en ravalant sa différence ? Comment vivre en haïssant ?  Depuis qu’il avait pris la décision de partir, il ne ressentait plus rien mais il savait qu’il ne reviendrait jamais, même s’il devait en crever.

1 janvier 2007

L’Année 2007 en questions

  1. Pourquoi on a peur de tout changer quand tout va mal ?

  2. Pourquoi on voit toujours les mêmes à la télévision ?

  3. Pourquoi on a peur des vieux ?

  4. Pourquoi on répète les mêmes erreurs jusqu’à en mourir ?

  5. Pourquoi on pense toujours que c’est l’autre qui a tort  ?

  6. Pourquoi les hommes politiques qui ont atteint leur seuil d’incompétence continuent à exercer leur incompétence alors qu’ils se feraient virer ailleurs ?

  7. Pourquoi les hommes et femmes politiques ont  la manie de l’écriture jusqu’à s’en rendre ridicules ? Je cite : M. Sarkozy ( Témoignage, c’est bizarre de déjà témoigner sur soi, il se sent accusé, il a besoin de se justifier ?) M. Giscard d’Estaing ( Le pouvoir et la vie, est-ce qu’il nous dit, dans ces mémoires, que le pouvoir corrompt ? ) Mme Boutin ( Je ne suis pas celle que vous croyez, Ah bon ? Est-ce qu'on s'intéresse vraiment à ce qu'elle est ?) Mme Guigou (Rallumer les étoiles, on peut difficilement trouver  titre plus mièvre, je ne sais pas qui le lui a trouvé, peut-être elle, d’ailleurs ?) M. Strauss Kahn ( la flamme et la cendre, Ben les cendres, c’est maintenant qu’il les récolte, par contre la flamme, c’est plutôt celle du souvenir ! ) Jack Lang ( Faire la révolution fiscale, Ben pourquoi il ne l’a pas faite quand il était au pouvoir ? – et Laurent le magnifique, est-ce qu’il se prend pour lui par hasard ? ) etc…

  8. Pourquoi les journalistes oublient toujours de rappeler aux hommes politiques leurs précédentes prises de position, surtout quand elles sont différentes des nouvelles ?

  9. Pourquoi on est dérangé par ce qui nous ressemble ?

  10. Pourquoi  on veut toujours ce qu’on n’a pas ?

  11. Pourquoi les hommes disent qu’ils aiment les femmes alors que dans les faits, tout prouve le contraire  ?

  12. A quoi servent les questions ?

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