l'exhibition
Ce jeune homme avait pour habitude de s’exhiber à la bibliothèque universitaire de la faculté de lettres, non pour faire part de ses connaissances en matière littéraire – il pouvait pourtant décliner plus de 1000 citations de poètes et de romanciers de littérature française et anglaise – mais simplement pour que les étudiantes puissent, en ce lieu, apprécier la sculpture de son organe. Ce « bibliobitophile » notait ensuite sur son carnet de notes – le « péniscritoire » - dès qu’il rentrait chez lui, les réactions de ces demoiselles médusées par la hardiesse de son exhibition et, pensait-il, par son phallus dont la grâce s’alliait à la sensibilité. Comme il s’éclipsait rapidement, personne n’avait encore pu l’arrêter jusqu’au jour où une étudiante – ceinture noire de karaté et diplômée en master 2 de littérature comparée – l’avait bloqué au sol entre deux rayons de livres de littérature française du dix-neuvième siècle. Inutile de dire que son Kiaï avait transformé le jeune homme en statut.
PS : prochain texte, dimanche soir.