L’armée !

Il s’appelait Kevin, il venait de Saint Denis, il avait 20 ans et il voulait entrer dans l’armée. 1 m80, 90 kilos, bac moins 5. Problèmes : il boitait un peu de la jambe gauche, il était myope et il avait une plaque de fer dans le bras droit – une rixe de son enfance.

Ces petits maux là lui avaient été fatales et il avait échoué à l’examen d’entrée dans l’armée de terre. « On ne recrute pas de handicapés » lui avait on fait comprendre. Dommage pour lui. Il était reparti la rage au cœur en pensant aux 1400 euros nourris et logés qu’il n’aurait jamais. Il n’y avait plus qu’une seule solution pour lui : reprendre son travail chez Uber ou dealer et monter dans la hiérarchie s’il se révélait un as du FCK ( fuir les connards de keufs*).

 *= policiers

PS : prochain texte, dimanche.

Comments

[Marcomuch]

Le destin, la fatalité, il peut essayer de remonter son niveau bac moins 5, parfois le chemin de la vie est un sentier bien épineux .

[Alainx]

Il n'y a pas que dans l'armée qu'on ne recrute pas les handicapés. Les entreprises florissantes préfèrent de loin payer les amendes dérisoires pour ne pas avoir respecté le quota de tordus chez eux. De toute façon ce genre de pénalité est incluse dans les prix de vente du produit. C'est toujours le client final qui casque. (C'est comme la TVA). Et puis, l'avantage d'être dealer : pas de TVA, pas d'impôt, que des grosses bagnoles qui roulent vite payées en espèces. (Les vendeurs savent bien quand il faut fermer les yeux). Bon le vrai risque est de finir sous une rafale de kalachnikov… mais c'est seulement les plus jeunes dealers insuffisamment expérimentés qu'on est bien obligé d'éliminer pour incompétence. Pas grave !

[Chinou]

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[Chinou]

Le deal est tout de même beaucoup plus lucratif. Sinon, la legion offre également un bon salaire .

[K]

On ne recrute pas de handicapės...c'est sûr, on en fabrique, avec ceux qui reviennent. S'ils reviennent.