Duo

Lundi et mardi, vous avez pu lire le texte de Caro, du blog les heures de coton.  Je vous rappelle la consigne : il  s'agissait d'utiliser une citation de Tourgueniev  - « Comment savoir ce qu’on ne sait pas ? » - en l'insérant dans une histoire qui devait ressembler à un conte. Aujourd'hui, voici mon texte.

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La fée

La fée lui apparaissait tous les premiers samedis du mois, à 23 heures, et à chaque fois, elle lui posait une nouvelle question. La réponse était à donner avant le premier samedi du mois suivant.

Marie avait réussi à répondre aux onze questions précédentes, mais la dernière lui donnait du fil à retordre. Il  ne lui restait plus que 24 heures pour trouver une réponse  à cette question : « Comment savoir ce qu’on ne sait pas ? ». Le visage de la jeune femme s'assombrissait au fur et à mesure que les heures égrenaient leur glas au clocher de l’église. Que se passerait-il si elle était mise en échec ?

A 23 heures, quand la fée arriva, tenant à la main sa baguette magique argentée, elle crut défaillir. La question fatidique lui fut posée et, à son grand étonnement, elle s'entendit répondre qu'elle ne savait pas.

La fée lui reposa calmement la même question et Marie énonça calmement la même réponse. La fée dit alors.

- Tu vois, ce n’était pas si compliqué de reconnaître que tu ne pouvais pas tout savoir sur tout. Tiens, prends cette baguette magique. Maintenant, tu seras celle qui posera les questions !

Comments

[personne]

Ah, je connaissais la même histoire avec un type qui avait une braguette magique, mais qui n'arrivait pas à faire de miracles avec.

(Ok, je sors).



(Sinon, ton texte était prenant, je suivais son cheminement avec le même intérêt qu'un conte moderne pour adultes... bravo !)

[caro_carito]

Je dirai que tu revisites avec légèreté le scénario du questionnaire du sphinx à Oedipe. Comme quoi le Gnothi seauton ou Γνῶθι σεαυτόν, ce "connais-toi toi-même" ne se démode pas.

Et ton approche des contes de fées, la tienne pourrait avoir un jean ou des tatouages, est inattendue ; la tonalité est moderne mais garde son merveilleux. Vivement que je récupère une baguette ! L'époque en manque cruellement. Ou alors elle a tout de la matraque.

[K]

-Comment ?

- Qu'est-ce que je disais !

[espiguette]

et bien on dirait que tout le monde se sort bien de cette affaire ...

[LOU]

Enfant, je posais maintes et maintes questions à mon père. Un jour, de guerre lasse, il m'offrit le Petit Larousse. Et c'est comme ça, que je lus de A à Z tout le dico, et j'enrichissais, ainsi, mon vocabulaire et mes connaissances. :) Pas besoin de la baguette enchantée !