18 mai 2011
Les berceuses de l’âme
Depuis son voyage chez les pygmées, elle avait arrêté son travail de secrétaire au service des examens du Rectorat de Paris pour devenir « guérisseuse ».
Elle recevait ses « patients » dans une petite salle qui avait un mur mitoyen avec le bureau de son mari, professeur dans un obscur lycée de la banlieue parisienne. Et, lorsqu’il corrigeait, harassé, ses 35 copies de philosophie, il entendait les lancinantes berceuses pygmées supposées guérir les âmes blessées. Malgré son profond amour de la musique, il maudissait le jour où, pour leurs vingt ans de mariage, il lui avait offert ce voyage au Congo…
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