Noire comme la vie (gballand)
Il avait beau arpenter le quai de long en large, il n’y avait rien à faire, aucun reflet dans aucune flaque au monde ne lui donnerait de solution et quand une vie en était arrivée là, ne valait-il pas mieux lui donner un petit coup de pouce pour qu’elle s’en aille rejoindre l’autre rive, celle des non-retours ?
Il entendit des talons résonner sur le trottoir, de douloureux petits talons qui plantaient leur aiguillon sur le corps froid du bitume. Soudain, le silence s’installa et instinctivement il retint sa respiration ; puis il y eut le bruit d’un corps jeté dans l’eau, ç’aurait pu être le sien. Sans hésiter il se jeta à son tour dans la Seine. Il nageait maintenant à toutes brasses vers celle qui se noyait comme s’il s’était agi de se sauver lui-même…
PS : texte écrit à partir de cette photo gentiment prêtée par Danlayia du blog « phrasibuleuse »