L’entretien (texte de gballand)

- Pour être franc, je n’ai pas vraiment de questions à vous poser * mais …
Et à ce moment-là, il la dévisagea d’une façon étrange. Afin d’éviter de rencontrer ses yeux, elle fit mine de chercher quelque chose dans son sac. Allait-il lui demander si elle avait l’expérience de la chose ?
- En fait, je me demandais si vous aviez déjà fait ça auparavant, vous me paraissez bien jeune pour ce genre de métier.
Devait-elle lui dire la vérité ou lui débiter la phrase toute faite qu’elle avait apprise par cœur le matin-même ? 
- J’ai déjà eu une expérience dans la profession, mais à Londres, alors je n’ai pas vraiment de lettres de recommandation.
- Parfait, parfait, l’interrompit-il soulagé, je n’ai aucune raison de ne pas vous croire.
Vous commencerez demain. Bénédicte vous montrera votre loge et vous indiquera ce que vous devez faire. Quant au reste, c’est à vous de juger jusqu’où vous pouvez aller…
Puis, il se leva et lui tendit une main molle dont elle garda longtemps le souvenir...

* phrase extraite de l’énigmatique  nouvelle  deYoko Ogawa, l ‘annulaire

Comments

[gballand]

D. Hasselmann : énigmatique

Charlotte : La chose recouvre bien des choses, c'est le but.

Arthur Hidden : merci de votre intérêt.

[Arthur HIDDEN]

Waouuh! Je découvre votre blog gràce aux Impromptus et vraiment je trouve ça très intéressant!

[charlotte]

...lui tendit une main molle dont elle garda longtemps le souvenir...

Quel genre de souvenir? De la chose?

Un comm: je me sens mal.

[D. Hasselmann]

Elle avait donc changé de loge : l'actrice n'était plus dans l'escalier.