La marche vers nulle part.
Pierre Maisonneuve journaliste à Radio-Canada marchait vers un but : retrouver la santé. Ce but atteint, il marche toujours et déclare volontiers : *« Je n’aime pas faire du conditionnement physique en salle…je sens que je ne vais nulle part… et je n’aime pas marcher vers nulle part, il faut que je marche vers quelque chose. »
Alors que j’étais en séjour à Toronto et résidait temporairement dans un hôtel qui offrait à ses hôtes la possibilité d’une salle de sport au 27ème étage, curieuse, j’y suis allée juste pour « le fun » comme ils disent ici. Les portes de l’ascenseur se sont ouvertes au dernier étage et devant moi, après la piscine, j’ai découvert la salle où les engins attendaient sagement qu’un adepte les utilise. Marcher sur un tapis roulant en faisant du surplace, dans un espace confiné, quelle satisfaction ? Bon, je l’avoue, la vue était belle et le ciel plus près de moi mais comment se refuser le plaisir de la marche en ville ? Si je reviens à Montréal et à Pierre Maisonneuve qui dit : « Marcher dans la ville, c’est différent, on a de l’espace, on peut marcher vers une destination, vers un petit café, vers le travail » je me dis qu’outre le côté santé, il y a ce bien-être à se libérer l’esprit, à se déconnecter (baladeur sur les oreilles ou pas) et à humer l’air plus ou moins pollué mais combien régénérant quant à l’aération des neurones et des idées!
* www.24heures.ca, édition du 31 août 2007