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5 novembre 2020

Qu’y a-t-il de nouveau dans les lycées ?

J’ai adoré le nouveau protocole sanitaire des établissements scolaires, notamment celui mis en place dans les lycées, et il m’a fait beaucoup rire. Pour une fois qu’on rit !

En fait, il s’agit de travailler comme avant. Souvent 35 élèves par classe, et, toujours, bien sûr, le port du masque obligatoire ; c’est simple, non ?

Pour la cantine, c’est simple aussi : les élèves sont à touche- touche dans la file d’attente, et ils mangent en face à face et les uns à côté des autres, comme avant ; c’est simple non ?

Sans être pourtant du genre angoissé, je me demande si nous, enseignants, nous ne sommes pas considérés comme de la chair à canon. Il est vrai que nous sommes en période de guerre, et maintenant nous en avons même deux, de guerres : la guerre contre le COVID et la guerre contre les terroristes.

A samedi, peut-être, si entre deux je ne meurs pas du COVID ou d’un attentat ! 😉

 

2 novembre 2020

La chambre intérieure

C’est ainsi que son amie lui avait décrit la chambre intérieure de sa mère :

On y trouve un secrétaire avec des centaines de cases aux noms et prénoms différents, et dans chaque case la photo des gens contre lesquels sa rancœur tenace s'exerce. En tête, ils sont quatre : la sœur de sa mère - décédée il y a quelques années, le mari de sa mère – toujours vivant, la mère de sa mère – décédée il y a bien longtemps, et sa fille - mon amie donc -  qui ne sait pas vraiment si ce groupe de tête est toujours à égalité dans cette course aux diplômes.

Elle n’a pu me décrire le contenu des tiroirs inférieurs du secrétaire de sa mère mais elle m’a assuré que cela aurait été si long qu’elle m’aurait ennuyée.

Dans la chambre intérieure de sa mère – a-t-elle poursuivi - il y a aussi une grande armoire où vivent les vêtements de la seule personne au monde digne d’amour : elle-même.

Et puis devant l’armoire – a-t-elle ajouté -  il y a le lit où sa mère  se couche  sous ses draps  de souvenirs et sa couverture de rancune. Un très beau lit où elle dort seule depuis bien longtemps. Son mari – autre objet de rancune – dort dans une autre chambre.

Après avoir attentivement écoutée mon amie, je me suis dit qu’il y avait des âges où – dans cette chambre intérieure - aucune fenêtre ne pouvait être ouverte afin d’éviter les risques de contamination. Si une seule fenêtre s’entrouvrait, le vent entrerait et ferait assurément disparaître l’espace de cette chambre intérieure en provoquant - qui sait ? – la mort intérieure…

 

PS : prochain texte jeudi prochain.

 

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